Thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté

Des bords de la Loire jusqu’aux massifs du Jura et des Vosges, les stations thermales conservent un patrimoine varié, d'une grande qualité architecturale.

Les activités économiques et de loisirs engendrées par les cures façonnent l'urbanisme et l'architecture des villes, créant des quartiers qui regroupent villas de résidents, parcs, casinos, salles de spectacle et usines de mise en bouteille.

Étude en cours
Lons-le-Saunier (39) : établissement thermal. © phot. P.-M. Barbe-Richaud / Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2022

Le patrimoine lié au thermalisme en Bourgogne-France-Comté présente une grande diversité qui s’explique largement par la répartition des stations thermales sur le territoire, des bords de la Loire jusqu’aux massifs du Jura et des Vosges, mais aussi par la coexistence de grands établissements dont la réputation attire les curistes dès la Renaissance, et d’établissements plus récents qui témoignent de l’essor d’un thermalisme local à partir du milieu du 19e siècle. Comme dans le reste de la France, l’apparition d’une nouvelle clientèle après la seconde guerre mondiale (« thermalisme social ») ouvre une nouvelle période dans l’histoire du thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté, toutefois, des onze stations thermales en activité en 1914, seules cinq subsistent aujourd'hui. 

La diversité du patrimoine du thermalisme est aussi celle des formes du bâti. Dans chaque station, l’établissement thermal prend ainsi une forme architecturale exceptionnelle, justifiée par sa fréquentation majoritairement par les élites urbaines jusqu’en 1914. Dans certains cas, la construction de villas et d’hôtels de voyageurs donne naissance à de véritables quartiers thermaux, où se concentrent les lieux de divertissements des curistes (casino, salle de spectacle, parc et terrains de jeux). Enfin, les stations thermales sont marquées par la présence d’usines de mise en bouteille qui rendent possibles les cures à distance. 

L’enquête sur le patrimoine du thermalisme et de sa villégiature s’inscrit dans le schéma régional de développement du tourisme et des loisirs (2017-2022). Les cinq stations encore en activité (Bourbon-Lancy, Lons-le-Saunier, Luxeuil-les-Bains, Salins-les-Bains et Saint-Honoré-les-Bains) ont accueilli 15 600 cures pour 281 000 journées-curistes en 2015. Une offre spécifiquement orientée sur le bien-être et le thermo-ludisme doit permettre de toucher de nouveaux publics. La Région soutient déjà cette diversification de l’offre. L’enquête du service Inventaire et Patrimoine permet d’adosser un volet patrimonial à cette politique. 

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