Usine de petite métallurgie (usine d'outillage) Fernand Hugoniot ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

L’usine est bâtie en 1948 pour Fernand Hugoniot (1922-1985), qui emploie une trentaine de personnes à la fabrication des pinces (superposées). Avec pour principal client la société Facom (Société franco-américaine de Construction d'Outillage mécanique, fondée à Paris en 1918), sa production mensuelle est en 1960 d’environ 10 000 pinces et sa consommation de trois tonnes de métal. Le bâtiment est agrandi vers le sud en 1957 puis une nouvelle fois avant 1965, et l’entreprise compte une cinquantaine de personnes en 1964. Hugoniot décède en 1985 et sa veuve poursuit l’affaire, qui n'emploie plus que 11 ouvriers l’année suivante. La fabrication est resserrée sur une sélection de 14 modèles de pinces pour l’électronique, exportées aux Etats-Unis et en Allemagne de l’Ouest, Grande-Bretagne, Suède et Finlande. L’entreprise fait réaliser ses ébauches par un sous-traitant de Haute-Marne puis achève la fabrication à l’usine (16 opérations incluant "recuit, perçage, fraisage, rivetage, meulage, brunissage, polissage, grainage, trempe, marquage"). Mme Hugoniot cède en 1994 la SA Fernand Hugoniot à Robert Bonnot, lequel achète l'année suivante la société créée par Marcel Oudot à Seloncourt (usine au 74 rue du Général Leclerc). Il en transfère à Montécheroux la fabrication des brucelles et reprend en 1998 celle des pinces maillées, abandonnée par les Forges de Montécheroux (FMX, nées en 1967 de la fusion des deux grosses entreprises du village : les Ets Ducommun et Marti, et Hugoniot-Perrenoud et Cie).
En 2008, la Sarl Fernand Hugoniot (statut adopté en 1998), comptant une dizaine de salariés, est labellisée entreprise du patrimoine vivant. Elle se rapproche en décembre 2012 de la société Alain Feuvrier, établie à Morteau, afin "de proposer une offre globale en outillage et sous-traitance" pour l’industrie du luxe (horlogerie, bijouterie, maroquinerie, etc.) : fabrication d’outillage à main, conception et réalisation de prototypes, fabrication en petites et moyennes séries. Suite à son rachat par Feuvrier en 2017, elle est transférée au Russey où cette entreprise, qui s’est implantée là en 2015, agrandie son usine du 7 rue des Pinson. Conservant son indépendance juridique, elle emploie cinq personnes (Feuvrier en compte six). Les bâtiments de Montécheroux sont convertis en garage de réparations pour automobile.

Période(s)

Principale :

2e quart 20e siècle
3e quart 20e siècle

Date(s)

1948 : daté par travaux historiques

1957 : daté par travaux historiques

Illustrations

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Description

Les bâtiments ont des murs en parpaings de béton enduits et sont en rez-de-chaussée, à l'exception du premier au nord (bureau) qui comporte un sous-sol, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre. Ils sont majoritairement coiffés de toits à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques ou ciment amiante ; les deux ateliers sud sont protégés par des sheds et le corps attenant par un appentis (de même que l'extension à l'est) tandis que le transformateur a une terrasse en béton.

Toit :

tuile mécanique
ciment amiante en couverture
béton en couverture

Etages :

sous-sol
1 étage carré
étage en surcroît

Elévation :

élévation à travées

Escalier :

escalier dans-oeuvre

Typologie :

baie d'atelier

Energie utilisée :

énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

FH. Série pour l'électronique. Serie for electronics. Ets Hugoniot Fernand [dépliant publicitaire], [1983 ?]
FH. Série pour l'électronique. Serie for electronics. Ets Hugoniot Fernand [dépliant publicitaire], s.d. [1983 ?]
Lieu de conservation : Musée de la Pince, Montécheroux

Documents figurés

Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle)
Prises de vues aériennes de l'IGN (20e siècle). Consultables en ligne via le site du Géoportail (www.geoportail.gouv.fr)

Bibliographie