PONT SUR LA SAÔNE
70 - Gray
- Dossier IA00076909 réalisé en 1986 revu en 2019
- Auteur(s) : Christiane Claerr, Guillaume Gézolme
Historique
Au Moyen Âge, le pont sur la Saône était en bois ; il est remplacé, au 14e siècle par un pont en pierre prolongé par des passerelles en bois donnant accès aux rives droite et gauche de la Saône. En 1358 et en 1407, Le pont est emporté par les glaces et reconstruit.
Des réparations sont effectuées au milieu du 16e siècle : d'abord en 1540 par le maçon Antoine Le Rupten, puis en 1554 par le charpentier Philibert Michel. Entre 1603 et 1613, le pont de pierre est reconstruit par l'entrepreneur Lacourdée sous la direction de l'ingénieur Claude Flamand; En 1619, le même ingénieur reconstruit la passerelle en bois de la rive gauche.
Menaçant à nouveau ruine depuis 1647, le pont n'est reconstruit qu'en 1695 sous la direction de l'ingénieur Robelin. Entre 1735 et 1742, l'ingénieur Jean François de Légouthail entreprend de nouveaux travaux, notamment la reconstruction des passerelles et de certaines arches en pierre. Les travaux se poursuivent avec Jean Querret entre 1745 et 1750. En 1785, à la création de l'écluse et du chemin de halage, la passerelle rive droite est supprimée et le pont en pierre prolongé de 4 arches par l'ingénieur Philippe Bertrand. Entre 1818 et 1827, on supprime la passerelle rive gauche suite à l'assèchement d'un bras de la Saône.
Le pont est élargi entre 1842 et 1854 et à nouveau entre 1887 et 1890. Le parapet en fonte du 19e siècle provient des forges de Varigney en Haute-Saône et porte l'inscription : VARIGNEY. Une travée métallique au-dessus de l'écluse actuelle est construite lors des travaux d'élargissement du 19e siècle (travaux supervisés par G. Bouvaist).
- 3e quart 14e siècle [détruit]
- 1er quart 15e siècle [détruit]
- milieu 16e siècle [détruit]
- 1er quart 17e siècle [détruit]
- 4e quart 17e siècle [détruit]
- 2e quart 18e siècle
- 4e quart 18e siècle
- 19e siècle
Antoine Le Rupt, imagier et maçon. XVIe siècle. Il a travaillé à Dijon et à Auxonne (Côte d'Or) et à Gray (Haute-Saône).
Date de naissance : 1570 - date de décès : 1626
Architecte et ingénieur. Né à Savoyeux (Haute-Savoie) vers 1570, mort à Montbéliard (Doubs) en août 1626. ingénieur des ducs de Wurtemberg, établi à Montbéliard, il succéda à l'architecte Schickard en 1610.
Robelin, ingénieur. XVIIe siècle.
Ingénieur civil. Il a construit, avec Jean-Pierre Galezot, l'hôtel de ville de Lons-le-Saunier (Jura) de 1735 à 1743 et réalisé des plans pour le pont de Gray (Haute-Saône) durant la même période.
Philippe Bertrand, ingénieur civil. 18e siècle.
Date de naissance : 01/01/1703 - date de décès : 03/10/1788
Jean Querret, architecte, géomètre et ingénieur des Ponts-et-Chaussées. Né à Paramé (Ille-et-Vilaine) le 1er janvier 1703, mort à Besançon le 3 octobre 1788. Il arrive en Franche-Comté en 1736 où il exercera comme sous-ingénieur puis comme ingénieur en chef. Oncle de Jean-Joseph Querret du Bois.
Date de naissance : 15/01/1848 - date de décès : 10/05/1930
Après des études chez les Jésuites à Amiens, il intègre l’École polytechnique en 1867 et se spécialise à l'école des Ponts et Chaussées. Alors ingénieur, il est nommé à Vesoul. Il œuvra au développement des chemins de fer vicinaux dans le département de la Haute-Saône. A partir de 1919, il consacre bénévolement son temps à l'électrification du département dans le cadre de la Société de Ray-Cendrecourt et collabora à la rédaction du journal <span style="font-style:italic;">Le Nouvelliste de la Haute-Saône</span>. Il repose à Navenne où il y fut maire de 1913 à 1925. Une rue de Vesoul porte son nom.
Description
Le pont actuel comprend dix arches maçonnées reposant sur des piles à bec. L'ouvrage est maçonné en pierre de taille. Côté rive droite, il est prolongé par une arche marinière à tablier métallique ; la transformation date de sa mise au gabarit Freycinet de l'écluse en 1880.
- calcaire
- métal
- fonte
- pierre de taille
Source(s) documentaire(s)
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Plan et profil du grand pont de Gray.
Plan et profil du grand pont de Gray. Dessin, s.d. [17e siècle, vers 1619 ?], par Flamand, Claude (?, ingénieur)Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul -
Plan et élévation des 5e et 6e arches du pont de Gray (entre 1735 et 1742).
Plan et élévation des 5e et 6e arches ruineuses du pont de Gray par de Le Gouthail. Plume et aquarelle sur papier, s.d (entre 1735 et 1742).Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 36 S 2 -
Dessin d'une partie du pont de Gray, 6 thermidor an 10.
Dessin d'une partie du pont de Gray, 6 thermidor an 10 par Lingée, ingénieur en chef. Plume et aquarelle sur papier.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 36 S 2 -
Coupe et plan sur la 3e arche du pont de Gray, 6 thermidor an 10.
Coupe et plan sur la 3e arche du pont de Gray, relative au radier à construire en remplacement du blocage détruit en dessous du mur de chute à l aval. Plume et aquarelle sur papier, le 6 thermidor an 10.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 36 S 2 -
Gray - La Saône au Pont de Pierre.
Gray - La Saône au Pont de Pierre. Carte postale, s.d. Porte la mention "B.F, Paris".Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 11Fi279-139 -
Adjudication portant sur l'élargissement du pont de Gray, sur la Saône, 1888.
Adjudication portant sur l'élargissement du pont de Gray, sur la Saône, 1888. Papier imprimé.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
À voir
Informations complémentaires
- Saône navigable en Bourgogne-Franche-Comté (la)
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
