QUARTIER THERMAL
70 - Luxeuil-les-Bains
- Dossier IA70001127 réalisé en 2020
- Auteur(s) : Fabien Dufoulon
Le quartier thermal qui se développe à partir du 19e siècle correspond en partie au faubourg de la Corvée ou faubourg des Bains de l'Ancien Régime.
Historique
Au début du 18e siècle, l'ancien établissement thermal semble assez isolé d'après Jurain (1716) cité par Roux (1914) : "Ces bains sont éloignés de cent cinquante pas d'un faubourg de la ville : on les découvre dans une petite vallée, où l'on arrive par de très belles allées, couvertes d'un feuillage fort agréable, servant de promenade aux buveurs et les mettant à couvert des ardeurs du soleil." L'aménagement des abords du nouvel établissement thermal est une préoccupation à partir du milieu du 18e siècle. Dans ses Observations au sujet des nouveaux bâtiments, canaux et promenades des bains de Luxeuil de 1761, Querret évoque la création d'une "salle d'arbre conforme au projet" en lien avec les travaux du canal de drainage des Bains. Surtout, il indique les terrains jugés les plus à même d'être lotis : "Les terrains des particuliers les plus propres à bâtir sont ceux au côté de la chapelle de Saint-Colomban [...] parce qu'ils se trouvent sur le sol le plus élevé des environs des bains". Il préconise d'obliger les propriétaires à demander l'autorisation de l'intendant pour bâtir, afin de respecter l'alignement, ou pour la ville de bâtir elle-même. La même préoccupation se lit dans les registres de délibérations de la Ville à la date du 6 août 1780. Face au risque de multiplication des "petites maisons ou bicoques" aux abords de l'établissement et du parc thermal, elle arrête que "dans les lieux où l'on pourroit construire [...], on ne permettroit d'édifier que sur un plan de façade uniforme et approuvé par Messieurs les officiers municipaux". La porte Saint-Nicolas, qui séparait le faubourg de la Corvée de la ville du Moyen Âge et de la Renaissance, est détruite en 1772. Le secteur bénéficie par ailleurs des travaux conduits sous la direction de Jean Querret qui trace la "grande route de Lorraine" (correspondant à la voie royale n° 6 sous la Restauration, puis à la rue de Grammont à partir de 1882) afin de relier Besançon à Metz. Les travaux commencent en 1737 et se terminent en 1747.
La rue de la Corvée (actuelle rue Carnot) est l'objet d'une attention particulière au 19e siècle. Le 15 mai 1826, la ville y interdit le passage des bestiaux du 15 juin au 15 août pour préserver la tranquillité des baigneurs. Grandmougin (1866) rend compte du développement du quartier à cette époque : "Beaucoup de constructions particulières ont été élevées depuis peu. La rue de la Corvée est entièrement reconstruite sur un alignement régulier. [...] De nouvelles rues partant des thermes, doivent prochainement être percées pour rejoindre la promenade ménagée dans la forêt qu'on traverse pour aller à Breuches". Le chemin de Mirecourt qui permet de descendre aux bains depuis l'extrémité nord de la rue de la Corvée existe déjà au 18e siècle. Il prend le nom de "rue des Bains" en 1858, puis de "rue des Thermes" en 1891. Le Salon Monnier construit vis-à-vis de l'établissement thermal en 1844 est le premier édifice d'importance de la rue. La construction d'hôtels de voyageurs entre 1880 (date de construction de l'Hôtel du Parc) et 1909 (date de construction de l'Hôtel des Bains) aboutit à la création d'un front bâti faisant face au parc thermal. Dans la partie inférieure de la rue, le canal de drainage des Bains est couvert dans les années 1860 ; il correspond à la rue de la Fosse Pageot (actuellement "allée des Romains"). Enfin, le "chemin longeant le Pré La Pêche" devenu "chemin neuf conduisant aux Bains" doit constituer une nouvelle voie d'accès à l'établissement thermal : cette "rue du Parc" figure sur le plan d'alignement proprosé par le maire David au préfet le 9 janvier 1858, mais les travaux d'exécution s'étendent jusqu'en 1880. En 1885, la Ville demande au docteur Richet, professeur à la faculté de médecine de Paris, de parrainer la rue qui porte aujourd'hui son nom ("boulevard Richet").
En raison de son éloignement relatif du centre ancien, le secteur nord du quartier thermal se développe seulement à partir du troisième quart du 19e siècle. Les constructions s'étendent le long de l'avenue des Vosges (actuelle avenue Jean Moulin) et consistent principalement, à l'exception notable de l'Hôtel des Sources à l'angle de la rue de Grammont, en maisons (villas) avec vue sur le parc thermal.
Période(s)
Principale :
- 2e moitié 18e siècle
- 19e siècle
- 1er quart 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)
Description
Le quartier s'étend principalement entre l'établissement thermal et son parc (au nord-ouest) et le centre ancien de la ville délimité aujourd'hui par la rue Marquiset et la rue Henri Guy. Ses deux axes principaux sont la rue Carnot que prolonge la rue de Grammont (formant un axe nord-sud) et l'avenue des Thermes (formant un axe est-ouest). Le boulevard Richet et la rue des Romains complètent le maillage dans la partie basse du quartier. L'avenue Jean Moulin borde le parc thermal et constitue une extension du quartier thermal vers le nord-est.
Source(s) documentaire(s)
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Archives départementales de la Haute-Saône. C 162. Plans, devis, adjudications et comptes concernant la construction des fontaines et des bains de la ville de Luxeuil (1767-1832).
Archives départementales de la Haute-Saône. C 162. Plans, devis, adjudications et comptes concernant la construction des fontaines et des bains de la ville de Luxeuil (1767-1832).
Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : C 162 -
Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 114. Bains. [1602-1780].
Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 114. Bains. Rétablissement et curage des canaux d’alimentation et d’écoulement des bains (1602-1767). Assainissement de l’Étang des Bains, appartenant à l’abbaye, et dont les écoulements sont nuisibles aux eaux chaudes (1680-1738). Réparation de deux fontaines dans la cour des bains (1760). Aménagement et embellissement des promenades autour des bains (1764-1780).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 311 E dépôt 114 -
Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 272. Biens communaux [1749-1781]. Voirie [1757-1788]. Édifices publics et édifices particuliers [1777-1780].
Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 272. Biens communaux [1749-1781]. Voirie [1757-1788]. Édifices publics et édifices particuliers [1777-1780].Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 311 E dépôt 272 -
Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 355. Édifices publics.
Archives départementales de la Haute-Saône. 311 E dépôt 355. Édifices publics. Abattoir public : construction, achat de terrains (1829-1831, 1881-1891) avec plans. Bains de Luxeuil : location, entretien, travaux de réparation, aménagement, etc. avec plans (1779-1945).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 311 E dépôt 355 -
Archives départementales de la Haute-Saône. 5 M 145. Établissement thermal de Luxeuil [1814-1937].
Archives départementales de la Haute-Saône. 5 M 145. Établissement thermal de Luxeuil [1814-1937]. Propriété des thermes, restitution des bains à la ville de Luxeuil (1814). Cession de l’établissement thermal par la ville de Luxeuil à l’État (1838-1862). Cession de l’établissement thermal par l’État à la ville de Luxeuil, avec plan (1922-1937). Projet d’offrir à l’empereur la propriété de l’établissement thermal (1852-1853).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 5 M 145
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Plan local des bains de Luxeuil à rétablir sur lequel sont marquées en rouge les nouvelles allées à pratiquer pour en rendre les avenües et promenades des environs agréables. 10 mars 1761.
Plan local des bains de Luxeuil à rétablir sur lequel sont marquées en rouge les nouvelles allées à pratiquer pour en rendre les avenües et promenades des environs agréables / [Jean Querret]. 10 mars 1761. Dessin. In : Archives départementales de la Haute-Saône. C 162. Plans, devis, adjudications et comptes concernant la construction des fontaines et des bains de la ville de Luxeuil (1767-1832).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : C 162 -
Plan géométrique de l'embranchement des routes de Plombières et Saint-Loup à Luxeul [sic]. [1788].
Plan géométrique de l'embranchement des routes de Plombières et Saint-Loup à Luxeul [sic] où l'on voit l'emplacement de différens jardins et maisons aboutissants sur les embranchements / [auteur inconnu]. [1788]. Dessin à l'encre et à l'aquarelle sur papier. 53 x 42 cm. Paraphé ne varietur par l'intendant Caumartin de Saint-Ange le 23 juin 1788.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 311 E dépôt 272 -
La rue de la Corvée à Luxeuil. [1850].
La rue de la Corvée à Luxeuil / [auteur inconnu]. [1850]. Lithographie. In : Aliès, Barnabé. Études sur les eaux minérales en général, et sur celles de Luxeuil en particulier, précédées d'un aperçu historique, topographique et statistique sur la ville de Luxeuil. Paris : J.-B. Baillière, 1850. XLVII-220 p. -
Plan cadastral parcellaire de la commune de Luxeuil. 1827.
Plan cadastral parcellaire de la commune de Luxeuil / Bourquin. 1827. Dessin.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul -
Établissement thermal de Luxeuil. Plan général [plan-masse et de situation de l'établissement dans le parc thermal]. [1866].
Établissement thermal de Luxeuil. Plan général [plan-masse et de situation de l'établissement thermal dans le parc] / [Félix-Hercule] Grandmougin. [1866]. Gravure. 64 x 45 cm (double-page). Échelle 1/1000. In : Grandmougin, Félix-Hercule. Garnier, Auguste. Histoire de la ville et des thermes de Luxeuil (Haute-Saône) depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Paris : A. Pillet fils aîné, 1866. 31 p.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul -
Plan de la ville de Luxeuil, Haute-Saône. [1866].
Plan de la ville de Luxeuil, Haute-Saône / Auguste Garnier. [1866]. Gravure. 64cm x 45cm (double-page). In : Grandmougin, Félix-Hercule. Garnier, Auguste. Histoire de la ville et des thermes de Luxeuil (Haute-Saône) depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Paris : A. Pillet fils aîné, 1866. 31 p.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul -
Plan de la ville de Luxeuil, telle qu'elle est présentement et de l'enceinte de ses murs tels qu'ils étaient au commencement du [19e] siècle. [1866].
Plan de la ville de Luxeuil, telle qu'elle est présentement et de l'enceinte de ses murs tels qu'ils étaient au commencement du [19e] siècle / Auguste Garnier. [1866]. Gravure. 45cm x 32cm. In : Grandmougin, Félix-Hercule. Garnier, Auguste. Histoire de la ville et des thermes de Luxeuil (Haute-Saône) depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Paris : A. Pillet fils aîné, 1866. 31 p.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul -
Luxeuil-les-Bains. Villa des Roses. Pension de famille. Régime. [Première moitié du 20e siècle].
Luxeuil-les-Bains. Villa des Roses. Pension de famille. Régime / [auteur inconnu]. Fougerolles : Reuchet, [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Collection particulière -
Les Pâquerettes (côté jardin). [Première moitié du 20e siècle].
Les Pâquerettes (côté jardin) / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Collection particulière -
Luxeuil. La rue des Thermes. [Premier quart du 20e siècle].
Luxeuil. La rue des Thermes / [auteur inconnu]. [S.l.] : L.L., [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11 Fi 311/192 -
Luxeuil-les-Bains. [Premier quart du 20e siècle].
Luxeuil-les-Bains / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11 Fi 311/209 -
Luxeuil-les-Bains. Hôtel du Parc. Hôtel des Bains. Gros platane d'entrée du parc. [Premier quart du 20e siècle].
Luxeuil-les-Bains. Hôtel du Parc. Hôtel des Bains. Gros platane d'entrée du parc / [auteur inconnu]. Luxeuil-les-Bains : A. David, [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11 Fi 311/135 -
Luxeuil-les-Bains. La rue Carnot. [Premier quart du 20e siècle].
Luxeuil-les-Bains. La rue Carnot / [auteur inconnu]. [S.l.] : L.L., [premier quart du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11 Fi 311/218
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Calmet, Augustin. Durand, Léopold. Traité historique des Eaux et Bains de Plombières, de Bourbonne, de Luxeuil et de Bains. 1748.
Calmet, Augustin. Durand, Léopold. Traité historique des Eaux et Bains de Plombières, de Bourbonne, de Luxeuil et de Bains. Nancy : Imp. de Leseure, 1748. 336 p.Lieu de conservation : Bibliothèque nationale, Paris -
Morand, Jean François Clément. Lettre sur des antiquités trouvées à Luxeuil en Franche-Comté, et sur les eaux thermales de cette Ville. 1756.
Morand, Jean François Clément. Lettre sur des antiquités trouvées à Luxeuil en Franche-Comté, et sur les eaux thermales de cette Ville. In : Suite de la Clef, ou Journal historique sur les matières du tems, janvier-juin mars 1756, p. 193-198. -
Fabert (de), Jean-Joseph. Essai historique sur les eaux de Luxeuil. 1773.
Fabert (de), Jean-Joseph. Essai historique sur les eaux de Luxeuil. Paris : Impr. de Vincent, 1773. 195 p. -
Froissard, Claude François. Notice sur l’antiquité de la ville de Luxeuil. 1806.
Froissard, Claude François. Notice sur l’antiquité de la ville de Luxeuil, lue à la séance de la Société d’Agriculture, des Sciences et Arts du département de la Haute-Saône, du 3 messidor an 13. In : Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, commerce et arts du département de la Haute-Saône, 1806, vol. 1, p. 83-93. -
Fabert (de), Jean-Joseph. Précis topographique des eaux de Luxeuil au Comté de Bourgogne, département de Haute-Saône. 1808.
Fabert (de), Jean-Joseph. Précis topographique des eaux de Luxeuil au Comté de Bourgogne, département de Haute-Saône. 1808. Manuscrit partiellement publié dans : Desgranges, Bernard. Histoire des thermes de Luxeuil. De l’Antiquité à la conquête de la Franche Comté. Luxeuil-les-Bains : B. Desgranges, [1981]. 272 p.Lieu de conservation : Collection particulière -
Aliès, Barnabé. Études sur les eaux minérales en général, et sur celles de Luxeuil en particulier. 1850.
Aliès, Barnabé. Études sur les eaux minérales en général, et sur celles de Luxeuil en particulier, précédées d'un aperçu historique, topographique et statistique sur la ville de Luxeuil. Paris : J.-B. Baillière, 1850. XLVII-220 p. -
Fabert (de), Antoine Charles Joseph. Notice historique et descriptive sur divers monuments antiques trouvés à Luxeuil dans le mois de novembre 1845. 1850.
Fabert (de), Antoine Charles Joseph. Notice historique et descriptive sur divers monuments antiques trouvés à Luxeuil dans le mois de novembre 1845. In : Société d’agriculture de la Haute-Saône. Recueil agronomique, industriel et scientifique, t. 5. Vesoul : Imprimerie de L. Suchaux, 1850. p. 108-126. -
Chapelain, Pierre-Jean. Luxeuil et ses bains, propriétés physiques, chimiques et médicinales des eaux minéro-thermales de Luxeuil. 1857.
Chapelain, Pierre-Jean. Luxeuil et ses bains, propriétés physiques, chimiques et médicinales des eaux minéro-thermales de Luxeuil, avec quelques recherches historiques prouvant l'importance de cette ville et de ses bains dans l'antiquité et le Moyen Âge. Paris : J.-B. Baillière et fils, 1857. 171 p. -
Longchamps, Ch. Découvertes archéologiques faites dans la Haute-Saône de 1842 à 1860. 1860.
Longchamps, Ch. Découvertes archéologiques faites dans la Haute-Saône de 1842 à 1860. In : Mémoires de la Commission d’archéologie de la Haute-Saône, t. II, 1er fascicule, 1860. p. 9-13. -
Grandmougin, Félix-Hercule. Garnier, Auguste. Histoire de la ville et des thermes de Luxeuil (Haute-Saône) depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. 1866.
Grandmougin, Félix-Hercule. Garnier, Auguste. Histoire de la ville et des thermes de Luxeuil (Haute-Saône) depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Paris : A. Pillet fils aîné, 1866. 31 p.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul -
Delacroix, Émile. Luxeuil, ville, abbaye, thermes. 1867.
Delacroix, Émile. Luxeuil, ville, abbaye, thermes. In : Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs, 4e série, 3e volume, 1867. p. 59-184. -
Roux, Roger-Louis-Olympe. Luxeuil-les-Bains d’après un manuscrit inédit du Dr. Constance Camille Jurain (1716). 1914.
Roux, Roger-Louis-Olympe. Luxeuil-les-Bains d’après un manuscrit inédit du Dr. Constance Camille Jurain (1716). Besançon : Jacques et Demontrond, 1914. 47 p. -
Pierra, Louis-Melchior. Luxeuil-les-Bains et ses environs, guide médical, historique et touristique. 1923.
Pierra, Louis-Melchior. Luxeuil-les-Bains et ses environs, guide médical, historique et touristique. Paris : L’Expansion scientifique française, 1923. 121 p. -
Roussel, J. Luxovium ou Luxeuil à l’époque gallo-romaine. 1924.
Roussel, J. Luxovium ou Luxeuil à l’époque gallo-romaine. Paris : Auguste Picard ; Besançon : Librairie Marion Frère et Sœurs ; Luxeuil-les-Bains : Librairie Paul Valot, 1924. 306 p. -
Lerat, Lucien. Luxovium ou Luxeuil gallo-romain. 1960.
Lerat, Lucien. Luxovium ou Luxeuil gallo-romain. In : Congrès archéologique de France, 118e session. Paris : Société française d’archéologie, 1960. p. 99-104. -
[Exposition. Luxeuil-les-Bains. 1991]. Luxovium : retour aux sources. 1991.
[Exposition. Luxeuil-les-Bains. 1991]. Luxovium : retour aux sources. Dir. Nathalie Bonvalot, Christophe Card et Annick Richard. Besançon : Centre régional de documentation archéologique, 1991. 69 p. -
Rénet, Christian. Luxeuil-les-Bains. 2004.
Rénet, Christian. Luxeuil-les-Bains, tome 2. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2004. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84910-087-0.
À voir
Informations complémentaires
À l'époque gallo-romaine, le site de Luxeuil se situe au croisement de plusieurs axes. Un axe est-ouest correspond à la route reliant la Haute-Alsace à la Lorraine et à la Champagne en contournant le massif des Vosges par le sud. Il traverse le Breuchin à Saint-Sauveur, puis poursuit vers le nord-ouest en direction de Fontaine-lès-Luxeuil et de Corre. La route en direction de Vesoul et de Besançon constitue également un axe majeur en direction du sud. Des fouilles menées en 1989 semblent indiquer la présence également d'une route secondaire en direction du nord jusqu'à Plombières.
Comme l'a bien remarqué l'abbé J. Roussel (1924), Luxeuil n'est pas figurée sur la Table de Peutiger, contrairement à Aquis Nisinaei, identifiée tantôt avec Bourbon-Lancy tantôt avec Saint-Honoré-les-Bains (en Bourgogne). Elle n'est pas citée par les géographes anciens, ce qui ne fait toutefois pas douter Calmet (1748) de l'antiquité de la ville : "Les Romains, et avant eux les Gaulois, étoient fort curieux de bains chauds ; et les vestiges d'une antiquité des plus singulières, qui se rencontrent à chaque pas dans Luxeuil et aux environs, font foi que cette ville étoit autrefois fort grande, fort riche et fort peuplée."
Si un certain nombre de vestiges des thermes antiques sont découverts lors de la reconstruction de l'établissement thermal au 18e siècle, d'autres sont mis au jour dans ses abords, dans un secteur qui correspond aujourd'hui approximativement au quartier thermal, au nord de la ville du Moyen Âge et de la Renaissance.
Découverte de deux "portes" (1740 et 1745)
Froissard (1806) évoque la découverte en 1740 des bases de jambages d'une ancienne porte de la ville, à proximité de la maison Coquillard (auberge du Lion vert, près de la porte Saint-Nicolas). Il indique également la découverte de quatre pièces de monnaie du règne de Vespasien (69-79). Grandmougin (1866) mentionne cette même découverte en citant Dom Grappin : "À l'entrée du faubourg des bains, presque sous la porte Saint-Nicolas qui sépare le faubourg septentrional de la ville moderne, on vit, en 1740, les jambages de la porte méridionale de l'ancienne, saillants, d'un pavé romain fort étendu. Quatre médailles de Vespasien, trouvées sous la porte, sont une preuve que du temps de ce prince on répara les fortifications de Luxeuil". Delacroix (1867) rend compte également de la découverte. Pour lui, il s'agit bien de la porte nord de la ville antique, qui correspondrait donc à la ville du Moyen Âge et de la Renaissance.Mais Froissard (1806) évoque aussi la découverte en 1745, entre l'étang des Bénédictins et le bois Goutil-Joran, plus au nord, de "deux gonds énormes de 4 pouces de diamètre pour chaque mamelon, et dont la partie entrant dans la feuillure de la porte avait un pied et demi de longueur". Selon Aliès (1850), la porte découverte en 1740 serait en réalité la porte sud de la ville antique, et les gonds mis au jour en 1745 les vestiges de ce qu'il imagine être la porte nord : "La ville formait donc une ellipse, au centre de laquelle était l'établissement thermal".
Découverte de deux "péristyles" (1741 et années suivantes)
Une autre découverte est évoquée par Calmet (1748) qui tient ses informations de Camille Jurain, intendant des eaux de la ville : "Des bases de pilastres rangées en droite ligne, et de distance en distance, qui se voient dans le fauxbourg des Bains, et qui montrent que ce sont les restes d'un péristile qui étoit fort long, et destiné apparemment pour la commodité de ceux qui prenoient les Bains. On remarque de ces bases d'une seule pierre quarrée, de cinq pieds, sur trois d'épaisseur, à la longueur de plus de deux cens toises. Tout cela est à présent caché sous le pavé." Ce "péristyle" est plus tard mentionné par Froissard (1806), Fabert (1808), Aliès (1850) et Chapelain (1857) qui le considèrent comme un vestige d'un gymnasium. Bonnard cite aussi les vestiges du "péristyle" dans sa Gaule thermale (1908).Quelques décennies plus tard, un second "péristyle" comparable à celui découvert en 1741 est dégagé plus près des thermes. Il est mentionné par Fabert (1808) : "Un autre rang de galerie était dans la partie supérieure qui régnait le long de la rue qui a conservé le nom de rue des Romains et où était une statue d'Apollon." Cette "figure d'Apollon" est mentionnée par Fabert (1773) qui précise que son piédestal, désormais surmonté d'une croix, subsiste "à l'extrémité du fauxbourg et de la rue des Romains". Un Guide du baigneur et du touriste (1892) permet de localiser le piédestal "sous la galerie des thermes" à la fin du 19e siècle.
Pour certains auteur comme Morand (1756), la découverte des deux "péristyles" dans le faubourg nord confirmer la présence d'un véritable quartier autour des anciens thermes : "À en juger même par les bases de pilastres qu'on y trouve de tems en tems, et dont il y a encore un grand nombre sous terre, ce quartier n'étoit pas le moindre de la ville".
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Aire d’étude et canton :
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Dénomination :
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