SYNTHÈSE SUR LES MAISONS DU CANAL DE BOURGOGNE (CANAL DE BOURGOGNE)
- Dossier IA21004585 réalisé en 2011
- Auteur(s) : Cécile Lestienne, Virginie Malherbe, Aurélie Lallement
Présentation
188 maisons éclusières ont été recensées. 28 maisons de garde dont 20 de type Foucherot ont été recensées : elles se trouvent sur des sites d'écluse ou des ports, autour de réservoirs, le long d'un bief ou d'une rigole.
Pour davantage d'informations : Itinéraire numérique des canaux de Bourgogne.
Historique
Le canal requérant une vigilance constante, des maisons aux fonctions aussi précises que diverses ont été construites par les ingénieurs tout au long de la voie d'eau. Si les plus connues aujourd'hui restent les maisons des éclusiers, les maisons de garde et les maisons de perception n'en étaient pas moins importantes à l'époque. Les archives mentionnent aussi des maisons pour les ingénieurs du canal ou pour les contrôleurs. L'architecture seule ne nous permet cependant pas de bien les distinguer les unes des autres. Un devis général pour les travaux du canal de Bourgogne, rédigé par l'ingénieur Bonnetat en 1826, établit une prescription des matériaux de construction à utiliser pour les maisons : moellon de parement et pierre de taille, briques pour four et souche de cheminée, tuiles plates, chêne pour la charpente, râtelier et mangeoire d'écurie, portes extérieures et croisées. Sapin pour plancher et portes intérieures : portes, croisées et volets, main courantes des escaliers, peints à l'huile en couleur gris de perle ou vert foncé. En 1836, un deuxième rapport de l'ingénieur Bonnetat précise que 173 maisons éclusières ont été construites, quelques unes servant pour deux écluses à la fois. La plupart des maisons des gardes ont été construites après l'ouverture du canal à la navigation. Ainsi, en 1841, des travaux de construction de 6 maisons « destinées au logement des gardes du canal de Bourgogne » sont adjugés à Joseph Moreau d'Ancy-le-Franc (Archives départementales de l'Yonne, 3 S 99). Les gardes surveillaient le canal et ses dépendances. Ils étaient parfois responsables de certains ouvrages comme les prises d'eau. Les maisons de perception abritaient quant à elles les bureaux et les logements des receveurs, parfois ceux des contrôleurs du canal. Les premiers percevaient les droits de passage sur les bateaux et sur les marchandises. Les seconds vérifiaient leurs chargements et leur ordre de passage. Ces maisons ont été généralement implantées à proximité des ports du canal. Contrairement à bien d'autres canaux, les maisons du canal de Bourgogne ne présentent pas d'unité architecturale. Cette mosaïque d'architectures s'explique par l'étalement de la construction sur plusieurs décennies et par une rupture forte, la Révolution française. En effet, les projets de l'Ancien Régime ne sont pas forcément reconduits sous l'Empire. Par ailleurs, l'Administration du canal étant entièrement refondue, une nouvelle hiérarchie dingénieurs s'impose et le financement est repensé. Ainsi, on ne dénombre pas moins de cinq types de maisons portant le nom de l'ingénieur qui en a fourni le plan. Il est aussi à noter qu'au fil du temps et selon les besoins des occupants, des ajouts ou des modifications sont très souvent venus distraire le parti d'origine.
Période(s)
Principale :
- 4e quart 18e siècle
- 19e siècle
Source(s) documentaire(s)
-
Plans, coupes et élévations de l'une des maisons éclusières n° 67, 71, 73 et 75 à construire sur le versant de la Méditerranée. Par Valotte. Plan manuscrit, 1839, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : SM 21 835.
Plans, coupes et élévations de l'une des maisons éclusières n° 67, 71, 73 et 75 à construire sur le versant de la Méditerranée. Par Valotte. Plan manuscrit, 1839, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : SM 21 835.Lieu de conservation : Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon - Cote du document : SM 21 835 -
Maison d'éclusier. Emiland Gauthey. Dessin, 10 janvier 1784, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : C 4528.
Maison d'éclusier. Emiland Gauthey. Dessin, 10 janvier 1784, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : C 4528.Lieu de conservation : Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon - Cote du document : C 4528 -
Appareil en pierre de taille des maisons de perception de Montbard et de Maison-Blanche. Par Bonnetat. Plan manuscrit, 1836, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : SM 21 835.
Appareil en pierre de taille des maisons de perception de Montbard et de Maison-Blanche. Par Bonnetat. Plan manuscrit, 1836, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : SM 21 835.Lieu de conservation : Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon - Cote du document : SM 21 835 -
Dessin d'un appentis à construire auprès de la maison de perception de Dijon. Plans, coupes et élévations. Par Valotte. Plan manuscrit, 1837, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : SM 21 835.
Dessin d'un appentis à construire auprès de la maison de perception de Dijon. Plans, coupes et élévations. Par Valotte. Plan manuscrit, 1837, Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon. Cote : SM 21 835.Lieu de conservation : Archives départementales de la Côte-d'Or, Dijon - Cote du document : SM 21 835
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- canaux de Bourgogne
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine