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MACHINE À USINER PAR COPIAGE (MACHINE À SCULPTER LES TÊTES DE PIPES)

39 - Saint-Claude

Etables

  • Emplacement : Atlier de pipier, au rez-de-chaussée de l'habitation
  • Dossier IM39001651 réalisé en 2000
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Vue d'ensemble. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Cette machine à sculpter les têtes de pipes est due au pipier Lamberthod, établi à Saint-Claude dans le quartier du Grand Plan. Vraisemblablement unique, elle est peut-être réalisée au tout début du 20e siècle, en s'inspirant fortement de celle imaginée vers 1863 par Joseph-Honoré Dalloz (dit Dalloz-Dessertine). Elle est achetée à la fin des années 1960 par Raymond Monneret puis cédée à Olivier Racine en 1969. D'un fonctionnement déficient, elle est modifiée peu après par le constructeur mécanicien san-claudien Armand Lizon, installé à Etables. Sa capacité est alors ramenée de 14 à 4 têtes sculptées simultanément ; l'ancien moteur Malécot, de 3 ch., est supprimé. Malgré cela, elle ne sert qu'à des démonstrations et est actuellement inutilisée, quoiqu'en état de marche.
Période(s)
Principale :
  • limite 19e siècle 20e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Pipier établi à Saint-Claude (Jura) dans le quartier du Grand Plan. 19e siècle-20e siècle.

lieu d'exécution :
  • Saint-Claude

Description


Cette machine à sculpter mécanique fonctionnait suivant le principe du pantographe : le déplacement d'un palpeur sur un modèle entraînait une mise en mouvement identique de 14 fraises et la sculpture simultanée de 14 têtes de pipes. Le bâti fixe et le bâti mobile sont en bois (chêne ?) et en fer, les pièces de renfort sont métalliques. Le bâti mobile porte le modèle et le palpeur à l'avant, les fraises et les ébauchons à l'arrière. Chacun des 4 montants verticaux étant articulé à sa base, il forme un parallélogramme déformable. Cette disposition permet d'incliner palpeur et fraises vers l'avant ou vers l'arrière et, ainsi, de ne pas limiter la sculpture au seul plan vertical. Le modèle et les ébauchons peuvent tourner solidairement, afin de sculpter les côtés par exemple : en repoussant le modèle vers l'arrière, il s'accouple avec les porte-broches sur lesquels sont fixés les ébauchons et engrène leurs roues dentées avec celles fixées sur le bâti. L'ouvrier peut alors, sans bouger de sa place, faire pivoter têtes et modèle à l'aide d'un système de renvoi par chaînes.
Catégories :
  • industrie du bois
Structures :
  • matériau d'origine végétale solide en masse, produit semi-fini
État de conservation :
  • Le bâti en bois et les 14 fraises, à l'arrière de la machine, ont été supprimés dans les années 1970. Ils ont été remplacés par une barre métallique portant 2 groupes de 2 supports de fraises ; chaque groupe est actionné par un moteur. L'un des groupes est en état de marche.

Source(s) documentaire(s)

  • Fabrique Spéciale de Pipes Sculptées Mécaniquement Louis Lamberthod.
    Fabrique Spéciale de Pipes Sculptées Mécaniquement Louis Lamberthod. Dessin, papier à en-tête, 1940.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Saint-Claude - Cote du document : Fonds des Amis du vieux Saint-Claude

Informations complémentaires

Aire d’étude et canton : Saint-Claude centre et faubourg
Dénomination : machine à usiner par copiage
Parties constituantes non étudiées :
  • moteur électrique
Carte interactive
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