ÉGLISE PAROISSIALE SAINT-JOSEPH

25 - Besançon

18 avenue Villarceau

Dossier IA25002007 réalisé en 2021
Auteur(s) : Jo-Ann Campion

église © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique

La construction d'une chapelle située sur le chemin du Boudié (devenu avenue Villarceau en avril 1911) est décidée en 1909 par le prêtre de la paroisse de Saint-Ferjeux, Joseph Outhenin-Chalandre, afin de desservir le quartier de Champforgeron. La chapelle est ouverte au culte en 1912. Pouvant accueillir 120 personnes, elle s'avère trop exiguë et est agrandie en 1925. Deux travées sont alors ajoutées. En 1943, la paroisse Sainte-Thérèse créée en 1939, devient paroisse Saint-Joseph - Sainte-Thérèse faisant de la chapelle Saint-Joseph l'église paroissiale. Le prêtre à la tête de la paroisse, Joseph Patingre, prend la décision de construire un centre paroissial et de remplacer la chapelle par une église plus spacieuse.
L'architecte René Tournier est retenu pour réaliser ce projet. Une première église néo-romane est dessinée en 1944. En 1951, deux nouvelles séries de dessin montrent l'évolution vers une architecture davantage épurée. Le permis de construire est accordé le 21 novembre 1951. En 1952, la chapelle est détruite pour laisser place au chantier de construction de la nouvelle église qui dure jusqu'en octobre 1954. Les fondations sont creusées par les paroissiens et les prêtres bâtisseurs. Puis, profitant de la main d’œuvre proposée par les chantiers extérieurs promulgués par la réforme des prisons de 1946, les travaux de maçonnerie sont réalisés grâce aux prisonniers de la maison d'arrêt de Besançon, dirigés par un chef maçon de l'entreprise Simplot. Les moellons utilisés pour les murs à l'intérieur de la nef sont des pierres de réemploi, tandis que des pierres issues de carrières locales ont été utilisées pour les façades. Les tuiles plates proviennent de la tuilerie de La Piroulette à Torpes (25). L'artiste Jacques Le Chevallier est appelé pour coordonner les décors de l'église et le travail des différents artistes.
En 1970, un permis de construire est déposé pour une extension de la sacristie par la construction d'un bâtiment joignant la sacristie et le mur extérieur de l'abside : une baie est percée dans le mur ouest pour accéder à la pièce. La sacristie des enfants devient une chapelle dite oratoire Saint-Joseph et l'extension entre la sacristie et l'abside est aménagée en bureau. L'élévation d'un étage supplémentaire devant servir de logement est également envisagée, mais n'est finalement pas réalisée. Les travaux sont menés par l'architecte Jean-Pierre Varin.
En 1997, un nouvel aménagement du chœur de l'église est réalisé. Le projet de l'architecte Jacques Prioleau est retenu. En 1998, une charpente métallique est mise en place pour soutenir la voûte qui se fissure, juste au-dessus de la tribune d'orgue. Les travaux de consolidation sont entrepris par les entreprises Magnenet de Pontarlier et Brisard de Gray. En 2004 et 2005, à l'occasion de la réfection du réseau électrique, un nouvel éclairage de la nef est mis en place, valorisant les mosaïques et le chemin de croix. En 2014, une issue de secours et une double rampe extérieure sont créées. En 2016, un oratoire est installé à la place de la sacristie qui était réservée aux enfants de chœur.

Période(s)

Principale :

1er quart 20e siècle [détruit]
3e quart 20e siècle

Date(s)

1954 : daté par source

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : René Tournier, architecte, attribution par source

Date de naissance : 1899 - date de décès : 1978

Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1932. Nommé architecte des Monuments historiques en 1938.

Illustrations

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Description

L'église Saint Joseph est une église tournée vers le sud, de plan basilical, qui mesure 56 mètres de long pour 20 mètres de large. Les murs sont en moellons de calcaire équarris disposés en assise régulière (pierre dite de Chailluz). Le toit de la nef est à longs pans, couvert de tuiles plates mécaniques. Les piliers, poutres, meneaux et linteaux sont en béton armé.
La façade nord est sobre, dotée d'un oculus en vitrail. Elle comporte trois portes rectangulaires à deux vantaux vitrés, dont les châssis de tympan sont ornés de motifs en métal repoussé. Sur la partie droite de la façade, un clocher haut de 50 mètres est ajouré par des abat-sons sur les murs est et ouest. Pour l'installation d'antennes de télécommunication, les murs nord et sud et le toit ont été percés et recouverts d'un panneau dont le motif imite les pierres et les tuiles. Le perron est élevé de cinq marches.
La nef, constituée de trois vaisseaux et de huit travées, se prolonge par un chœur en abside. Le sol est recouvert de carreaux de grès cérame porphyre gris, recoupé en un quadrillage marron. La voûte à arc segmentaire, constituée d'un voile de béton armé, est à 10.50 mètres de hauteur. Des colonnes de ciment bouchardé ponctuent les travées et soutiennent les poutres recevant la voûte. Le long des collatéraux étroits, trois décrochements hors-œuvre logent les confessionnaux. Le quatrième décrochement, situé sur la partie sud du mur oriental, a été transformé en issue de secours donnant sur une double rampe d'accès à l'extérieur. Les murs en pierre apparente des collatéraux arborent les quatorze stations du chemin de croix en alternance avec les douze croix en bronze, venues couvrir les croix de consécration qui avaient été tracées en blanc.
Le narthex sert de support à la tribune d'orgue. Il est encadré à l'est par la chapelle des morts, où se trouve l'escalier donnant accès à la tribune puis au clocher, et à l'ouest par la chapelle des fonts. Les fonts baptismaux ont toutefois été déplacés dans le chœur de l'église. La chapelle conserve néanmoins une crédence en marbre, une mosaïque représentant saint Jean-Baptiste et une verrière.
Des ensembles de baies closes par des verrières en dalles de verres forment une claire-voie dans la nef et dans le chœur.
La sacristie flanque le mur est de l'église et communique par deux portes avec le chœur. Elle est contiguë par son mur sud au presbytère. Un escalier jouxtant le presbytère permet l'accès à l'oratoire et à la sacristie. Sous la sacristie se trouvent un garage et la chaufferie. Un bâtiment a été construit entre l'oratoire et l'abside du chœur afin d'abriter un bureau dont l'accès se fait par l'oratoire. Le mur est enduit et le toit est en fibrociment ondulé.

Murs :

calcaire
béton
moellon
béton armé

Toit :

tuile plate mécanique

Plan :

plan allongé

Etages :

1 vaisseau

Couvrement :

voûte en berceau segmentaire en béton armé
cul-de-four en béton armé

Couvertures :

toit à longs pans
croupe

Escalier :

escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie

Autre :

rampe d'accès

Typologie :

baie rectangulaire

Dimensions :

h = 5000 ; l = 5600 ; la = 2000.

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

Documents figurés

Bibliographie

L'architecture religieuse contemporaine : l'église Saint-Joseph de Besançon (architecte : René Tournier). mai1957.
L'architecture religieuse contemporaine : l'église Saint-Joseph de Besançon (architecte : René Tournier). La construction moderne, revue mensuelle d'architecture, mai1957, n°5, P.181-186.
Lieu de conservation : Commission diocésaine d’Art Sacré de Besançon
Simon, Jean-Paul. Église Saint-Joseph Besançon : son histoire, son patrimoine culturel. 2021.
Simon, Jean-Paul. Église Saint-Joseph Besançon : son histoire, son patrimoine culturel. Besançon : paroisse Saint-Ferréol, 2021. 79 p. : ill. ; 30 cm.
Commission Diocésaine d'Art Sacré de Besançon. Inventaire église Saint-Joseph-Sainte-Thérèse (1952-1954). 2021.
Commission Diocésaine d'Art Sacré de Besançon. Inventaire église Saint-Joseph-Sainte-Thérèse (1952-1954). Doyenné de Besançon, paroisse Saint-Ferréol. Bonnet, Pascale ; Varine, Francinette de ; Simon, Jean-Paul. [Besançon] : Janvier -avril 2021. 230 p. : 2 vol. ; ill. ; 30 cm.
Lieu de conservation : Commission diocésaine d’Art Sacré de Besançon - Cote du document : non coté

À voir

Informations complémentaires

Thématiques :

patrimoine religieux du 20e siècle en Bourgogne-Franche-Comté

Aire d’étude et canton : Bourgogne-Franche-Comté

Dénomination : église paroissiale

Parties constituantes non étudiées :

sacristie
oratoire

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