Télécharger la version PDF

MAISON ET ATELIER D'HORLOGERIE DE MAURICE RENAUD-BEZOT

25 - Villers-le-Lac

Les Bassots - Ile - 5 rue de l' Ile

  • Dossier IA25001552 réalisé en 2015 revu en 2016
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Façades antérieure et latérale gauche. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La maison est bâtie en 1888 pour la veuve d'Hippolyte Renaud-Bezot (décédé en 1881), née Julie Ferréoline Billod-Girard. Elle succède à une première habitation, détruite par un incendie vers 1883 ; représentée sur le plan cadastral de 1817 (D 103), elle appartenait alors à François Xavier Billod-Girard, également propriétaire du moulin (D 105) situé au nord (démoli vers 1829) et de l'étang (D 101) qui l'alimentait au sud. Le bâtiment passe vers 1906 au fils d'Hippolyte, l'horloger Albert Renaud-Bezot (1863-1939), né au Locle (Suisse), dont le frère Jules, également horloger, s'est établi à Morteau (au 31 rue Neuve). Il est repris vers 1926 par Maurice Renaud-Bezot (1897-1978), fils d'Albert, dont la soeur Annette a épousé Maurice Paumier, planteur d'échappements établi à proximité, au restaurant des Chasseurs (19 rue du Col de France). Porté sur la matrice cadastrale successivement comme horloger, rhabilleur et fabricant d'horlogerie, Maurice travaille chez Anguenot Frères (5 rue de la Perrière) puis s'installe à son compte en 1946, avec son premier fils Michel (né en 1928). Il produit en 1949 environ 4 à 500 montres par mois (soit 5 à 6 000 par an) puis au début des années 1950 environ 10 000 montres par an. Il exploite les marques MRB et Hemer (pour rappeler ses initiales MR), par la suite Emer lorsque la société Herma obtient qu'il soit obligé d'enlever le H initial. En 1958, il agrandit vers l'ouest la maison (laquelle aurait par ailleurs été rehaussée d'un étage à une date inconnue). Après avoir failli disparaître à la suite de la perte de ses marchés coloniaux (Indochine et surtout Algérie), l'affaire emploie durant la décennie 1960 10 à 12 personnes au maximum, dont 5 à l'atelier et les autres à domicile (elle est classée en 1965 dans la catégorie de 0 à 10 salariés). Jacques (né en 1944) rejoint son frère et son père en 1969 (il travaillait depuis 1961 dans la société Duke), puis il reprend l'entreprise en 1972. Il la transfère en 1982 dans l'habitation, dotée d'un atelier, qu'il vient de faire construire au 8 rue de Bellerive. La maison n'abrite plus d'activité productive.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 3e quart 20e siècle
Date(s)
1888 : daté par source

Description


La maison, aux murs en moellons calcaires apparents, comporte un sous-sol, deux étages carrés et un étage en surcroît. Elle est desservie par un escalier dans-oeuvre, le premier étage carré et l'extension étant aussi accessible au sud par un escalier extérieur droit en béton et un balcon. Les façades nord et est présentent des traces de reprise au niveau des baies du rez-de-chaussée et du premier étage, où se trouvaient autrefois des fenêtres d'atelier. Le toit est à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. L'extension (bloc sanitaire) à l'ouest, sur deux niveaux, associe murs en parpaings de béton enduits et terrasse en béton.
Murs :
  • calcaire
  • béton
  • moellon
  • parpaing de béton
  • enduit
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
  • béton en couverture
Etages :
  • sous-sol
  • 2 étages carrés
  • étage en surcroît
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre,
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
Typologie :
  • baie d'atelier
Energie utilisée :
  • énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 628 Cadastre de la commune de Villers-le-Lac, [1812-1977]
    3 P 628 Cadastre de la commune de Villers-le-Lac, 1817-1973
    - 3 P 628 : Atlas parcellaire (18 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Vial et Girardier, 1817
    - 3 P 628/1-2 : Registre des états de sections (1817 ?)
    - 3 P 628/3-4 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties, 1822-1910
    - 3 P 628/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
    - 3 P 628/10-12 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1973
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 628
  • 50 J 39 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1971
    50 J 39 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1971
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 39
  • Lac ou Villers (Doubs). Les méandres du Doubs et le hameau des Bassots, 2e quart 20e siècle
    Lac ou Villers (Doubs). Les méandres du Doubs et le hameau des Bassots, carte postale, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle], Les Editions d'Art Yvon éd. à Paris (15 rue Martel)
    Lieu de conservation : Collection particulière : Jean-Paul Guillaume, Villers-le-Lac
  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
    Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1972/1973, 1972
    Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1972/1973. - Paris : CFH, 1972. III-177 p. ; 30 cm.
  • Les établissements horlogers en France, mars 1965
    Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.
    Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche
  • Droz Yves (témoignage oral)
    Droz Yves, collectionneur de pièces horlogères et fondateur du Musée de la Montre, Villers-le-Lac
  • Renaud-Bezot Jacques (témoignage oral)
    Renaud-Bezot Jacques, ancien dirigeant de la société horlogère du même nom. Villers-le-Lac

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : maison, atelier
Parties constituantes non étudiées :
  • atelier de fabrication
  • logement
Carte interactive
Haut de page