Patrimoine industriel du Pays horloger
Comme son nom l’indique, la vie économique de cette région s’articule autour d’une industrie phare : l’horlogerie.
La petite horlogerie (les montres) s'est installée au 18e siècle dans la Franche Montagne (région de Maîche, Le Russey et Morteau), à cheval sur la France et la Suisse. Les conditions y sont favorables : tradition métallurgique, hiver long imposant au paysan la pratique d'une activité complémentaire, etc. Elle s'épanouit au sein du système de l'établissage qui voit chaque horloger réaliser à domicile une passe particulière ou un type précis de pièce, le montage du produit final étant assuré par l'établisseur installé en ville.
Lorsque cette industrie prend son essor dans la seconde moitié du 19e siècle, le paysan-horloger devient horloger-paysan tandis que s'étoffe le milieu ouvrier des bourgs, où se créent ateliers et usines. De 1840 à 1950, les Français fournissent la plupart des fabriques de montres suisses. La fermeture de la frontière dans les années 1890 les conduit cependant à produire eux-mêmes des montres entières, écoulées sur un vaste marché intérieur englobant l'empire colonial. Le nombre des sociétés horlogères ne cesse d'augmenter, connaissant une véritable explosion après la deuxième guerre mondiale, jusqu'aux années 1970 où ce mouvement se brise contre la rupture technologique des mouvements à quartz. De concentrations en fermetures, la filière se vide alors de sa substance et bien peu d'entreprises subsistent aujourd'hui. Les emplois horlogers sont dorénavant majoritairement localisés en Suisse (dans le canton de Neuchâtel, la moitié des postes est occupée par des travailleurs frontaliers).
L’étude est le fruit d’une convention de coopération signée en 2013 entre la Région Franche-Comté et le Syndicat mixte du Pays horloger, dans le cadre de la préfiguration d'un parc naturel régional. Elle précise que l'inventaire mettra en exergue le patrimoine horloger mais prendra également en compte les activités industrielles autres que l'horlogerie.