LES MACHINES DE LA TAILLANDERIE VUILLEMIN
25 - Grand'Combe-Châteleu
- Dossier IM25005402 réalisé en 2017
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
En 1883, Amédée Vuillemin reprend l'entreprise de taillanderie et tournerie sur bois créée en 1863 par son père Louis. Il la développe dans les bâtiments reconstruits en 1876 et en ajoute de nouveaux (comme le feront ses descendants) : en 1897-1898 un abri pour le moteur diesel (qui, remplaçant la roue hydraulique, cèdera la place en 1917 à un moteur électrique), en 1927 un atelier de tournerie dans la partie ouest, en 1931 une forge au sud-est (extension de celle existante). L'entreprise fabrique notamment d'une part des manches d'outils, des articles de fenaison (râteaux), des tabourets à vis pour les horlogers et des meubles, d'autre part des outils taillant (outillage agricole et forestier : haches, serpes, croissants, pioches, pelles, masses, marteaux, coins, etc.). Amédée travaille avec trois de ses fils : Joseph à la taillanderie, Robert à l'ébénisterie et Clovis à la fabrication des manches et articles de fenaison. Lui succèdent les deux premiers puis leurs enfants (Claude, fils de Joseph, René et Jean-Pierre, fils de Robert) et actuellement leurs petits-enfants (Benoît, fils de Claude, et Laurent, fils de René). Le site abrite toujours en 2016 travail du bois et travail du métal : Benoît Vuillemin est ferronnier d'art ; Laurent est ébéniste et réalise tabourets, tables et meubles divers.
Le matériel en place dans la forge à chaud résulte d'acquisitions opérées depuis 1863 (Amédée aurait ainsi acheté des machines de l'ancienne taillanderie Bobillier, aux Forges) ou d'autoconstruction. Les machines les plus anciennes semblent être le martinet et le poste d'émoulage (meule en grès). Le type de fabrication (outils taillant puis ferronnerie d'art) nécessite des engins de choc (martinet, mouton et marteau-pilon) : plusieurs générations sont représentées (de 1863 à 2005), à côté des quatre enclumes en place (dont une des établissements AEM de Fourchambault). Bien que déplacée, une perceuse DML a été conservée, de même qu'une cisaille Vernet (et un marteau mécanique du même constructeur). L'équipement comporte en outre une machine à cintrer Eureka, des étaux, une presse à vis de fabrication artisanale, un ensemble de broches et outils en tous genres. Des trois ou quatre fournaises autrefois attestées, celle près du martinet a été démontée en 2005 ; subsistent actuellement une fournaise double et une simple (cette dernière à l'extrémité sud du bâtiment et proche du marteau-pilon Glaser), avec leurs lots de pinces. Distribuée par un système de transmission au plafond, avec poulies et courroie, l'énergie est principalement fournie par un moteur électrique de 4 ch issu de l'usine lyonnaise de la Cie électro-mécanique de Paris ; d'autres machines ont leur propre moteur électrique.
Source(s) documentaire(s)
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Cartes publicitaires, papiers à en-tête et tarifs de l'entreprise Vuillemin, photographies et cartes postales, 2e moitié 19e siècle et 20e siècle
Cartes publicitaires, papiers à en-tête et tarifs de l'entreprise Vuillemin, photographies et cartes postales, 2e moitié 19e siècle et 20e siècleLieu de conservation : Collection particulière : Benoît Vuillemin, Grand'Combe-Châteleu
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Vuillemin Benoît (témoignage oral)
Vuillemin Benoît, exploitant la ferronnerie d'art. Grand'Combe-Châteleu -
Vuillemin Laurent (témoignage oral)
Vuillemin Laurent, fils de René et petit-fils de Robert, exploitant de l'ébénisterie et de la tournerie. Grand'Combe-Châteleu -
Vuillemin René (temoignage oral)
Vuillemin René, fils de Robert et petit-fils d'Amédée Vuillemin, ancien exploitant de la tournerie. Grand'Combe-Châteleu
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton :
Pays horloger (le)
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