IMMEUBLE ET ATELIER DE CONSTRUCTION MÉCANIQUE D'ERNEST MESNIER PUIS D'HORLOGERIE DE GEORGES LEIBUNDGUT (LEIBUNDGUT-STEIN)
25 - Morteau
13 rue Neuve
- Dossier IA25001783 réalisé en 2012 revu en 2017
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La maison est bâtie vers 1904 pour Ernest Mesnier (1862-1918), fils de Léopold Mesnier qui, établi en 1855 aux Gras comme mécanicien ou tourneur sur métaux, y a ouvert en 1873 une fonderie de métaux dans le moulin du Haut (établissement ensuite repris par son autre fils, Ulysse). Installé à son compte en 1885, Ernest était fabricant d'outils d'horlogerie et d'installations complètes pour fabrique d'ébauches à Villers-le-Lac (23 rue du Quartier neuf). Son papier à en-tête le disait fournisseur de l'école d'horlogerie de Besançon et de celle de Saint-Pétersbourg, et détaillait ainsi sa production en 1901 : "machines automatiques, tours aux ébauches, machines à tailler, à percer et à fraiser, tours aux débris, machines à arrondir, réparations de machines en tous genres, grosse et petite mécanique". Mesnier signait ses machines de l'inscription "E. Mesnier - Lac-ou-Villers - Doubs" entre deux pieds à coulisse, puis, après son installation à Morteau en 1905, de : "E. Mesnier - Morteau" avec le même logotype.
Le bâtiment passe vers 1927 à Georges Leibundgut (1893-1972), l'un des fils de Gottfried Leibundgut (1866-1926) qui, Suisse originaire d’une famille de forgerons d’Affoltern (actuellement Affoltern im Emmental, canton de Berne), a été embauché comme chef d'atelier dans la fabrique d'horlogerie d'Emile Wetzel. Marié avec Lucie Stein, Georges a fondé sa propre affaire d'horlogerie (Leibundgut-Stein) comme deux de ses frères : Leibundgut-Richard (29 rue de la Louhière) dès avant 1926 pour Robert (1894-1992), marié avec Louise Richard, et Leibundgut-Petit (future Rectius Hora, 13 rue des Corvées) pour Charles (1897-1989), marié avec Madeleine Petit. Georges et Robert étaient associés au début des années 1920 dans la société Leibundgut Frères, signalée rue de la Gare (domicile de Gottfried, alors n° 4), mais Charles était-il partie prenante de cette société ? La maison Georges Leibundgut, qui réunit à ses débuts une quinzaine de personnes, achète de mai à décembre 1961 1 350 ébauches : 600 (au format 10 1/2 lignes) des établissements Cupillard à Villers-le-Lac, 350 (5 1/2 lignes) Technic Ebauches à Maîche, 300 (5 1/4 lignes) de l'Horlogerie de Savoie et 100 (5 1/2 lignes) de la Fabrique d'Ebauches de Montres du Genevois (Femga), ces deux dernières à Annemasse (Haute-Savoie). Petite entreprise familiale, elle est classée en 1965 dans la catégorie de 0 à 10 salariés. Elle disparaît peut-être dès la fin de cette décennie 1960 et la propriété passe, au décès de Georges, à son beau-frère l'horloger Albert Stein (1909-1998). La maison n'abrite plus d'activité productive.
- 1er quart 20e siècle
Description
La maison, aux murs de moellons calcaires enduits, comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage en surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre tournant à retours en bois. Les baies sont en arc segmentaire, avec encadrement en briques grises ; des fenêtres horlogères et une fenêtre multiple (à trois baies) sont visibles sur la façade postérieure, au premier étage de soubassement. Le toit est à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- 2 étages de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en charpente
- baie horlogère
- baie multiple
Source(s) documentaire(s)
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3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
- 3 P 412 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Girardier et Mestre, 1816-1817
- 3 P 412/1 : Registre des états de sections, 1818
- 3 P 412/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875. Le 1er volume manque.
- 3 P 412/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914
- 3 P 412/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 412/7-9 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1911-1965
- 3 P 412/10-13 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1978Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 412 -
50 J 31 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963
50 J 31 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 31
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Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/ -
Jacquet, Pierre. Recherches généalogiques
Jacquet, Pierre. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/ -
Pascal Piva, Monique. Recherches généalogiques
Pascal Piva, Monique. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm. -
Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au XIXe siècle (1789-1914), 1993
Briselance, Claude-Gilbert. L’horlogerie dans le val de Morteau au 19e siècle (1789-1914). - 1993. 2 vol., XXXII-398 - III-420 f. : ill. ; 30 cm. Mém. maîtrise : histoire contemporaine : Besançon : 1993 -
Les établissements horlogers en France, mars 1965
Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche -
Leibundgut, Brice. La lanterne et le microsse. Histoire d’une fabrique d’horlogerie. « Les fils d’Edouard Wetzel ». 1876-1985, 2010
Leibundgut, Brice. La lanterne et le microsse. Histoire d’une fabrique d’horlogerie. « Les fils d’Edouard Wetzel ». 1876-1985. - [Paris] : B. Leibundgut, 2010. 185 p. : ill. ; 22 cm. (Station Comté)
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Leibundgut Brice (témoignage oral)
Leibundgut Brice, descendant des familles d'horlogers mortuaciens Wetzel et Leibundgut. Paris -
Stein Denis (témoignage oral)
Stein Denis, ancien horloger et ancien administrateur de l'Office du Tourisme. Morteau
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- garage
- cour
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine