Hôtel Bristol Thermal ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

L'hôtel Bristol Thermal ("Hôtel Thermal" à l'origine) est l’œuvre de l'architecte Jean-Léon Courrèges (auteur de l'hôtel du roi René à Aix-en-Provence). Il est construit par la Société anonyme Hôtelière et Immobilière en 1930. Cette dernière complète ainsi son parc hôtelier qui est déjà considérable dans la station (hôtel Le Morvan et son annexe l'hôtel Le Tournebride, hôtel du Parc et son annexe la Villa des Pins, hôtel Regina). L'édifice construit ne correspond vraisemblablement qu'à une partie d'un projet plus ambitieux, consistant en une barre de seize travées en façade sur le parc thermal dont le centre aurait été marqué par le groupe des actuelles quatre travées sud. L'hôtel des Bains, qui aurait dû être détruit pour laisser place à l'agrandissement projeté et abandonné, subsiste encore aujourd'hui. À son inauguration, l'hôtel Thermal propose un niveau de confort qui n'a pas d'équivalent dans la station. Premier hôtel à avoir été construit après les travaux d'adduction d'eau dans la commune, il dispose de l'eau courante à tous les étages. On peut supposer qu'il est également le premier hôtel à être doté d'un ascenseur. Le programme de l'hôtel comporte également une série de quinze boutiques ("Galerie du Parc") destinées à remplacer les baraques de l'allée du commerce du parc. On sait que ces boutiques proposent des souvenirs, des photographies, des bibelots, des céramiques, des bijoux, des montres, des chapeaux, des sacs, des jouets et du tabac en 1970. La Société anonyme Hôtelière et Immobilière vend l'hôtel aux enchères en 1970. Ce dernier appartient aujourd'hui, tout comme l'établissement thermal et le parc, à la Chaîne thermale du Soleil. Sa gestion est assurée par la S.A.R.L. Hôtel Bristol Thermal. D'importants travaux ont concerné la couverture (création d'une toiture à l'emplacement de l'ancien toit terrasse) en 1999-2000 et les circulations verticales (mise hors service de l'ancien ascenseur et création d'un nouvel ascenseur à l'emplacement d'un ancien monte-charge) en 2010. L'hôtel comporte actuellement 76 chambres, qui ont été modernisées au cours des dernières années tout en conservant une partie des éléments anciens (placards semi-encastrés et portes, baignoires et lavabos).

Période(s)

Principale :

2e quart 20e siècle

Date(s)

1930 : daté par source

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : Jean-Léon Courrèges, architecte, attribution par source

Courrèges, Jean-Léon.

Illustrations

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Description

L'hôtel se compose d'un corps rectangulaire de dix travées de longueur (façade sur le parc) et de quatre travées de largeur. Il se situe au sud de l'établissement thermal, avec lequel il communique, et au nord de l'hôtel des Bains, qui constitue aujourd'hui une dépendance. Il est bâti sur un terrain en dénivellation, en contrebas de la colline des Garennes. Cette dénivellation correspond au premier niveau, qui est un étage de soubassement ouvert uniquement du côté du parc. Cet étage se compose d'un portique à piliers de section octogonale et de quinze boutiques avec devantures. Il est en grande partie couvert de deux grandes terrasses situées de part et d'autre de la salle du restaurant au rez-de-chaussée. La terrasse sud précède l'entrée principale de l'hôtel ; on y accède par un degré convexe qui fait office de perron. La terrasse nord donne accès au couloir traversant l'établissement thermal et conduisant au casino. Du côté est, l'étage de soubassement est aveugle ; il abrite des pièces de service de l'hôtel (lingerie, machinerie de l'ascenseur, chaudière et cave). Le rez-de-chaussée de l'hôtel est composé principalement d'un hall de réception, de trois salons et d'une cuisine. Il est augmenté d'une salle de restaurant, construction hors-œuvre en rez-de-chaussée et à claire-voie, qui communique avec le hall de réception, la cuisine et les deux terrasses. Les cinq étages carrés présentent une distribution comparable : les chambres sont disposées de part et d'autre d'un couloir central longitudinal desservi par l'escalier principal (escalier tournant à retours avec jour central occupé par un ancien ascenseur) et l'escalier de service (escalier tournant à retours avec jour central) disposé en vis-à-vis d'un ancien monte-charge, aujourd'hui remplacé par un nouvel ascenseur. Seul le couloir du cinquième étage dispose d'une fenêtre au nord ; une chambre est en effet située à l'extrémité nord du couloir dans les quatre autres étages. Les chambres donnant sur le parc sont les plus grandes ; leur profondeur correspond à la moitié de la largeur de l'édifice. Elles sont communicantes, ce qui permet la création de suites familiales. Les chambres donnant sur les Garennes sont plus petites ; leur profondeur est équivalente à celle de l'escalier principal. Du même côté du couloir se situent des douches d'étages. L'hôtel est couvert d'un toit à longs pans brisés et croupes brisées en ardoise ; il remplace la couverture en terrasse d'origine. L'hôtel présente un discret décor de style Art Déco aussi bien à l'extérieur (pointes de diamants aux allèges des fenêtres du deuxième au quatrième étage, tables rentrantes avec contre-tables saillantes entre les fenêtres du cinquième étage) qu'à l'intérieur (chapiteaux des piliers du hall de réception et des pilastres de la salle de restaurant, sas des portes va-et-vient entre celle-ci et la cuisine, placards semi-encastrés des chambres). Le sol des couloirs des étages est en granito. L'hôtel conserve d'autres éléments anciens comme le comptoir de la réception et du bar et surtout l'ancien ascenseur avec sa machinerie au sous-sol.

Murs :

béton

Toit :

ardoise

Plan :

plan rectangulaire régulier

Etages :

étage de soubassement
rez-de-chaussée
5 étages carrés

Elévation :

élévation à travées

Couvertures :

toit à longs pans brisés, croupe brisée

Escalier :

escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente
escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente

Autre :

ascenseur

Typologie :

baie rectangulaire
baie avec arc plein cintre

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
- Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246
- État de section (1832) : 3 P 246/1
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5
- Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6
- Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9
Lieu de conservation : Archives départementales de la Nièvre, Nevers - Cote du document : 3 P 246
Documents relatifs à la vente aux enchères de la Villa des Pins, de l'Hôtel du Parc, de l'Hôtel du Morvan, de l'Hôtel Thermal et du Casino de Saint-Honoré-les-Bains.
Collection particulière : Jean-Charles Boizot. Documents relatifs à la vente aux enchères de la Villa des Pins, de l'Hôtel du Parc, de l'Hôtel du Morvan, de l'Hôtel Thermal et du Casino de Saint-Honoré-les-Bains.
Lieu de conservation : Collection particulière : Jean-Charles Boizot, Saint-Honoré-les-Bains

Documents figurés

Saint-Honoré-les-Bains. Thermal-Hôtel. [Vers 1932].
Saint-Honoré-les-Bains. Thermal-Hôtel / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [vers 1932]. Carte postale.
Lieu de conservation : Collection particulière

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Saint-Honoré-les-Bains. Vue aérienne sur l’Établissement Thermal et l'Hôtel Thermal. [Milieu du 20e siècle].
Saint-Honoré-les-Bains. Vue aérienne sur l’Établissement Thermal et l'Hôtel Thermal / [auteur inconnu]. Mâcon : Combier, [milieu du 20e siècle]. Carte postale.
Lieu de conservation : Collection particulière

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Bibliographie

Gonin, Georges. M. Gaston Gérard, ministre du Tourisme et du Thermalisme, a inauguré Saint-Honoré-les-Bains transformé. 10 juillet 1930.
Gonin, Georges. M. Gaston Gérard, ministre du Tourisme et du Thermalisme, a inauguré Saint-Honoré-les-Bains transformé. In : Paris France, 10 juillet 1930.
Cario, Fabrice, Cario, Yveline. Saint-Honoré-les-Bains, la perle du Morvan. 1984.
Cario, Fabrice, Cario, Yveline. Saint-Honoré-les-Bains, la perle du Morvan. [s.l.] : La Licorne, 1984. 90 p.
Delarue, Monique, Ducros, Henri, Fréguin, Michel, Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. 2005.
Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.