MAISON ET ATELIER D'HORLOGERIE LEIBUNDGUT-RICHARD
25 - Morteau
29 rue de la Louhière
- Dossier IA25001739 réalisé en 2012 revu en 2017
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La maison semble bâtie dans le deuxième quart du 20e siècle : vers 1932 si l’on en croit la matrice cadastrale, une dizaine d’années plus tôt selon l'autorisation de construire accordée le 15 mai 1922 (et mentionnée sur un plan non daté). Elle est réalisée pour Robert Leibundgut (1894-1992), marié avec Louise Richard, signalé fabricant d'horlogerie rue de la Louhière en 1926. Il est l'un des fils de Gottfried Leibundgut (1866-1926) qui, Suisse originaire d’une famille de forgerons d’Affoltern (actuellement Affoltern im Emmental, canton de Berne), a été embauché comme chef d'atelier dans la fabrique d'horlogerie d'Emile Wetzel. Robert a fondé sa propre affaire d'horlogerie - Leibundgut-Richard - comme deux de ses frères : Leibundgut-Petit (future Rectius Hora, 13 rue des Corvées) pour Charles (1897-1989), marié avec Madeleine Petit, et Leibundgut-Stein (9 Rue neuve) pour Georges (1893-1972), marié avec Lucie Stein. Il était associé avec Georges au début des années 1920 dans la société Leibundgut Frères, signalée rue de la Gare (domicile de Gottfried, alors n° 4), mais Charles était-il partie prenante de cette société ? Robert achète 6 620 ébauches françaises des fabriques Cupillard, Parrenin et Horlogerie de Savoie (et 700 ébauches suisses) en 1952, 8 610 ébauches françaises en 1953, 10 560 en 1954, 8 650 en 1955, 12 400 en 1957. Le 1er juillet 1958, la maison Leibundgut-Richard devient Leibundgut-Richard et Cie, Sarl au capital de 4 millions F (les achats d'ébauches françaises se montent à 15 200 pièces cette année-là, dont 9 300 par la nouvelle société). Le changement de structure est certainement dû à l'association des enfants à l'affaire, qui demeure cependant familiale (elle est classée en 1965 dans la catégorie de 0 à 10 salariés) : outre les parents sont présents Jacques, Jacqueline et Colette Leibundgut, ainsi que deux ou trois employés. Le fils aîné, Guy (1921-1999), est gérant de la Sarl bien qu'il soit parti en 1955 travailler dans l'entreprise de son beau-père André Wetzel (dont il a épousé la fille Jeannine), au 12 rue de la Gare, entreprise qu'il transformera en 1966 en société Montres Thalès SA - Anciens Ets Les Fils d’Edouard Wetzel. Lorsque la société ferme au début des années 1980, elle n'a plus qu'un seul client : Paul Berberat, créateur à Morteau d'un établissement spécialisé dans l'exportation des montres en Afrique sous la marque Irax. La maison n'a aujourd'hui plus qu'une fonction d'habitation.
- 2e quart 20e siècle
Description
La maison, aux murs de moellons calcaires enduits, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé (accessible par un escalier hors-oeuvre tournant en béton) et un étage en surcroît (desservi par un escalier dans-oeuvre). Présentant sur la rue un corps central en saillie, elle est coiffée d'un toit à longs pans, demi-croupes et tuiles mécaniques. La présence de l'atelier à l'étage en surcroît est signalée sur la façade latérale gauche par une fenêtre multiple (à trois baies). Un garage en béton, avec toit terrasse du même matériau, a été aménagé au nord.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- étage de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- étage en surcroît
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre,
- escalier hors-oeuvre, escalier tournant, en maçonnerie
- baie multiple
Source(s) documentaire(s)
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3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
- 3 P 412 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Girardier et Mestre, 1816-1817
- 3 P 412/1 : Registre des états de sections, 1818
- 3 P 412/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875. Le 1er volume manque.
- 3 P 412/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914
- 3 P 412/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 412/7-9 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1911-1965
- 3 P 412/10-13 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1978Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 412 -
50 J 31 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963
50 J 31 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1963Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 31
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Morteau [plan d'alignement de la rue de la Louhière], vers 1925 ?
Morteau [plan d'alignement de la rue de la Louhière], photocopie d'un dessin (lavis), s.n., s.d. [vers 1925 ?], [échelle 1/500]
Mention d'autorisation de construction en date des 15 mai et ?? 1922, 25 septembre 1924, 25 avril 1925Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Leiser, Morteau
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Pascal Piva, Monique. Recherches généalogiques
Pascal Piva, Monique. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté. Répertoire des établissements industriels de Franche-Comté classés dans la section "précision, horlogerie, optique" de la nomenclature des activités économiques de l'I.N.S.E.E. 1969
Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté. Répertoire des établissements industriels de Franche-Comté classés dans la section "précision, horlogerie, optique" de la nomenclature des activités économiques de l'I.N.S.E.E. - S.l. [Besançon] : s.n. [Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté], juin 1969. III-65 p. ; 21 x 30 cm. -
Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1972/1973, 1972
Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1972/1973. - Paris : CFH, 1972. III-177 p. ; 30 cm. -
Les établissements horlogers en France, mars 1965
Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche -
Leibundgut, Brice. La lanterne et le microsse. Histoire d’une fabrique d’horlogerie. « Les fils d’Edouard Wetzel ». 1876-1985, 2010
Leibundgut, Brice. La lanterne et le microsse. Histoire d’une fabrique d’horlogerie. « Les fils d’Edouard Wetzel ». 1876-1985. - [Paris] : B. Leibundgut, 2010. 185 p. : ill. ; 22 cm. (Station Comté)
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Leibundgut Brice (témoignage oral)
Leibundgut Brice, descendant des familles d'horlogers mortuaciens Wetzel et Leibundgut. Paris
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- garage
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine