MOULIN À FARINE DIT MOULIN DU HAUT, PUIS FONDERIE DE CUIVRE ET DE BRONZE ET USINE DE PETITE MÉTALLURGIE (USINE D'OUTILLAGE) MESNIER PUIS LES FILS DE VIRGILE AMYOT, ET ATELIER DE FOURNITURES POUR L'HORLOGERIE ET D'OUTILLAGE DORNIER
25 - Les Gras
4-6 rue du Moulin
- Dossier IA25001605 réalisé en 2016
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Dessiné sur le plan cadastral de 1816 (E 70), le moulin du Haut appartient à François Xavier Roussel-Simonin (1774-1831) tandis que la maison accolée contre son mur oriental est propriété de Joseph Alexis Martiny. Le moulin, exploité en 1852 par un nommé Gassner, est fréquemment en chômage (sept mois à cette date) ; il arrêtera ses activités vers 1889 au plus tard, mais peut-être même dès les années 1850-1860. Les deux constructions passent vers 1862 à Léopold Mesnier (1834-1884), dit mécanicien ou tourneur sur métaux, lequel a créé son affaire en 1855. Le 6 septembre 1873, un arrêté préfectoral l'autorise à ouvrir une fonderie au creuset. Léopold a deux fils : Ernest (1862-1918), signalé mécanicien à Villers-le-Lac (23 rue du Quartier neuf) en 1896 puis à Morteau (9 Rue neuve) en 1905, et Ulysse (1868-1918), qui reprend l'entreprise familiale au début du 20e siècle. En 1907-1908, Ulysse fait reconstruire le bâtiment et édifier une maison à proximité. Il est alors à la tête d'une fonderie fournissant aux fabricants d'outillage les pièces (bâtis notamment) en cuivre, bronze et acier dont ils ont besoin pour réaliser les tours à pivoter, ceux à centrer, les machines à arrondir, etc. Le ou les fours se trouvent à l'étage de soubassement de la maison ; la trempe s'effectue dans le petit édicule situé sur la terrasse entre les deux. Mesnier produit lui aussi des outils pour les horlogers et les bijoutiers (tours à pivoter notamment) et des coupe-verre, sous la marque L'Indispensable (déposée le 3 février 1912). Ces outils sont assemblés dans l'immeuble qui a remplacé le moulin, lequel comporte également un espace d'exposition et un magasin à usage d'épicerie, mercerie et quincaillerie (au premier étage de soubassement). Après le décès d'Ulysse, le site est vendu en 1919 par sa veuve : la maison à son beau-frère Armand Dornier, l'immeuble à Gustave, Maurice et Jules Amyot, lesquels conservent le droit d'usage de la fonderie.
Frère de l'hôtelier et tourneur sur métaux Louis Dornier (5 place de la Libération), Armand Dornier (1863-1944) est fabricant de fournitures d'horlogerie, à son compte depuis 1894 : il a commencé son activité au moulin du Bas où il a fait édifier, vers 1898, une usine en association avec Ernest Fournier (un frère d'Armand Fournier, aussi fabricant d'outillage au Grand Mont) et Louis Garnache-Chiquet. Spécialiste des pitons Breguet, des pitons ronds et des couvre-pitons de tous calibres, il produit également, avec six à huit ouvriers travaillant à l'étage, des "poussettes pour emboîteurs, pour quantièmes, pour secrets", des viroles, des clés de raquettes, des molettes pour couper le verre, etc. Son fils André (1912-1994), gendre du fabricant d'outillage Jules Fournier, prend sa suite en 1936 et poursuit les fabrications de son père (il invente d'ailleurs une machine pour aiguiser les deux côtés des molettes), fournissant notamment l'usine Garnache-Chiquet d'Arbois (Jura). Il dispose à l'atelier de deux moteurs électriques (Alsthom et S.C.E.) de 2 ch, de neuf tours automatiques à décolleter (un Essaime, un Tornos et sept Lambert), d'une essoreuse Efica, de deux machines à tailler, d'un tour d'outilleur, d'un tour à perche, d'un petit tour de reprise, d'une petite perceuse, d'un touret à meuler, d'étaux, d'un presse à balancier, de cinq machines à meuler, d'un petit four électrique Doxa avec pyromètre, d'une forge portative, de deux bacs à tremper, etc. Employant six ou sept personnes dans les années 1960-1970, il fait construire vers 1978 par l'entrepreneur Sanseigne, de Guyans-Vennes, un nouvel atelier dans lequel il transfère ses machines à décolleter Tornos, un four destiné à la trempe, etc. Il n'occupe plus que deux ouvrières vers 1990 et l'atelier ferme à son décès en 1994.
L'immeuble a été acquis le 10 janvier 1919 par trois enfants du tourneur sur métaux Virgile Amyot (1854-1910). Fabricant de burins fixes originaire des Jean-Jacquot, ce dernier s'est établi dans la ferme à l'angle de la rue de Pontarlier et du ruisseau du Théverot (datant de 1731 mais refaite en 1933 et rehaussée de deux étages en 1949-1950). Il a quatre fils, tous dits soit tourneur sur métaux soit mécanicien : Gustave (1893-1967), Jules (1894-1981), Maurice (1896-1980) et Pierre (1902-1970). Ils s'associent au sein de la société les Fils de Virgile Amyot, qui se spécialise en 1920 dans la réalisation des mandrins de perceuse (sous la marque LFA) mais fabrique aussi des calibres de mesurage pour horlogers et bijoutiers. Exploitant la fonderie, les frères s'installent au troisième étage de soubassement de l'immeuble avant de faire construire en 1925 face à lui, de l'autre côté du Théverot, une usine dans laquelle ils développent leur fabrique de mandrins. L'immeuble, complété vers 1928 par un garage, est alors dédié au commerce (le magasin a été repris par leur soeur Aline) et aux logements, dont celui d'un gendre de Jules : Michel Fornage. Ce dernier y a son atelier d'horlogerie et travaille en relation avec son père Félix Fornage et son frère Jean, tous deux fabricants de montres établis à Villers-le-Lac. Il cessera ses activités à la fin de années 1980 ou au début de la décennie suivante, et le bâtiment n'abritera ensuite plus d'activité productive (il a cependant hébergé temporairement dans les années 1930 l'atelier de la veuve de Charles Dupommier). Pour sa part, l'usine est agrandie en 1950 et accueille une cinquantaine de personnes. La SA Etablissements Amyot, au capital de 1 040 000 F, est toutefois transférée en 1973 à Pontarlier, rue Denis Papin, où elle disparaîtra en 2016. Le bâtiment héberge ensuite, de 1976 à 1993 environ, une unité de montage de freins pour automobile de la FEG (Furia et Gancel, future division Allied Automotive de Bendix), occupant 60 à 100 personnes, puis une fabrique de céréales (flocons de maïs) de 1994 à sa destruction par un incendie en 1998. Alors en grande partie rasé par son nouveau propriétaire, un jardinier paysagiste, il abrite actuellement les ateliers municipaux.
- 1er quart 20e siècle
- 4e quart 20e siècle
Description
La maison et l'immeuble ont des murs de moellons calcaires enduits et sont coiffées d'un toit à longs pans et tuiles mécaniques, avec pignons couverts pour la première et croupes sur le second. Ce dernier comporte trois étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé, accessibles par des rampes, un escalier droit extérieur en pierre et un escalier dans-oeuvre. La maison a un étage de soubassement, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre droit en charpente. Elle est éclairée par des fenêtres couvertes d'un arc segmentaire en briques, avec une fenêtre horlogère à l'étage de soubassement au nord ; l'immeuble a lui aussi des baies en arc segmentaire, en pierre. Les deux bâtiments sont reliés par un corps en soubassement, coiffé d'une terrasse en béton (comme celui à deux niveaux en retour au nord) supportant le petit atelier à usage de forge et le garage. Pour les latrines et ce petit atelier ont été utilisées des briques silico-calcaires, pour le garage (aux murs enduits) et l'atelier de 1978 (aux murs nus) des parpaings de béton. Ces bâtiments sont protégés par un toit à longs pans et pignons couverts, avec tuiles mécaniques ou ciment amiante (garage). L'atelier de 1978 est en rez-de-chaussée surélevé sur un étage de soubassement, accessible par un escalier extérieur droit en béton. Les vestiges de l'usine sont en béton, enduit ou avec un essentage de planches récent pour le plus important, et ont une toiture à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques (sauf celui le plus à l'ouest, qui est coiffé d'un toit à un pan).
- calcaire
- béton
- brique silico-calcaire
- moellon
- parpaing de béton
- enduit
- enduit
- essentage de planches
- tuile mécanique
- ciment amiante en couverture
- 3 étages de soubassement
- en rez-de-chaussée surélevé
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre, escalier droit, en charpente
- escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
- escalier isolé,
- rampe d'accès
- baie horlogère
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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M 1622 Etablissements classés (1913)
Archives départementales du Doubs, Besançon, M 1622 Etablissements classés (1913)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon -
3 P 298 Cadastre de la commune des Gras, 1814-1967
3 P 298 Cadastre de la commune des Gras, 1814-1967
- 3 P 298 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Vergne et Garcin, 1816
- 3 P 298/1 : Registre des états de sections (1816-1818)
- 3 P 298/2, 5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1822-1875
- 3 P 298/3-4 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914
- 3 P 298/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 298/7 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1967
- 3 P 298/8 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1967Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 298 -
396 S 19 Service hydraulique. Travaux d'irrigation, prises d'eau, curage, flottage et drainage
396 S 19 Service hydraulique. Travaux d'irrigation, prises d'eau, curage, flottage et drainageLieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 396 S 19 -
Sp 1230 Service hydraulique. Police des eaux. Alignements (1857-1917)
Sp 1230 Service hydraulique. Police des eaux. Alignements (1857-1917)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : Sp 1230 -
Statistique de l'utilisation de la force motrice des eaux, 1851
Statistique de l'utilisation de la force motrice des eaux. In Annuaire départemental du Doubs pour 1852, 40e année, 1851, p. 103-158. -
Archives privées : Damien et Elisabeth Bonnet, Les Gras
Archives privées : Damien et Elisabeth Bonnet, Les Gras -
Papier à en-tête de la société Armand Dornier, 16 septembre 1932.
Papier à en-tête de la société Armand Dornier, 16 septembre 1932.Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras
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Portrait d'Ulysse Mesnier (1868-1918), décennie 1900 ou 1910
Portrait d'Ulysse Mesnier (1868-1918), photographie, par Blum (à Besançon) ?, s.d. [décennie 1900 ou 1910].Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[Vue d'ensemble de la fonderie de cuivre Mesnier, avant sa reconstruction : façades postérieure et latérale droite], juillet 1905
[Vue d'ensemble de la fonderie de cuivre Mesnier, avant sa reconstruction : façades postérieure et latérale droite], photographie, s.n., juillet 1905. Date manuscrite portée au verso.Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[La fonderie de cuivre Mesnier, avant sa reconstruction : façades postérieure et latérale droite], 4e quart 19e siècle ou 1er quart 20e siècle [avant 1907]
[La fonderie de cuivre Mesnier, avant sa reconstruction : façades postérieure et latérale droite], photographie, s.n., s.d. [4e quart 19e siècle ou 1er quart 20e siècle, avant 1907]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[La fonderie de cuivre Mesnier, en cours de reconstruction : façades postérieure et latérale droite de l'immeuble], [1906 ou 1907]
[La fonderie de cuivre Mesnier, en cours de reconstruction : façades postérieure et latérale droite de l'immeuble], photographie, s.n., s.d. [1906 ou 1907]
Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[La fonderie de cuivre Mesnier, en cours de reconstruction : façades antérieure et latérale gauche de l'immeuble], [1906 ou 1907]
[La fonderie de cuivre Mesnier, en cours de reconstruction : façades antérieure et latérale gauche de l'immeuble], photographie, s.n., s.d. [1906 ou 1907]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[La fonderie de cuivre Mesnier, en cours de reconstruction : façades postérieure et latérale gauche de l'immeuble], [1906 ou 1907]
[La fonderie de cuivre Mesnier, en cours de reconstruction : façades postérieure et latérale gauche de l'immeuble], photographie, s.n., s.d. [1906 ou 1907]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[Vue d'ensemble des deux bâtiments (non crépis), depuis le nord], 1er quart 20e siècle [après 1908]
[Vue d'ensemble des deux bâtiments (non crépis), depuis le nord], photographie, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, après 1908]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
Les Gras. Le Moulin Dessus [vue d'ensemble des deux bâtiments, depuis l'ouest], 1er quart 20e siècle [après 1908]
Les Gras. Le Moulin Dessus [vue d'ensemble des deux bâtiments, depuis l'ouest], photographie, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, après 1908]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[Façades postérieure et latérale gauche de l'immeuble], 1er quart 20e siècle [après 1908]
[Façades postérieure et latérale gauche de l'immeuble], photographie, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, après 1908]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
Les Gras - Le Moulin-Dessus - Etablissement Mesnier [vue d'ensemble, depuis le nord], 1er quart 20e siècle [entre 1908 et 1912]
Les Gras - Le Moulin-Dessus - Etablissement Mesnier [vue d'ensemble, depuis le nord], carte postale, s.n., [1er quart 20e siècle, entre 1908 et 1912]. Porte la date 7 septembre 1912 (tampon) au verso.Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[Vue d'ensemble des deux bâtiments, depuis le sud], 1er quart 20e siècle [après 1908]
[Vue d'ensemble des deux bâtiments, depuis le sud], photographie, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, après 1908]Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
Les sites pittoresques de Franche-Comté. 856. Route de Pontarlier à Morteau. Les Gras (Doubs). - Vue générale, 1er quart 20e siècle [entre 1908 et 1917]
Les sites pittoresques de Franche-Comté. 856. Route de Pontarlier à Morteau. Les Gras (Doubs). - Vue générale, carte postale, s.n., [1er quart 20e siècle, entre 1908 et 1917], Phototypie artistique de l'Est C. Lardier à Besançon. Porte la date 20 octobre 1917 (manuscrite et tampon) au verso.Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
[Vue d'ensemble du centre du village, depuis le sud-ouest], 25 mai 1934
[Vue d'ensemble du centre du village, depuis le sud-ouest], photographie, s.n., 25 mai 1934. Porte la date (tampon) au verso.Lieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
Les Gras (Doubs). 22157 A - Vue aérienne [le village vu du sud], 2e quart 20e siècle [après 1930]
Les Gras (Doubs). 22157 A - Vue aérienne [le village vu du sud], carte photographique, par Combier ?, s.d. [2e quart 20e siècle, après 1930], Ed. aériennes Combier Impr. à MâconLieu de conservation : Collection particulière : Elisabeth Bonnet, Les Gras -
LFA mandrins porte-forets. Ets Amyot, Les Gras [vue cavalière de l'usine], 1971
LFA mandrins porte-forets. Ets Amyot, Les Gras [vue cavalière de l'usine], dessin imprimé, s.n., s.d. [1971]. Publiée dans : Regards sur le Doubs. - Paris : Service de Presse, Edition, Information, 1971, p. 244.
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Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/ -
Monneret, Christian. Recherches généalogiques
Monneret, Christian. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort, 1958.
Benoît, Maurice ; Gauthier, Jean [et al.]. La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. - Besançon : Impr. de l'Est, 1958. -
Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au XIXe siècle (1789-1914), 1993
Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au 19e siècle (1789-1914). - 1993. 2 vol., XXXII-398 - III-420 f. : ill. ; 30 cm. Mém. maîtrise : histoire contemporaine : Besançon : 1993 -
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs, 1982-1987.
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm. -
Fohr, Didier. Amyot cherche repreneur, 3 octobre 2015
Fohr, Didier. Amyot cherche repreneur. L'Est républicain, édition du Doubs, samedi 3 octobre 2015 : ill. -
Graff, Willy. Amyot a rendu les armes, 22 janvier 2016
Graff, Willy. Amyot a rendu les armes. L'Est républicain, édition du Doubs, vendredi 22 janvier 2016 : ill. -
Laithier, René. Fabricants d’outils pour horlogers bijoutiers de la commune des Gras. Les artisans de la fin du 19e à la fin du 20e siècle, 1990
Laithier, René. Fabricants d’outils pour horlogers bijoutiers de la commune des Gras. Les artisans de la fin du 19e à la fin du 20e siècle. - 1990. 4 f. dactyl. Porte la mention : "Liste non exhaustive établie en 1990, par René Laithier, les Epaisses, Les Gras".Lieu de conservation : Collection particulière : Rémy Cerf, Les Gras -
Regards sur le Doubs, 1971
Regards sur le Doubs. - Paris : Service de Presse, Edition, Information, 1971. 331 p. : ill. ; 27 cm. N° spécial de la revue Regards sur la France ("revue périodique publiant l'inventaire permanent des richesses et des virtualités françaises"), 15e année, 1971 -
Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900, 1978
Vuillet, Bernard. Le val de Morteau et les Brenets en 1900, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1978. 294 p. : cartes postales ; 31 cm.
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Amyot Jean-Marie (témoignage oral)
Amyot Jean-Marie, fils de Gustave Amyot et petit-fils de Virgile, ancien maire. Les Gras -
Bonnet Elisabeth (témoignage oral)
Bonnet Elisabeth, fille d'André Dornier. Les Gras -
Nicolas Henri (témoignage oral)
Nicolas Henri, ancien fabricant d'outillage. Les Gras -
Petitjean Guy (témoignage oral)
Petitjean Guy, ancien propriétaire de la maison Georges Vernier, commerce de fournitures et outils d'horlogerie. Les Gras -
Tisserand Roger (témoignage oral)
Tisserand Roger, fils d'Arsène Tisserand, ancien agriculteur. Les Gras
À voir
Informations complémentaires
Entre les soussignés :
Monsieur Armand DORNIER, Industriel, et Madame Marthe PERREY, son épouse, qu'il assiste et autorise, demeurant ensemble aux GRAS d'une part
Et Monsieur André DORNIER, mécanicien, demeurant aux GRAS, d'autre part
Il a été convenu ce qui suit :
Monsieur et Madame Armand DORNIER vendent, cèdent et transportent par les présentes avec toutes les garanties de fait et de droit, en s'obligeant conjointement et solidairement entre eux à ces garanties, à Monsieur André DORNIER, ci-dessus nommé, qui accepte : le Fonds d'Atelier de Décolletage que M. et Mme Armand DORNIER exploitaient aux GRAS, dans une maison leur appartenant, et comprenant :
I°) Eléments Incorporels -
Le nom commercial, la clientèle et l'achalandage y attachés
2°) Eléments Corporels -
Les différents objets mobiliers, matériel et outillage servant à son exploitation dont le détail suit : Deux moteurs électriques Alsthom et S.C.E. de 2 C.V. chacun, une transmission, quinze paliers, vingt-six poulies, un tour automatique à décolleter Essaime à 2 barres 8 mm, un tour automatique Tornos à 1 barre 12 mm, cinq tours automatiques Lambert à 1 barre 8 mm, deux tours automatiques Lambert à 1 barre 3 mm, une essoreuse Efica de 3 l. 1/2, deux machines à tailler, un tour outilleur avec mandrins et pinces, un tour à perche, un petit tour de reprise, une petite perceuse, un touret à meuler, un gros étau, trois petits étaux, un balancier vis de 50 mm, cinq machines à meuler, un petit four électrique Doxa avec pyromètre, une forge portative, une enclume de 40 kilogr, une lampe à souder, deux bacs à tremper, trois pinces de forge, dix chaises d'établi, six lampes d'établi, vingt mètres établi hêtre, une layette de six tiroirs, deux seaux, deux fourneaux d'atelier, une machine à écrire Heady, un nécessaire petit outillage
3°) Marchandises -
Les marchandises ci-après détaillés et estimées article par article :
Cent kilogr. acier demi-doux étiré de cinq mm, cent quatre vingt dix francs ; ci 190.--
Cent vingt kilogr. acier demi-doux étiré de six mm, deux cent dix francs ; ci 210.--
Quarante kilogr. acier demi-doux étiré de huit mm, cinquante six francs, ci 56.--
Cinq kilogr. acier fondu de deux mm et demi, vingt six francs ; ci 26.--
Un kilogr. acier rapide de huit mm, trente deux francs ; ci 32.--
Quinze kilogr. laiton de deux mm, quarante cinq francs ; ci 45.--
Cinq kilogr. nickel de un et demi mm, vingt sept francs cinquante Cmes ; ci 27.50
Dix meules de cinquante mm, soixante francs ; ci 60.--
Total marchandises : Six cent quarante six francs cinquante Cmes ; ci 646.50
De tout quoi il n'est pas fait plus ample désignation, M. André DORNIER déclarant avoir de tout parfaite connaissance.
ORIGINE DE PROPRIETE
Le fonds de commerce présentement vendu appartenait aux époux Armand DORNIER pour l’avoir créé en mil huit cent quatre vingt seize.
[...]
- patrimoine industriel du Doubs
- anciennement région de Franche-Comté
- atelier de fabrication
- bureau
- logement
- garage
- latrine
- dépendance
- rampe d'accès
- mur de soutènement
- escalier indépendant
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine