Quartier thermal ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

Le quartier thermal se développe dans la seconde moitié du 19e siècle et la première moitié du 20e siècle à l’est du village ancien. Il occupe un secteur qui est resté très largement non bâti jusqu’alors. Parmi les rares bâtiments antérieurs au développement du quartier thermal, trois subsistent en totalité ou en partie. Le plan du cadastre ancien dit napoléonien indique la présence du domaine Duguet à l’ouest du futur quartier. Cette ancienne ferme (parcelle 457 du cadastre ancien) correspond aujourd’hui à la maison du 28 de l’avenue Eugène Collin. Au sud-ouest, une maison (parcelle 774 du cadastre ancien) est agrandie à plusieurs reprises (1849, 1858 et 1862) ; elle correspond à la maison du 16 de l’avenue de Rémilly. Au nord-ouest, une autre maison (parcelle 716 du cadastre ancien) est reconstruite en 1851-1852 et agrandie en 1862 ; elle correspond à la maison des 25-27 de l’avenue Jean Mermoz. Les autres bâtiments du secteur sont localisés au nord dans les écarts du Ruisseau (Muisseau), de La Chaume et de La Brule. Ils sont plus directement intégrés au développement du quartier thermal que les précédents. Enfin, près des bains, le bâtiment qui devient l’Hôtel des Bains existe dès les années 1830. Deux chemins sont antérieurs au quartier thermal. Au nord, la route de Vandenesse à Saint-Honoré (actuelle avenue Jean Mermoz et actuelle rue des Caves) conduit des Loges à La Chaume et au Ruisseau, et de là, au bourg. Au sud, la route de Rémilly (actuelle avenue de Rémilly et actuelle rue Joseph Duriaux) mène au bourg en passant près des bains. Ces deux chemins, dont le tracé n’est jamais modifié, constituent les principaux axes structurants du quartier thermal. L'agrandissement de l'établissement thermal et le développement de la station entraînent la création de nouvelles voies. La rue des Bains ou rue de la Poste (actuelle avenue Eugène Collin) figure dans le plan du service vicinal du département en 1878. Elle permet le lotissement des Garennes, qui se poursuit tout au long du 20e siècle. En 1895-1896, la commune achète les terrains nécessaires pour élargir le chemin vicinal n°4 (actuelle rue de L’Hâte). C’est seulement au début du 20e siècle qu’est tracée l’actuelle avenue du docteur Ségard, qui raccorde les deux anciens chemins en passant dans la dépression centrale du quartier où se trouve le parc thermal. Un numéro du Saint-Honoré Thermal de 1901 indique qu'elle doit amorcer une extension du quartier thermal vers l'ouest : "Une construction est déjà décidée en bordure de cette voie. De ce côté semble s'orienter le développement de la station qui ne perdra pas ainsi son caractère agreste. Rien de gracieux comme cette succession de villas séparées par des jardins et abritées elles-mêmes sous des arbres, avec la perspective des pins en amphithéâtre". L'étude de la localisation des nouvelles villas indique que ce projet n'a pas abouti. On assiste au contraire à une densification du bâti dans le secteur des Garennes dans les premières décennies du 20e siècle. La majorité des hôtels et des villas du quartier thermal sont construits avant 1900. Le quartier est modernisé dans les premières décennies du 20e siècle. En 1901, une machine à vapeur à grande vitesse (type Belleville 40 chevaux) raccordée à une dynamo multipolaire de 25 kilowatt sous 110 volt et dotée d'une batterie d'accumulateurs est installée par l'ingénieur parisien Charles Buzzini. Elle permet d'alimenter en électricité l'établissement thermal, le casino et l'Hôtel des Bains, puis l'Hôtel Le Morvan et son annexe Le Tournebride. Les travaux d'adduction de l'eau courante dans le quartier thermal sont réalisés dans les années 1920.

Période(s)

Principale :

2e moitié 19e siècle
1ère moitié 20e siècle

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : maître d'oeuvre inconnu

Illustrations

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Description

Le quartier thermal s'étend à l'ouest de l'avenue du Général d'Espeuilles. Il est traversé par deux axes est-ouest : l'avenue Jean Mermoz prolongée par la rue des Caves (au nord) et l'avenue de Rémilly prolongée par la rue Joseph Duriaux (au sud). L'établissement thermal se situe dans la partie basse. Il est dominé par les Garennes, qui forme la partie haute.

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].- Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246- État de section (1832) : 3 P 246/1- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5- Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6- Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9
Lieu de conservation : Archives départementales de la Nièvre, Nevers - Cote du document : 3 P 246

Documents figurés

Bibliographie

Saint-Honoré Thermal, première année, n°7, 29 juin 1901.
Saint-Honoré Thermal, première année, n°7, 29 juin 1901.
Saint-Honoré Thermal, première année, n°18, 15 septembre 1901.
Saint-Honoré Thermal, première année, n°18, 15 septembre 1901.
Delarue, Monique, Ducros, Henri, Fréguin, Michel, Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. 2005.
Delarue, Monique. Ducros, Henri. Fréguin, Michel. Olivier, Henri. Saint-Honoré-les-Bains. Saint-Cyr-sur-Loire : Alan Sutton, 2005. Mémoire en images, ISSN 1355-5723. 128 p. ISBN 2-84253-539-1.
Latournerie, Marie-Aimée. Vivre et construire en Morvan. 1860-2010. 2012.
Latournerie, Marie-Aimée. Vivre et construire en Morvan. 1860-2010. Précy-sous-Thil : Éditions de l'Armançon, 2012. 202 p. ISBN 978-2-84479-158-0.

À voir

Informations complémentaires

Thématiques :

thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)

Aire d’étude et canton : Bourgogne-Franche-Comté

Dénomination : quartier

QUARTIER THERMAL