PEINTURES FLAMANDES DES ÉGLISES COMTOISES 16E-17E SIÈCLES
- Dossier IA00141471 réalisé en 1998
- Auteur(s) : Elizabeth Pastwa, Guy Barbier
Présentation
Le recensement des peintures des écoles du Nord dans les églises de Franche-Comté, a été conduit parallèlement au chantier de recherche et de présentation des musées comtois sur ce thème. En effet, nombreux sont les établissements qui possèdent des fonds flamands et hollandais des 16e, 17e et 18e siècles. Dans le cadre de cette démarche ont été retenues les œuvres protégées au titre des Monuments historiques ou repérées dans les études de l’Inventaire général, sachant qu’il n’a pas été possible de remettre en question des attributions anciennes qui masquent les origines de certains tableaux. L’intervention de spécialistes sur le terrain a permis d’enrichir le corpus en désignant par exemple une Descente de croix à la cathédrale de Besançon et un petit tableau attribué à Louis de Caullery (l’Adoration des mages), conservé au rectorat (ancien archevêché).
Une exposition s’est tenue dans les musées de Belfort, Besançon, Dole, Gray, Montbéliard, Lons-le-Saunier et Pontarlier de novembre 1998 à juin 1999. Elle a été complétée par deux publications : un catalogue édité par la Réunion des musées nationaux Peintures flamandes et hollandaises des XVIIe et XVIIIe siècles, collections publiques de Franche-Comté et un ouvrage édité par le service régional de l’Inventaire Peintures flamandes des églises comtoises XVIe-XVIIe siècles, réunissant une collection imaginaire de 25 peintures sur 18 communes.
L’existence de ces œuvres témoigne des liens étroits à la fois politiques et culturels ayant unis au sein de l’empire des Habsbourg, le comté de Bourgogne et les Pays-Bas méridionaux tout au long du 16e siècle et durant une bonne partie du 17e siècle. Achats ou commandes à l’instigation de hauts dignitaires ecclésiastiques comtois, ces tableaux traduisent les liens artistiques qui unissaient la Franche-Comté aux Flandres. Deux exemples parmi d’autres : c’est au chanoine Jules Chifflet qu’on doit, en 1647, l’acquisition pour la cathédrale de Besançon du Miracle de saint Théodule peint par Jan de Venne et au chanoine Laurent Jean Brun qu’on attribue l’achat pour l’église de Poligny, du tableau l’Accueil de la Vierge dans les cieux d’Otto Venius. D’autres mécènes, membre du Parlement comme Jobelot ou co-gouverneur de Besançon comme François Marin, sans compter la lignée des Granvelle, gratifièrent les édifices de leurs largesses. À l’initiative de Jean-Marie de Grimaldi, propriétaires des principales salines de la région, cet héritage artistique sera complété au 19e siècle par le don de deux œuvres à l’église d’Arc-et-Senans : la Vierge à l’Enfant de Pieter Thys et L’Embaumement du corps du Christ.
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- peintures flamandes des églises comtoises 16e-17e siècles
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine