MONTRE-BRACELET MÉCANIQUE RELLIAC
25 - Maîche
- Dossier IM25005318 réalisé en 2015
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Cette montre pour homme a été fabriquée dans les années 1970-1975 sous sa propre marque par la SA Relliac, fondée par Charles Cailler en 1947. Cette entreprise a connu plusieurs implantations à Maîche : ancien atelier Spinelli au 2 rue Sainte-Anne puis maison Cailler au 12 de la même rue en 1949 et usine Rotschi 7-9 rue du Mont de 1964-1965 à 1976, date de sa disparition (la marque et une partie du matériel et des fournitures sont alors achetées par la Société coopérative horlogère maîchoise - Schom -, organisée en 1977 autour de Michel Simonin et de Pierre Barthod, qui disparaîtra elle-même en 1985). La montre utilise un mouvement mécanique Judex 50 de la Société européenne de Fabrication d'Ebauches ou Sefea (d'Annemasse), fondée par Marius Anguenot (de Villers-le-Lac), achetée en 1965-1967 par Ebauches SA (ou l'une de ses filiales Eta), qui fusionne le 31 décembre 2011 avec la Fabrique de Fournitures de Bonnétage (filiale du groupe Swatch) et qui est transférée début 2012 dans ses locaux de Villers-le-Lac (auparavant usine Parrenin, au 2 rue des Combottes).
- 2e moitié 20e siècle
Sarl fondée par Charles Cailler en 1947 et transformée en SA en novembre 1959. Cette société a connu plusieurs implantations à Maîche : ancien atelier Spinelli au 2 rue Sainte-Anne puis maison Cailler au 12 de la même rue en 1949 et usine Rotschi 7-9 rue du Mont de 1964-1965 à 1976. Occupant le troisième rang français derrière Lip et Yema, elle disparaît en 1976 et donne naissance à deux autres entreprises : Créhor, de Claude Delacour, qui assure jusqu'en 1986 son service après-vente, et la Société coopérative horlogère maîchoise (Schom), autour de Michel Simonin et Pierre Barthod, qui rachète la marque et une partie de l'outillage.
Description
Cette montre pour homme est formée d'un boîtier en laiton, muni d'un fond en acier, d'une glace en plastique et d'un bracelet (à ardillon) en cuir, et d'un mouvement mécanique Judex 50 : calibre 11 1/2 lignes (26 mm), battant avec une fréquence de 18 000 alternances/heure (2,5 Hz), échappement à ancre, amortisseurs de chocs Incabloc, 21 rubis synthétiques, remontage manuel. Le cadran, à trois aiguilles dorées dont une trotteuse centrale, porte des index dorés.
- horlogerie
Source(s) documentaire(s)
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Catalogue des fournitures des mouvements français de montres. 2e éd., 1973
Catalogue des fournitures des mouvements français de montres. 2e éd. - Paris : Centre d'Information de la Montre française, 1973. 2 classeurs, non paginés : ill. ; 32 cm.
1ère éd. en 1968, mises à jour en octobre 1970, mai 1971, juin 1972 et juillet 1973. Fiches techniques donnant pour chaque calibre (mouvement), et ses variantes, ses caractéristiques techniques et la liste des fournitures le composant.
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Ranfft, Roland. [Notice technique sur le calibre] Sefea 50 (Judex), 1er quart 21e siècle
Ranfft, Roland. [Notice technique sur le calibre] Sefea 50 (Judex). - S.d. [1er quart 21e siècle]. Document accessible sur internet sur le site de Roland Ranfft (Ranfft Watches), à l'adresse http://www.ranfft.de/cgi-bin/bidfun-db.cgi?10&ranfft&&2uswk&Sefea_50 (consultation : 2 décembre 2015)
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Simonin Michel (témoignage oral)
Simonin Michel, ancien horloger, auteur de livres sur Maîche et l'horlogerie du Haut-Doubs. Maîche
À voir
Informations complémentaires
Fiche technique du calibre Sefea S 50, extraite du Catalogue des fournitures des mouvements français de montres. 2e éd. - Paris : Centre d'Information de la Montre française, 1973, 2e classeur, section S.E.F.E.A., 3 p. : ill. ; 30 cm.
La Sefea (Société d'Exploitation de la Fabrique d'Ebauches d'Annemasse puis Société européenne de Fabrication d'Ebauches d'Annemasse) est issue de la société Judex, fondée (en 1914 ou 1915 ?) par Ulysse Anguenot, de Villers-le-Lac, ou son fils Marius. Ce dernier dépose la marque Judex le 19 février 1921 et l'exploite avec les marques Dama, Decta, etc. Judex fait faillite en 1953, entraînée dans la chute de sa maison mère. Elle semble donc laisser la place à la Sefea, qui regroupe peut-être plusieurs entreprises et qui est achetée en 1967 par Ebauches SA (ou l'une de ses filiales Eta). Occupant 171 personnes en 1970, la Société européenne de Fabrication d'Ebauches d'Annemasse (SAS au capital de 671 000 €, dont le siège social est situé 15 chemin de Valeury, à Annemasse) n'en compte plus que 57 début 2012. Elle vient, le 31 décembre 2011, de fusionner avec la Fabrique de Fournitures de Bonnétage (SAS au capital de 291 580 €, dont le siège social est aux Terres rouges, à Villers-le-Lac), filiale du groupe Swatch. Née en 1991 sous l'égide de l'Asuag (futur Swatch) par le regroupement des sociétés Mainier et Vuillemin, de Bonnétage, la FFB a réuni en 1996 ses ateliers à Villers-le-Lac, sur le site de la société Parrenin (acquise en 1992), où elle transfère en 2012 l'activité de la Sefea.
Bibliographie
Beauchard, Jacques. L'affaire Lip et la dynamique conflictuelle. - S.l. : s.n., s.d. [1974 ?]. Article consultable en ligne sur le site de la Revue des Sciences sociales : http://www.revue-des-sciences-sociales.com/pdf/rss04-beauchard (consultation : 1er décembre 2015)
[Historique de la société FFB]. - 2015. Historique consultable sur le site de la société : http://www.societe-ffb.com/fr/historique (consultation : 1er décembre 2015)
Hugue, Didier. Swatch transfère l’activité de sa filiale savoyarde Sefea dans le Doubs. L'Usine nouvelle, 10 janvier 2012. Document accessible sur en ligne sur le site internet de l'Usine nouvelle : http://www.usinenouvelle.com/article/swatch-transfere-l-activite-de-sa-filiale-savoyarde-sefea-dans-le-doubs.N166178 (consultation : 1er décembre 2015)
John. JUDEX/SEFEA/NICEA. - 2011. Article publié sur le site Watchuseek (Watch forums) à l'adresse : http://forums.watchuseek.com/f295/judex-sefea-nicea-734946.html (consultation : 1er décembre 2015)
- patrimoine industriel du Doubs
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