USINE D'HORLOGERIE SARDA
25 - Besançon
21 avenue Carnot
- Dossier IA25001705 réalisé en 2017
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Vers 1932, la société Sarda est transférée dans une usine d’horlogerie nouvellement construite au n°21 avenue Carnot par l'architecte Paul Painchaux. L'entreprise horlogère avait été fondée en 1893 par Hyacinthe Sarda et était établie aux n° 33 et 35 quai Veil Picard (IA25001704). En octobre 1932, au moment du transfert du siège social, la SARL des Ets Sarda est spécialisée dans la fabrication et la vente d’horlogerie, de bijouterie et d’orfèvrerie. La société est récompensée en 1933, lauréate de la Coupe chronométrique de l’Observatoire National de Besançon. L'usine emploie 34 personnes en 1947. Faute de place suffisante, la société est autorisée cette année-là à ajouter un second étage à son usine. Le projet est réalisé par l'entreprise Pateu et Robert, d'après les plans de Paul Painchaux. La société Sarda est encore mentionnée en 1960 pour sa fabrication de montres. Elle s'associe au début de la décennie avec la Difor, société de vente par correspondance installée 7 avenue Denfert-Rochereau. A cette époque, le bâtiment arbore une enseigne lumineuse à ce nom. Le fabricant d’horlogerie Cypris est présent en 1978 au 21 avenue Carnot, mais il semble que la production cesse peu après. Par la suite, les locaux ont été occupés par une banque (jusqu’en 2016), et sont aujourd’hui sans affectation.
- 2e quart 20e siècle
Pateu et Robert. Entreprise de couverture en ardoises créée en 1856 par François Jean-Marie Pateu (1835-1905). Installée 45 rue d’Arènes en 1868, 9 avenue Carnot en 1899. Développée par Louis (1862-1908), le fils du fondateur, elle se spécialise dans l'entretien, la restauration et la transformation des bâtiments. Devenue Pateu Robert dès 1926, elle est transformée en 1935 en Sarl (au capital de 600 000 F), gérée par Georges François Pateu (1889-1957), fils de Louis, et Paul Robert (1874-1955), neveu du fondateur. Pateu cède en 1949 ses parts de l'entreprise (capital 6 600 000 F) à la famille Robert. Siège social transféré au 19 rue de la Mouillère en 1951 et capital est porté à 9 900 000 F en 1953. Georges François Pateu et Paul Robert prennent leur retraite en 1954 et sont remplacés par Pierre, Maurice et Michel Robert. Capital de l’entreprise porté à 231 000 F en 1963. 1964, expropriation de la carrière qu'elle possède à la Malcombe, à Besançon. 1973, transformation de la Sarl en SA, dont 70 % du capital (231 000 F) est acquis par la société Hory, de Dijon. Devenu directeur en 1980, Daniel Saillard achète les actions d'Hory en 1985. Création de deux filiales en 1986 : ADECO (peinture, décoration, agencement) et EGS (études, gestion, services), d'une troisième en 1988 : SIREC (ravalement de façade, restructuration et aménagement). Capital porté de 332 000 F à 1 048 500 F en 1989. Installée au 21 rue des Tilleroyes en 1983, l'entreprise se transporte rue Berthelot en 1991 (elle est actuellement établie au 7 rue Albert Thomas, avec des agences à Dijon et Autun). Elle Intègre le groupe SGE (devenu VINCI) en 1994.(Source : https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-prestigieuse-autrefois-aux-chaprais/ et https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-des-chaprais-suite/)
Date de naissance : 22/08/1897 - date de décès : 01/10/1969
Paul Charles Léon Joseph Painchaux : fils de l’architecte Max Eugène Painchaux (1862-1938) et frère de l’architecte Gabriel (Paul Marie Gabriel) Painchaux (1912-1985). Elève de Gabriel Héraud. Formé à l'école des Beaux-Arts entre 1920 et 1927 (diplôme : 8 juin 1927). Architecte à Besançon, actif de 1927 à 1967, successeur de Ripp et Cellard ; architecte des Hospices, des Banques et des H.B.M. Officier d'Académie, chevalier de la Légion d'honneur. [Sources: agorha.inha.fr et gw.geneanet.org]
Description
Bâtie à l'intersection des rues Carnot et Krug, l'usine est pourvue de deux étages carrés et d’un toit-terrasse. Construit sur un soubassement en pierre de taille, le bâtiment semble pourvu d’une ossature en béton armé mais dont le parement sur les deux rues est constitué de pierre calcaire à bossage. La porte principale est encadrée de pilastres stylisés en ciment et surmontée d’un fronton triangulaire où s’inscrivait en lettres capitales le nom de la société. Ces pilastres ponctuent également les façades des rue Carnot et Krug. Les neuf grilles en ferronnerie du rez-de-chaussée portent le S stylisé, première lettre de l’industriel. Le nom de Paul Painchaux est gravé en méplat sur une pierre du piédroit gauche de la porte principale.
- fer en couverture
- 1 étage carré
Source(s) documentaire(s)
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162 J 100 Fonds Pateu et Robert. Etablissements Sarda (1930-1948)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 162 J 100 Fonds Pateu et Robert. Etablissements Sarda (1930-1948)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 162 J 100 -
1 T 20 Autorisations d'occupation du sol (permis de construire, etc.) (1947)
Archives communales, Besançon, 1 T 20 Autorisations d'occupation du sol (permis de construire, etc.) (1947)Lieu de conservation : Archives municipales, Besançon - Cote du document : 1 T 20 -
4 U 5/234 Justice de paix de Besançon Nord. Actes de société (1920-1936)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 4 U 5/234 Justice de paix de Besançon Nord. Actes de société (1920-1936)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 4 U 5/234
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Briselance, Claude. Les écoles d'horlogerie de Besançon : une contribution décisive au développement industriel local et régional (1793-1974), 2015
Briselance, Claude. Les écoles d'horlogerie de Besançon : une contribution décisive au développement industriel local et régional (1793-1974). - S.l. [Besançon] : [s.n.], 2015. 3 vol. (1537 - 419 p.) : ill. ; 30 cm. Th. doct. : Hist. : Université de Lyon, Ecole doctorale, sciences sociales (E.D. 483), Laboratoire d'études rurales et espaces ruraux de l'Europe contemporaine (19e-21e siècles), 2015. -
L'Opinion économique et financière : Franche-Comté, 1949.
L'Opinion économique et financière : Franche-Comté, juillet 1949, n° 2.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- anciennement région de Franche-Comté
- bureau
- atelier de fabrication
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