MAISON D'INDUSTRIEL DITE VILLA EUGÉNIE PUIS LE FENANDRE
39 - Morez
5 avenue Charles de Gaulle
- Dossier IA39000722 réalisé en 2000 revu en 2009
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La maison est bâtie en 1899 (date portée) pour l'industriel Louis Jacquemin (1847-1926), dont les initiales apparaissent sur la ferronnerie de la porte d'entrée. Initialement associé à ses frères dans la maison J.-B. Jacquemin et Cie (1 à 8 rue de l'Industrie), Louis a fondé en 1896 sa propre affaire (Louis Jacquemin et Cie, ou Lux) et installé son usine de lunettes pour automobilistes et motocyclistes aux 99-101 rue de la République (voir ces dossiers). La villa passe ensuite à la famille Crestin-Billet : elle est acquise, dans le premier quart du 20e siècle, par Louis Crestin (ou Crestin-Maitenaz, époux d'une dame Billet), lui-même industriel lunetier, fondateur en 1892 (avec Joseph et Victor) de la société L. Crestin-Billet et Frères, qui construit en 1916 son usine à proximité, au 12 avenue Charles de Gaulle (marque Cébé). La véranda au sud a été agrandie lors de sa restauration, dans la seconde moitié du siècle, et le parc a été amputé de sa partie orientale lors de la réalisation de la rocade, au milieu de la décennie 1980.
- 4e quart 19e siècle
Description
Les murs de la maison, au plan de forme complexe, allient moellons et pierres de taille (pour la cage d'escalier) calcaires enduits ; le bois est présent pour le porche, la logette et l'oriel. Le sous-sol est surmonté d'un rez-de-chaussée surélevé, d'un étage carré (directement accessible à l'est à l'aide d'une passerelle métallique) et d'un étage en surcroît. Ces niveaux sont desservis par un escalier dans oeuvre tournant à retours avec jour en pierre (dont la cage est fermée au nord par des vitraux) et éclairés par des baies couvertes d'un arc surbaissé. Le toit est à longs pans brisés, avec croupe au nord, demi-croupe au sud, pignon couvert à l'est et à l'ouest. L'oriel (au sud) est coiffé d'un appentis, la logette (à l'ouest) d'une terrasse. La toiture est métallique. La dépendance (buanderie et séchoir à linge) associe moellons enduits au rez-de-chaussée, couvert de voûtains en berceau plein-cintre, et pan de bois avec essentage de planches à l'étage, accessible à l'aide d'un escalier extérieur droit en pierre. Son toit, à longs pans brisés, a un revêtement métallique. Un escalier droit isolé en pierre permet de rejoindre l'avenue Charles de Gaulle, en contrebas du parc.
- calcaire
- bois
- moellon
- pierre de taille
- pan de bois
- enduit
- essentage de planches
- métal en couverture
- sous-sol
- rez-de-chaussée surélevé
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- voûte en berceau plein-cintre
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur, escalier droit,
- escalier isolé, escalier droit,
- maison de notable
- vitrail
Source(s) documentaire(s)
-
Morez : extrait du plan cadastral, 1980 section AE, échelle 1:1000
Morez : extrait du plan cadastral, 1980 section AE, échelle 1:1000 / auteur inconnu -
Morez-du-Jura - Avenue de la Gare - Villa Eugénie, entre 1899 et 1905.
Morez-du-Jura - Avenue de la Gare - Villa Eugénie, entre 1899 et 1905. / Chapuis, Raoul (photographe). Carte postale, s.d. [entre 1899 et 1905], B.F. éd. à Paris.Lieu de conservation : Collection particulière : Marc Forestier, Lajoux -
Morez - Jura - Avenue de la Gare - Départ en traîneaux pour le train, entre 1899 et 1905.
Morez - Jura - Avenue de la Gare - Départ en traîneaux pour le train, entre 1899 et 1905. / Auteur inconnu. Carte postale, s.d. [entre 1899 et 1905], Ch. Paget libr. éd. à Morez.Lieu de conservation : Collection particulière
À voir
Informations complémentaires
Les maisons de notable (généralement des maisons d'industriel) se distinguent des autres par leur monumentalité ou leur source d'inspiration.
- communs
- buanderie
- escalier indépendant
- passerelle
- parc
- mur de soutènement
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine