USINE DE TAILLE DE PIERRE POUR LA JOAILLERIE ET L'INDUSTRIE (USINE DE PIERRES POUR L'HORLOGERIE) DES ETS ELVÉ
25 - Maîche
17 rue du Général de Gaulle
- Dossier IA25001384 réalisé en 2013 revu en 2015
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Pierre Frésard, de Charquemont, fait construire en 1948 cette usine de rubis synthétique pour l'horlogerie. Fils de Joseph Frésard (1886-1970) et petit-fils d'Aster Frésard (1848-1912), tous deux fabricants d'assortiments (échappements) à cylindre à Charquemont, Pierre a été l'un des premiers Charquemontais à opter pour la fabrication des assortiments à ancre. Il a fondé en 1933 sa propre entreprise, les Établissements Frésard-Panneton (du nom de sa femme Damienne Panneton, fille d'un industriel de Morteau), installés au 2 rue Cuvier dans le local abritant l'entreprise de son père. Sa société, qui devient leader (puis le seul fabricant) dans son domaine, est transformée le 1er février 1947 en Sarl des Ets Frésard-Panneton puis en Fabrique d'Assortiments Frésard-Panneton. Pour assurer son expansion, Pierre Frésard fonde donc le 1er février 1948 la Sarl (au capital de 10 000 F) des Etablissements Elvé, qu'il établit dans l'usine de Maîche. Cette entreprise travaille le rubis synthétique et fabrique des palettes (improprement appelée levée, la palette est l'organe de l'ancre qui reçoit l'impulsion de la roue d'échappement) et des ellipses (aussi appelée cheville de plateau, l'ellipse est la pièce de l'échappement qui transmet au balancier l'impulsion de l'ancre donnée par son extrémité - la fourchette - dont, en outre, elle limite les déplacements), qu'elle fixe sur les ancres et les plateaux. Transformée en SA le 1er septembre 1961, elle est signalée deux ans plus tard dans la tranche de 20 à 49 salariés (elle en comptera au maximum 36). Les Ets Elvé ferment en 1995 (la société Frésard-Panneton, en difficulté, a été achetée dès 1991 par le SA suisse Nivarox-Far, filiale du groupe Swatch, qui l'a remplacée par Frésard Composants SA). Le bâtiment est devenu une habitation.
- 2e quart 20e siècle
Description
Le bâtiment a des murs enduits (peut-être en béton) dont la partie basse est en moellons calcaires apparents. Il comporte un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, desservis par un escalier dans-oeuvre. Il est coiffé d'un toit à longs pans et demi-croupes, avec couverture de tuiles mécaniques. Il est éclairé par de grandes fenêtres d'atelier.
- béton
- enduit
- tuile mécanique
- sous-sol
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre
- baie d'atelier
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
- Registre des états de sections (1812)
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914]
- Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910]
- Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977]Lieu de conservation : Archives communales, Maîche
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Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm. -
Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973, 2003
Sornay, Lionel. Prosopographie des entreprises horlogères et de leurs financeurs sur le plateau de Maîche 1925-1973. - Besançon : Université de Franche-Comté, 2003. 56 p. : ill. ; 30 cm. Mém DEA : histoire industrielle : Besançon : 2003 ; 51.
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Donzé Jacques (témoignage oral)
Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont -
Roch Alberte (témoignage oral)
Roch Alberte, ancienne ouvrière des Ets Elvé. Maîche
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- bureau
- entrepôt industriel
- magasin industriel
- garage
- cour
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine