POTERIE
58 - Saint-Honoré-les-Bains
Écart de La Montagne
- Dossier IA58001312 réalisé en 2019
- Auteur(s) : Fabien Dufoulon
Historique
La poterie est fondée par Antoine-Théodore de Viel de Lunas, marquis d'Espeuilles, à proximité immédiate du château de La Montagne en 1844. L'entrée est surmontée d'une date (1847). Dans un état des dépenses, le coût des travaux de 1844 à 1854 s'élève à 55 576 francs. On dénombre une trentaine d'ouvriers en 1861. L'argile utilisée est extraite du sous-sol des alentours. Seule l'argile blanche réfractaire provient du village de Montambert, situé à une vingtaine de kilomètres, près de Fours. L'eau alimentant le complexe provient du ruisseau du Désert et le bois servant de combustible, des forêts entourant le château. Les premières expérimentations sont menées par les frères Meyer, originaires de Suisse, dans les années 1820. La conception de l'édifice est attribuée à Félix Duban, à qui le propriétaire fait appel pour la modernisation de son château en 1839-1841. On ne peut exclure une intervention (ou une participation) du jeune Andoche Parthiot, qui travaille dans les années suivantes à la construction de l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains. La production consiste principalement en grès et faïence à émail stannifère. Parmi les peintres décorateurs actifs à la poterie, on peut distinguer Louis Jollivet (1876-1915) qui en devient le directeur en 1908. Il signe les plaques du chemin de croix de l'église Saint-Loup. ("J.L."). Les objets produits par la poterie sont vendus en France et en Angleterre. L'une des boutiques, tenue par l'épouse de Louis Jollivet, se situe dans le parc thermal de Saint-Honoré-les-Bains. L'activité de la poterie du château de La Montagne cesse en 1926. Certaines formes élaborées pour la poterie sont réutilisées par Claude Raynal, qui crée son propre atelier de céramique dans le bourg, 33 avenue du Général d'Espeuilles (de 1958 à 1971) puis 18 avenue Eugène Collin (de 1971 à 1986).
- 2e quart 19e siècle
Date de naissance : 07/07/1821 - date de décès : 25/04/1900
Andoche Parthiot (7 juillet 1821-24 avril 1900). Architecte né à Moux (Nièvre). Élève de l’École des Beaux-Arts de Paris, section architecture (promotion 1846). Il est l'élève de Guillaume-Abel Blouet, Charles-Félix Saint-Père et Jacques-Henri-Thomas Trouillet. Architecte de la ville de Château-Chinon. Interventions dans plusieurs églises de la Nièvre (Montsauche-les-Settons, Sainte-Péreuse, Ouroux, Saint-Honoré-les-Bains, Mont-et-Marré, Arleuf, Château-Chinon) et de Côte-d'Or (Savilly). Architecte de l'établissement thermal de Saint-Honoré-les-Bains.
Date de naissance : 14/10/1798 - date de décès : 08/10/1870
Félix Duban (14 octobre 1798-8 octobre 1870). Architecte. Membre de l'Académie des Beaux-Arts à partir de 1854.
Description
L'ensemble comprend encore aujourd'hui le bâtiment de la poterie à proprement parler, la faïencerie, le four couché, le malaxeur, le bassin d'arrivée d'eau et les bassins de décantation. Les séchoirs, la maison d'habitation des directeurs et le magasin de vente des grosses pièces ont disparu. Le cœur du bâtiment de la poterie est composé d'une enceinte de plan carré de 10 mètres de côté qui s'élève sur quatre niveaux. Cette première enceinte contient l'un des deux fours. Seul le quatrième niveau est ouvert sur l'extérieur grâce à une claire-voie. Il correspond à une salle de séchage couverte d'une toiture à quatre pans. Cette première enceinte est doublée d'une seconde de plan rectangulaire de 24 mètres de longueur sur 17 mètres de largeur sur trois de ses côtés. Elle s'élève sur deux niveaux abritant un second four, des salles de travail (tours de potiers) et des magasins couverts d'appentis. L'élévation générale de l'édifice rappelle celle d'un fanum antique, peut-être le temple de Janus à Autun. L'entrée se situe en façade sud-ouest.
- pierre
- brique
- moellon
- enduit
- ardoise
- plan rectangulaire régulier
- rez-de-chaussée
- 1 étage carré
- 2 étages de comble
- élévation à travées
- toit à plusieurs pans
- appentis
- escalier dans-oeuvre
- baie rectangulaire
- baie avec arc segmentaire
- baie avec arc plein cintre
- oculus
Source(s) documentaire(s)
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Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Saint-Honoré-les-Bains. [1832-1951].
- Atlas parcellaire (1832) : 3 PP 246
- État de section (1832) : 3 P 246/1
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 246/2 (folio 1 à 380), 3 P 246/3 (folio 381 à 780), 3 P 246/4 (folio 781 à 1168)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1914) : 3 P 246/5
- Matrice cadastrale dite « matrice noire » des propriétés bâties : 3 P 246/6
- Matrices cadastrales des propriétés non bâties : 3 P 246/7, 3 P 246/8, 3 P 246/9Lieu de conservation : Archives départementales de la Nièvre, Nevers - Cote du document : 3 P 246
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Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). La Poterie. [Première moitié du 20e siècle].
Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). La Poterie / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains -
Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). La Poterie. [Première moitié du 20e siècle].
Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre). La Poterie / [auteur inconnu]. [S.l.] : [s.n.], [première moitié du 20e siècle]. Carte postale.Lieu de conservation : Collection particulière : château de La Montagne, Saint-Honoré-les-Bains
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La Poterie de Saint-Honoré-les-Bains. 1997.
Caisse départementale des monuments et des sites de la Nièvre. La Poterie à Saint-Honoré-les-Bains. Nevers : CAMOSINE, 1997. Les Annales des Pays Nivernais, ISSN 0153-7121 ; 88. 40 p. -
Château de La Montagne. 2002.
Château de La Montagne : dossier de protection au titre des monuments historiques. 2002.Lieu de conservation : Conservation régionale des monuments historiques, Dijon -
R.L. et Associés. Poterie du château de La Montagne, étude préalable. 2018.
R.L. et Associés. Poterie du château de La Montagne, étude préalable. 2018. 90 p.
À voir
Informations complémentaires
Classement par arrêté du 17 juillet 1997.
- thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine