PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE FAVERNEY
70 - Faverney
- Dossier IA70000527 réalisé en 2012 revu en 2018
- Auteur(s) : Liliane Hamelin
Superficie
Superficie totale = 1 824 ha, dont 620 ha boisés. En 1971, le Nouveau dictionnaire des communes de la Haute-Saône signale la présence de vigne (1 ha). La commune est située à 218 m d'altitude.
En 1866, Louis Suchaux mentionne, dans son dictionnaire de la Haute-Saône, les écarts suivants :
- la ferme de Baslières (hameau de Port-d'Atelier) : ferme mentionnée en 1695 dans les archives (propriété de la commune jusqu'en 1920, elle est acquise en 1965 par la Fédération des Chasseurs de Haute-Saône, qui y crée un élevage de faisans, puis qui la vend en 1978 à des particuliers ; elle aurait auparavant servi de logement à des personnes travaillant à la SNCF) ;
- la ferme de Bethléem : au sud-ouest, dénommée Grange-l'Abbé ou la Goulotte ;
- et Port-d'Atelier Gare (actuellement Port-d'Atelier-Amance).
Géologie
Le Nouveau dictionnaire de la Haute-Saône mentionne des "Alluvions modernes dans le cours de la rivière. Alluvions anciennes à l'emplacement et en bordure de la forêt à l'ouest et au nord-ouest. Marnes bariolées. Grès rhétiens et calcaires à gryphées".
Hydrologie
Longée par la Saône, la commune est traversée par La Lanterne, qui naît à Lanterne-et-les-Armonts au coeur du pays des Mille Etangs (dans le parc naturel des Vosges). Elle est parcourue par plusieurs ruisseaux, dont la Noue Rouge, le Pauloups, La Noue Diot et les Bouverots. De nombreux étangs ponctuent la vaste plaine entourant le bourg, zone inondable impropre à la culture, qui héberge une faune et une flore riches et variées.
Paysages et environnement
Grâce à sa richesse écologique, la vallée de la Lanterne a été intégrée au réseau Natura 2000 des espaces européens les plus prestigieux pour leur patrimoine naturel. Elle bénéficie ainsi d’une assistance et d’aides financières pour développer des pratiques respectueuses de la faune et de la flore. La plaine de Faverney est depuis plus de 15 ans reconnue par ailleurs comme une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique.
Population
Faverney comptait 1 296 habitants en 1790, chiffre qui a culminé à un maximum de 1 557 en 1841 avant de décroître jusqu'à nos jours avec 949 personnes en 2011 (1815 : 1 266 ; 1841 : 1 557 ; 1861 : 1 254 ; 1881 : 1 398 : 1901 : 1 488 ; 1921 : 1 364 ; 1946 : 1 298 ; 1968 : 1 073 ; 1990 : 1 112).
Historique
A l’origine du peuplement
Faverney est un lieu de peuplement antérieur au 7e siècle. La chronique de Frédégaire, rare document sur l’histoire des mérovingiens, donne ainsi la "Fauriniaco villa" pour cadre au récit du meurtre du romain Vulfus, en 607. L’implantation de cette villa est choisie avec soin, légèrement en hauteur, vigie sur la plaine, à proximité du gué sur la Lanterne.
La villa mérovingienne se développe et une chapelle cède la place à une église dédiée à saint Bénigne, suffisamment importante pour qu’en 665, l’archevêque de Besançon Miget y établisse le siège d’un de ses cinq archidiaconés. Entourée d’un cimetière, cette église semble reconstruite au 14e siècle (devenue trop petite et en mauvais état au moment de la Révolution, elle sera vendue en 1798 et détruite par la suite mais certains éléments architecturaux en subsistent : colonne de la Belle Croix place de la Mairie, remplois dans le mur d'enclos d'une maison au 2 rue Sadi Carnot, etc.).
Le bourg fortifié
Le bourg, qualifié de castrum en 766, est probablement protégé par une palissade doublée d’un fossé. Il se serait doté d’une enceinte maçonnée au 11e ou au 12e siècle. Le rempart, flanqué de tours, est percé de trois portes. Au nord, la porte de Cubry est la principale ouverture du bourg, unique passage pendant plusieurs siècles vers Amance, Menoux et Cubry ; à l’est, la porte de Vaize est ouverte sur le gué, unique point de traversée de la rivière jusqu'à la création du pont sur la Lanterne ; ce dernier sera un trait d’union entre Faverney et la rive sud, et permettra à la porte Basse, au sud, de prendre de l’importance. Si la défense de l’enceinte revient au seigneur d’Amance, son entretien, lourd et coûteux, est à la charge des habitants, qui assurent également la sécurité de la ville par des tours de guet. Cette tâche est rendue difficile au 17e siècle car la peste et les guerres déciment alors la population.
En 1704, les habitants autorisent les moines à détruire une partie de l’enceinte sud et à s’approprier la rue des Moines, alors bordée de maisons, pour leur permettre d’agrandir leur jardin. En échange, les religieux s’engagent à reconstruire le rempart et le fossé, et en prendre l’entretien à leur charge. La porte de Vaize est déplacée rue de l’Official, encore marquée actuellement de ses deux piliers. Le mur de clôture abbatial étant agrandi vers l’ouest en 1786, pour créer la cour d’entrée de l’abbaye, les moines intègrent alors la rue Vannoise et échangent le terrain nécessaire contre, entre autre, une maison au nord-ouest qui, assise sur le rempart, conserve encore une portion du mur d’enceinte en élévation. Les Favernéens entretiennent leur enceinte jusqu’au milieu du 18e siècle. Ceci n’empêche pas l’utilisation de ces murs pour assoir de nouvelles maisons, et l’usage des fossés comme dépotoir. Fenêtres et portes sont percées dans le rempart, qui sert par ailleurs de carrière de pierres. L’abbé en prélèvera pour réparer, quelques années avant la Révolution, son four et son moulin banaux. Le démantèlement de l’enceinte s’accélère à compter du milieu du 18e pour ne laisser aujourd’hui que de rares vestiges. Des murs en élévation avec meurtrières sont toutefois visibles rue Catinat, rue des Glacis et depuis la promenade le long du canal ; le mur de clôture de l’abbaye, agrandie au début du 18e siècle, est en partie conservé rue Victor Hugo.
La fondation et les premiers temps de l’abbaye
Bien qu’importante, la paroisse passe au second plan en raison de la fondation d’une abbaye par la sœur d’un riche seigneur bourguignon, Widrade, sur des terres que celui-ci lui donne au début du 8e siècle. L’église de l’abbaye est dédiée à la Sainte Vierge Marie et les religieuses observent la règle de saint Benoit. Le récit du martyre de deux pèlerins, Berthaire et Athalein, en 766 près de Menoux, nous apprend que, dès la seconde moitié du 8e siècle, l’abbaye est déjà bien développée. Ses possessions s’étendent sur un grand territoire et sainte Gude, seconde abbesse (morte vers 780 et inhumée dans l’église abbatiale), s’attache les services de nombreux laïcs et de religieux. Le couvent de religieuses est cependant en pleine décadence au début du 12e siècle. Il est alors donné en 1132 par Anséric, archevêque de Besançon, à l’abbaye bénédictine de la Chaise-Dieu, dont il dépendra jusqu’en 1515. L’établissement connait, dès le 12e siècle, des rivalités territoriales avec les nouvelles abbayes de l’ordre cistercien voisines : Clairefontaine et Cherlieu.
Les abbesses, puis dès le 12e siècle, les abbés, obtiennent des droits équivalents aux droits seigneuriaux (droit de haute et basse justice). Leur pouvoir s’étend sur une vingtaine de villages et se maintient jusqu’à la Révolution. Les Favernéens n’ont jamais obtenu de lettres de franchises, mais en 1355 des "usances" leur garantissent une certaine liberté. L’équilibre fragile entre cette liberté et le pouvoir des abbés aboutit à des conflits récurrents. Une organisation communale s’affirme en avril 1571 : douze prudhommes, élus par les chefs de famille, nomment, parmi les bourgeois, deux vouhiers, administrateurs de la fabrique de l’église, et trois échevins chargés, avec deux échevins nommés par l’abbé, de l’administration de la ville. L’abbé et les moines conservent pour autant un grand pouvoir spirituel et matériel.
L’abbaye sous l’Ancien Régime
Comme la plupart des abbayes rurales de Franche-Comté, Faverney souffre matériellement beaucoup des guerres qui, du 15e au 17e siècle, ravagent la province, accompagnant ou aggravant une décadence des pratiques monastiques. Certains abbés oeuvrent donc pour la restauration et la reconstruction partielle du couvent, tels au 16e siècle Guy de Lambrey et François de Grammont, qui restaurent cloître et bâtiment des religieux. A cette époque, l’abbaye et son enclos, calés au sud-ouest de l’enceinte fortifiée de la ville n’occupent encore qu’un espace restreint. Toutefois, l'église abbatiale est, dans la nuit du 25 mai 1608, le lieu d'un évènement qualifié de miraculeux. L’autel préparé et paré pour la célébration de la Pentecôte prend feu ; seul l’ostensoir, qui contient deux hosties consacrées, est épargné en s’élevant au-dessus des flammes et il reste suspendu en l’air pendant trente-trois heures. Le "miracle des Saintes-Hosties de Faverney" a une portée symbolique considérable dans la province et au-delà, comme signe de reconquête d’un catholicisme triomphant. Par la suite et dès les années 1620, des travaux importants sont réalisés dans l’église et les bâtiments claustraux sont rebâtis.
Les dégâts provoqués par le tremblement de terre de 1682 motivent la reconstruction du quartier abbatial, et à partir de là, une reconstruction et un agrandissement d’ensemble du couvent au sud de l’église. Ces travaux sont réalisés principalement sous l’abbatiat de Théodore Gourret du Clos, entre 1683 et 1733, et on attribue depuis le 18e siècle la paternité des plans des nouveaux bâtiments à l’architecte bénédictin dom Vincent Duchesne. Le logis abbatial est reconstruit à l’emplacement des anciennes halles monastiques (détruites par un incendie en 1644) entre 1683, date du devis signé par Charles Barbier (personnage peu connu en qui il faut certainement reconnaitre l’entrepreneur savoyard qui est intervenu, sensiblement à la même époque, à l’abbaye cistercienne de Clairefontaine et à celle de Luxeuil) et 1688, année de la prise de possession par l'abbé du nouveau quartier abbatial qui comprend aussi, sur un terrain cédé par la ville près de l’église, une cour, des écuries, un fenil, une tour abritant prison et pigeonnier, et un jardin. On ne connait pas la genèse ni l’évolution du projet de reconstruction globale du couvent qui, cependant, suppose l’agrandissement préalable du terrain disponible par achats et par échanges entre 1672 et 1713, entrainant l’intégration d’anciennes rues (comme celle des Moines au sud) et l’extension au-delà de l’enceinte urbaine, qu’il faut déplacer. Un nouveau mur de clôture est alors construit, qui ne sera agrandi qu’à la veille de la Révolution, vers l’ouest de la cour d’entrée, et l’ancienne rue Vannoise. Antoine Malbert est l'un des acteurs connus du chantier : c'est un maître-appareilleur originaire de la Val Sesia dans le Milanais et présent en Franche-Comté au moins depuis 1719. A Faverney, où il semble occuper les fonctions d’architecte d’exécution, il préside à l'édification, de 1713 à 1733, des trois corps de bâtiments rectangulaires dont le plus impressionnant et le premier bâti est l’aile sud, mesurant plus de cent mètres de longueur. Elle s’articule en retour vers l’église au nord, perpendiculairement à deux ailes, déterminant au centre la cour du cloitre, à l’ouest la cour d’entrée de l’abbaye, et à l’est une autre cour, appelée "cour du Sapin" à la fin du 18e siècle. Les bâtiments qui flanquent la cour d’entrée à l’ouest sont vraisemblablement réalisés dans les premiers mois de 1789.
L'important pouvoir temporel de l'abbaye se concrétise, entre autres, par les bornes frontières délimitant ses possessions (notamment forestières, tel en 1755 le bois de Chatelard), les halles, le four et le moulin. Les travaux de construction des nouvelles halles durent d'octobre 1699 à 1701, suivant un devis signé par dom Vincent Duchesne. Le souvenir du four banal subsiste dans une maison de la rue des Ruaux construite sur le rempart, probablement au 17e ou au début du 18e siècle, sur un four plus ancien, auparavant isolé. La charge de fournier, très réglementée, est affermée par l’abbé jusqu’en août 1790 car à cette date, les bourgeois revendiquent le droit de pouvoir jouir des biens résultant de la suppression des banalités. Un second four (peut-être communautaire) aurait été construit place Vauban, dont la maison présente des similitudes avec celle de la rue des Ruaux.
L'organisation du bourg à l'époque moderne
Contraint par l’enceinte et l’implantation de l’abbaye, les habitations se répartissent le long des trois axes qui relient les portes entre elles : la Grande Rue (porte de Cubry-porte Basse), la rue d’Enfer prolongée par la rue Arago (porte de Cubry-porte de Vaize) et la rue Bayard prolongée par la rue des Moines (porte de Vaize-porte Basse). A l’intérieur de ce triangle, quatre rues secondaires convergent vers l’église paroissiale, la place principale et l’abbaye (rue de l’Official, rue Bossuet, rue Pradier et rue Thiers). Ce maillage est subdivisé par un ensemble de ruelles appelées localement "treiges", certaines aux anciens noms évocateurs : rue du Trou de la Magdeleine, rue du Four.
Le 12 mai 1682, Faverney est touché par un violent tremblement de terre, dont l’épicentre se situe à Remiremont, distant de 55 km. Les dégâts sont importants et nécessitent alors une reconstruction massive de l’ensemble du bâti. Par ailleurs, malgré une législation draconienne consignée dans les "usances" de 1571, les incendies sont courants et dévastateurs (en 1550, 1726, 1753 et 1815).
Jusqu’à l’époque moderne, l’enceinte protège un bourg modeste qui ne dépasse pas 500 habitants. Essentiellement cultivateurs, vignerons et journaliers, ces derniers s’occupent presque exclusivement aux travaux agricoles. La vigne est présente jusqu’à la fin du 19e siècle, laissant des empreintes dans le paysage, avec ses terrasses et la "caborde" de la route de Mersuay, et dans la toponymie. D'où la présence, dans l'agglomération, de fermes aux côtés de maisons modestes (rue des Ruaux, Grande Rue, rue Arago, rue d’Enfer, etc.) ou plus cossues (logis bourgeois et nobles rue Thiers et place Sainte-Gude par exemple). La population ne cessant d’augmenter, le manque d’espace pour construire à neuf à l’intérieur du bourg est flagrant. De nouvelles maisons apparaissent donc au nord, en bordure de l’enceinte fortifiée, sur des terrains encore vierges ou peut-être laissés libres à la suite de destructions (rue d'Arago, place de la Mairie, etc.). Constituée de jardins, de vergers, de terrains plantés de vigne et de quelques rares bâtiments, la "ceinture verte" qui entoure le bourg est peu à peu grignotée, à partir de la seconde moitié du 18e siècle : apparition d’un quartier militaire à l’ouest, installation d’un cimetière au nord, aménagement d’un champ de foire à l’est. Toutefois l’extension des constructions est limitée au nord par les territoires de Menoux et de Mersuay, à l’est par la Lanterne et au-delà par la commune de Breurey-lès-Faverney, au sud par les méandres de la rivière enserrant des terrains inondables impropres à la culture. Ainsi maisons, fermes et industries s’élèvent de part et d’autre de deux axes en direction d’Amance et de Vesoul, englobant le lieu-dit le Bout du Pont.
En direction d’Amance, le premier édifice à s’élever au bord de ce qui n’est qu’un chemin est la caserne. En effet, Faverney héberge au milieu du 18e siècle deux compagnies de cavalerie ou de dragons en quartier chez l’habitant. La ville obtient en 1754 l’autorisation de construire une caserne près de la porte Basse, face à un espace libre destiné à former une place d’armes. Le projet est dû à Jean-Baptiste Thiery, sous-ingénieur des Ponts et Chaussées, et les travaux sont adjugés en 1754 à l’entrepreneur Petetin, de Pontarlier. En 1773, le sieur Mercier offre à la ville une maison à proximité pour "y loger les officiers" ; connue sous le nom de "Pavillon", cette dernière a donné son nom à la rue qui la borde sur un côté (aujourd’hui rue Bayard). A côté d'elle se développe un quartier militaire, le quartier Guyot, avec écuries et magasin aux fourrages (désaffecté, il sera acheté par la commune en 1905 et en partie détruit en 1910 lors de l’aménagement de la future rue du Commandant Druais ; il n'en subsiste que l’ancien "Pavillon", à l’angle de la Grande Rue et celle du Commandant Druais, et les jardins entre les rues Bayard et des Glacis).
Les transformations du 19e siècle
La ville de Faverney avait fait don à l’Etat en 1842 de terrains à l’ouest du quartier de la caserne, le long des rues Sadi Carnot et Cuvier. La caserne étant devenue vacante, le Ministère de la Guerre y crée le 28 novembre 1853 un dépôt de remonte sur l’initiative de la Commission hippique du dépôt d’étalons de Jussey. Des bâtiments sont construits, destinés à des écuries, des logements pour les militaires et un manège. Cet ensemble, connu sous le nom de Quartier Petitguillaume, comporte aussi écuries vétérinaires, pédiluve, cornage, pharmacie vétérinaire, lazaret, atelier du maréchal-ferrant, etc. ; l’officier vétérinaire réside dans un pavillon rue Pasteur. Ce quartier conservera son activité militaire jusqu’en 1940 puis sera désaffecté en 1949. Les bâtiments réservés aux soins des chevaux sont vendus par lots à des particuliers à partir de 1958 tandis que l’ancienne caserne accueillera l’Ecole d’Agriculture de la Haute-Saône de la rentrée de 1951 jusqu’en 1970 (elle sera inscrite au titre des Monuments Historiques le 2 septembre 1986).
En 1863, la mairie se dote d’un plan d’alignement, réalisé par le géomètre Camus de Faverney, prévoyant la destruction de toutes les avancées qui gênent la circulation au centre du bourg, l’alignement les façades, la destruction des entrées de caves sur la chaussée ("trappons") et des places à fumier, le percement de rues et le déplacement de fontaines. La destruction d’une maison place Vauban permet d’ouvrir un chemin en direction de Menoux et de Mersuay qui, élargi, deviendra la route Molière. En 1866, la rue Bichat est créée pour rejoindre le bas de la Grande Rue et celle des Ruaux. La dernière place aménagée au centre du bourg est celle où se dresse le monument aux morts, à l’angle de la rue Bayard et de la Grande Rue. Quant aux fontaines, elles sont modifiées, déplacées, reconstruites au gré des aménagements tout au long des 19e et 20e siècles. Située au milieu d’un carrefour, la fontaine abreuvoir dite "du Haut" est déplacée en 1867 à l’angle des rues Rebillot et Arago La fontaine abreuvoir à l’entrée de la rue Bichat est aménagée en 1900.
La municipalité fait aussi construire des écoles. Si dès le 17e siècle, un maitre, payé par les échevins, logeait dans une maison d’école place Vauban, la classe des garçons a été installée après la Révolution dans l’ancien logis abbatial, qu'elle partageait avec le logement de l’instituteur et les institutions communales et religieuses. En 1835, l’architecte Félix Grandmougin projette la construction d’un nouveau bâtiment associant halle et école sur le terrain qu’occupait l’ancienne église paroissiale Saint-Bénigne. Le projet est complété par l’ajout d’un dépôt pour les pompes à incendie et d’une gendarmerie, et les travaux sont réalisés par Nicolas et François Terrier. Les gendarmes font leur rentrée le 1er mai 1839 et les écoliers en septembre. L’école des garçons quittera les lieux en 1968 pour rejoindre celle des filles sur le champ de foire. Cette dernière est issue d'une école fondée bien avant la Révolution, dans une maison louée par la commune. En 1834, la municipalité achète à Charles-Antoine de Poinctes sa maison du 5 rue Buffon pour accueillir la classe et les logements de l’institutrice, de la sous-maîtresse et de neuf pensionnaires. En 1853, les enseignantes et les 110 élèves quittent ce lieu pour une autre maison au 3 rue Bossuet, acquise en 1852 par la mairie et qui nécessite de lourds travaux, réalisés par Joseph Véjux de Calmoutier d’après le devis de l’architecte Félix Grandmougin. Quinze ans plus tard, sur une demande du préfet, les 50 enfants de moins de six ans scolarisés sont installés dans l’école des filles et, le bâtiment étant trop petit, Grandmougin dresse en 1869 un devis pour la construction d’une salle d’asile près du champ de foire. La première rentrée dans la nouvelle école a lieu en septembre 1874. Très vite, on manque à nouveau de place aussi l’architecte Humbert prévoit-il en 1885 la construction d’un bâtiment réservé à l’école des filles (qui sera achevé en 1886), à côté du précédent qui restera consacré aux jeunes enfants. En 1968, les classes des garçons et des filles sont réunies dans ces deux bâtiments d’école tandis que le collège Louis Pergaud est construit, pour les élèves de 6e et de 5e, sur l’emplacement de l’ancien marché couvert édifié en 1902.
L'abbaye après la Révolution
A la Révolution, 22 bénédictins vivent à l’abbaye, qui est déclarée bien national. L’église et le logis abbatial sont achetés par la ville dès 1791 : l’église devient paroissiale en remplacement de l’ancienne église Saint-Bénigne, et le logis est aménagé en maison commune, école, logements des instituteurs et du curé. Le couvent, vidé de son mobilier, est utilisé en novembre 1793 comme succursale de la prison de Vesoul puis transformé quelques mois plus tard en hôpital militaire pour "les vrais défenseurs de la patrie, sans-culottes sans tache", avec salle de dissection et jardin botanique. En 1797, il est cédé à Antoine-Joseph Barthold, citoyen de Faverney, qui le revend en lots si bien qu'en 1834, l’ensemble des bâtiments autour de la cour ouest se retrouve divisé en 17 parcelles réparties entre 14 propriétaires. Le 30 mai 1886, 12 religieuses de la communauté des dominicaines de la Bonne-Providence, de Mirecourt, y installent une "maison de préservation" pour l’assistance des filles et des petites filles.
Puis l’ensemble du couvent est progressivement racheté, entre 1896 et 1908, par Marie Garret, qui en entreprend la restauration suivant les plans de l’architecte vésulien Camille Humbert. Parallèlement, Mme Garret y ouvre une école de dentelles (école reprise après sa mort par sa nièce Clémence). En mai 1908, les lieux, fraichement restaurés deviennent le cadre du congrès eucharistique célébrant le tricentenaire du miracle des Saintes Hosties. Au lendemain de cette manifestation, Marie Garret offre une partie des bâtiments au diocèse qui y ouvre, le 18 octobre 1911, le nouveau séminaire de philosophie et des vocations tardives, affectation accompagnée de transformations et modernisations. Elle installe dans l'autre partie des bâtiments une importante distillerie où elle fabrique dès 1912 une liqueur, la Garretine, qui s'inscrit dans la lignée des liqueurs monastiques produites localement depuis plusieurs décennies. A sa mort en 1919, la famille Boulanger, de Pantin, en acquiert les droits pour reprendre sa production et sa commercialisation sous le nom de Sancta. Après 1927, les ventes de Sancta diminuant, cette société décidé d'orienter sa production vers un marché en plein essor, celui des apéritifs anisés à 40°, autorisés depuis 1922 pour remplacer l’absinthe prohibée en 1915. Ainsi nait la Cressonnée, qui rencontre un vif succès national pendant quelques années. La société se tourne ensuite vers le marché des eaux de vie, ce qui nécessitera de nouvelles installations et le déménagement de l’entreprise rue Colbert. Elle produit des alcools jusqu’à sa fermeture en 1939.
Après la fermeture en 1967 du séminaire (qui a accueilli jusqu’à une centaine d’étudiant), les bâtiments restent vides jusque peu après 1973, lorsque des membres de la Bergerie de Berdine, assistés de religieuses de la Congrégation de la Compassion de Villersexel, y accueillent des personnes en grande difficulté. La communauté de Berdine laisse la place à celle du Lion de Juda, puis le diocèse vend le site à Lionel Patrick, alors directeur des théâtres de Besançon et Bourg-en-Bresse et des arènes d’Arles. Ce dernier ouvre, en 1993, un centre européen de formation, de recherche et d’expérimentation des métiers du spectacle. A sa mort au début des années 2000, ses héritières cèdent les ailes est et sud à un acquéreur privé. Depuis, les bâtiments se dégradent progressivement bien que l’association Les Amis de l’Abbaye de Faverney, créée le 1er juin 2012, œuvre pour la sauvegarde du site.
Faverney aux 20e et 21e siècles
Jusqu'aux années 1970 et au début des années 1980, les commerces sont nombreux au centre-ville : rue Thiers, Grande Rue et rue du Général Leclerc. Mais, comme partout en France, cette activité diminue au profit de grandes surfaces. En 1985, un supermarché voit le jour rue Volta. Sa présence a sans doute évité la "fuite" des Favernéens vers des centres commerciaux plus attractifs, à Vesoul par exemple, d’autant plus qu’un certain nombre d’entre eux s’y rendent pour leur travail. Elle a permis le maintien de magasins complémentaires dans une partie de la Grande Rue, rue du Général Leclerc et dans une moindre mesure rue du Général Détrie.
Aux 20e et 21e siècles, les lotissements Aigremont, Sur les Côtes, de la Thièlère et Sur Pré Maras s’installent sur des terrains autrefois dévolus aux pâtures et aux cultures.
Du fait de la qualité architecturale de son bâti, Faverney a intégré le réseau des Petites Cites Comtoises de Caractère en 1990, ce qui l'a conduit en 1994 à mettre en place une Zone de Protection du Patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP). Plusieurs de ses édifices sont par ailleurs protégés au titre des monuments historiques : l'église Notre-Dame et la Belle Croix (place de la Mairie) sont classées tandis que sont inscrites l'abbaye, la caserne, les anciennes halles monastiques, l'ancienne gendarmerie et deux habitations (la maison au 17 rue Thiers et celle dite des Hôtes au 2 place Sainte-Gude). Quelques-unes de ses demeures ont aussi vu leur façade colorée dans le cadre d'une Opération programmée d'Amélioration de l'Habitat (OPHA) lancée par la Région durant la décennie 1980.
Faverney est membre de la Communauté de Communes Terres de Saône (née le 1er janvier 2014).
Économie
A Faverney furent exploités trois fours à gypse (où les pierres à plâtre sont calcinées et réduites en poudre) et plusieurs dépôts de sable et de gravier formés par la Lanterne.
En 1971, le Nouveau dictionnaire des communes de Haute-Saône mentionne "jadis" deux moulins à blé (Petit Moulin et Moulin des Prés au nord). Le moulin des moines est actionné à l'aide d'un canal creusé (refait ?) suivant un projet lancé par dom Duchesne et réalisé à partir de 1771. Sa physionomie actuelle date de sa reconstruction après 1838 par le sieur Vital, sous l'impulsion duquel le moulin se développe. Qualifié de "Grands moulins de Faverney" en 1855, il est acheté en 1920 par Georges Cachot, qui le modernise en l’équipant d’appareils à cylindres. La production de farine passe alors de 6 400 quintaux en 1927 à 20 000 en 1938. Elle cesse en 1958 tandis qu’une activité de négoce d’aliments pour le bétail se poursuit jusqu’en 1961. Depuis 1963, le bâtiment abrite une petite centrale hydroélectrique.
En 1882, le conseil municipal projette l’installation d’un abattoir public suivant un projet dressé par l’architecte Humbert de Vesoul. Les travaux sont adjugés le 10 août 1884 à l’entrepreneur Gaucheret, de Venisey.
Plusieurs raisons ont présidé à l'installation de tanneries à Faverney : présence de l'eau, collecte du cuir auprès des abattoirs, forte demande de l'armée en cuir durant les deux dernières guerres (équipement des soldats, tels les brodequins, et harnachement des chevaux). En 1866, Louis Suchaux en mentionne deux, "situées au lieu-dit Sur les Iles" : "L'une appartient à Jean-Charles Maillard de Faverney, la seconde est la propriété de Jean-Charles Neveux." Une corroierie est aussi attestée.
A la fin du 19e siècle, Faverney accueille une industrie de la dentelle assez dynamique. Dans cette région agricole, les femmes ont coutume d'employer leur temps à des travaux d'aiguille durant la morte saison (de novembre à mars). Par ailleurs, les créateurs de mode ont, dans la seconde moitié du siècle, introduit la dentelle dans le vêtement féminin acheté, notamment, par celles de la classe aisée qui, grâce au développement du chemin de fer, fréquentent les villes thermales du sud des Vosges, dont Luxeuil-les-Bains proche de Faverney. Ce contexte favorise l’installation d’entrepreneurs en dentelle dans le village, dont la propriétaire de l’abbaye Marie Garret (1849-1919). Elle y ouvre un atelier à la fin du siècle et met en place un réseau de dentellières à domicile, qu’elle recrute dans les villages alentour, dans les communautés religieuses et par le biais d’autres entrepreneurs jusqu’au Maroc. Bien introduite dans le milieu catholique, elle reçoit de nombreuses commandes et sa nièce, Marie Clémence Garret, prend sa suite à son décès. Cette dernière achète en 1921 la demeure dite pied-à-terre des ducs de Bourgogne (39 Grande Rue) pour y installer un atelier de dentelle. Deux autres maisons d'entrepreneurs en dentelle ont existé à Faverney : la maison Boulanger dans la cour du 43 Grande Rue et la maison Beaudot au 25 place du Général de Gaulle. Bien que la dentelle soit passée de mode, le savoir-faire perdure grâce à des passionnés réunis au sein du Conservatoire de la Dentelle de Luxeuil, ainsi qu’au centre social de Breurey-lès-Faverney.
Marie Garret avait installé dans l'abbaye une distillerie produisant dès 1912 la Garretine. A sa mort en 1919, la famille Boulanger, de Pantin, reprend cette production et la commercialise sous le nom de Sancta. Après 1927, les ventes de Sancta diminuant, cette société décide d'orienter sa production vers un marché en plein essor, celui des apéritifs anisés à 40°, autorisés depuis 1922 pour remplacer l’absinthe prohibée en 1915. Ainsi nait la Cressonnée, qui rencontre un vif succès national pendant quelques années. La société se tourne ensuite vers le marché des eaux de vie, ce qui nécessitera de nouvelles installations et le déménagement de l’entreprise rue Colbert, où elle produit des alcools jusqu’à sa fermeture en 1939.
En 1989 est créée dans la commune une fabrique de fèves, qui s'installe dans une maison aux 33 et 35 place du Général de Gaulle. Se développant, elle s'installe en 1992, dans de nouveaux locaux au 22 bis rue Sadi Carnot.
Infrastructures
La commune se trouve au centre de deux axes : l’axe est-ouest Langres-Belfort et l’axe nord-sud Nancy-Vesoul. Ce dernier (R.D. 434) traverse la Lanterne sur un pont construit entre 1784 et 1788 (sept arches, ingénieur Bertrand) puis réparé et modifié entre 1789 et 1793 (ingénieur Dergny). Cet ouvrage succède à des ponts plus anciens (notamment celui de 16 arches bâti en 1687 et détruit en 1734), endommagés par les crues violentes de la rivière et les chocs répétés des bois de flottage, et au bac présent de 1734 à 1746, date du naufrage du bateau surchargé par les pèlerins venus commémorer le miracle des Saintes-Hosties.
Le territoire communal a été traversé par trois voies ferrées. Réalisée par la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est, la ligne Paris-Mulhouse ouvre en 1858. Elle part de Paris Gare de l’Est, dessert Troyes, Chaumont, Langres, Jussey, Port-d’Atelier (donc Faverney), Vesoul (Vaivre), Lure et Belfort avant de bifurquer vers Mulhouse et Bale. Le choix de Port-d'Atelier pour la création de la gare est emporté par les arguments de l’ingénieur Larivière en 1854 : le site permettant un terrassement assez haut pour la création d’une gare, alors que partout ailleurs le terrain est tourbeux et inondable ; il est situé à l’intersection de chemins par lesquels transitent les produits de l’industrie et du commerce des deux rives de la Saône et de la Lanterne ; c'est là que la ligne Nancy-Gray, encore à l’étude, se raccordera au Paris-Mulhouse. Larivière est entendu et un hameau, écartelé entre trois communes (Amance, chef-lieu de canton, Faverney et Purgerot), se développe autour de la gare de Port-d'Atelier ; en 1938, il sera doté d'une église dédiée au Sacré-Coeur (architecte Louis Humbert, entrepreneur Camille Bernard), la chapelle construite en 1850 à Port-d'Atelier Village (commune de Purgerot) se révélant trop petite. La ligne Nancy-Gray sera inaugurée en 1863, après ouverture en 1860 du tronçon Port-d'Atelier - Aillevillers, mais elle fermera en 1991 (la gare de Faverney, au 7 avenue de la Gare, sera alors vendue à un particulier). Elle sera dans la nuit du 18 février 1949 le lieu d'une catastrophe ferroviaire faisant 42 morts et 33 blessés. Autre établissement important lié à la voie ferrée : l'atelier de créosotage (préparation de traverses en vases clos au moyen d’huile lourde de goudron), atelier temporaire créé en 1868 à Port-d'Atelier, qui deviendra permanent en 1910 (sur la commune d’Amance) et sera rapidement l’un des plus importants de France (il a fermé en 1979). Dernière voie ferrée ouverte, en 1911 : la ligne Vesoul-Luxeuil de la Compagnie des Chemins de Fer vicinaux, avec embranchement à Equevilley pour Vauvillers via Faverney (dont la gare bâtie en 1914 au lieu-dit le Bout du Pont sera démolie après la fermeture de la ligne en 1938).
Source(s) documentaire(s)
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Vue générale de Faverney depuis Breurey-lès-Faverney (abbaye, moulin et tannerie), [fin du 19e siècle ou 1ère moitié du 20e]
Vue générale de Faverney depuis Breurey-lès-Faverney (abbaye, moulin et tannerie), photographie, s.n., [fin du 19e siècle ou 1ère moitié du 20e]
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Collot, Pascal ; Curien, Guy ; Grandhay, Jean-Claude. Faverney : 1608-2008 : quatre siècles d'histoire, 2008
Collot, Pascal ; Curien, Guy ; Grandhay, Jean-Claude. Faverney : 1608-2008 : quatre siècles d'histoire. - Besançon : Association Pierre percée, 2008. 1 vol. (182 p.-VIII p. de pl.) : ill.Lieu de conservation : Bibliothèque d'étude et de conservation, Besançon -
Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de Haute-Saône. Atlas des paysages de Franche-Comté. [III] Haute-Saône, 2001
Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de Haute-Saône. Atlas des paysages de Franche-Comté. [III] Haute-Saône. - Besançon : Néo éd., [2001]. 379 p. : ill. + 6 transparents ; 34 cm.Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US.3540 -
Faverney. In La Haute-Saône : nouveau dictionnaire des communes. Tome III, Fahy-les-Autrey-Lure], 1971
Faverney. In La Haute-Saône : nouveau dictionnaire des communes. Tome III, Fahy-les-Autrey-Lure], 1971.Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US.149 -
François, Max. Port d'Atelier : mémoire et témoignages. Récits de Madame Marcelle Garret, 2005
François, Max. Port d'Atelier : mémoire et témoignages. Récits de Madame Marcelle Garret. [Faverney] : Association Animation et Loisirs de Port-d'Atelier, 2005. 98 p. : ill.Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, Besançon - Cote du document : BR.A.184.15 et BR.A.181.11 -
Hamelin, Liliane ; Josso, Carole ; Boisnard, Patrick ; Déforet, Thomas. Faverney : petite cité comtoise de caractère, 2013
Hamelin, Liliane ; Josso, Carole ; Boisnard, Patrick ; Déforet, Thomas. Faverney : petite cité comtoise de caractère. - Lyon : Lieux Dits, 2013. 88 p. : ill. (Parcours du patrimoine ; 384).Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US. 5118 -
Isabey, Henri ; Isabey, Renée. Aspects économiques et sociaux de Faverney, 1990
Isabey, Henri ; Isabey, Renée. Aspects économiques et sociaux de Faverney. - Vesoul : Impr. Atima, 1990. 74 p. : ill. -
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Rittaud-Hutinet, Jacques ; Leclerc, Chantal. Encyclopédie des arts en Franche-Comté. - Châtillon-sur-Chalaronne : La Taillanderie, 2004. 384 p. : ill. ; 29 cm. -
Suchaux, Louis. Département de la Haute-Saône. Dictionnaire historique, topographique du statistique (de A à Lo) : tome 1 : 1991
Suchaux, Louis. Département de la Haute-Saône. Dictionnaire historique, topographique du statistique (de A à Lo) : t. 1 / Louis Suchaux. - Paris : Res Universis, 1991Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US.4298
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