IMMEUBLE
39 - Morez
141-143 rue de la République
- Dossier IA39000735 réalisé en 2000 revu en 2009
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
L'immeuble bâti pour la famille Jacquemin résulte de deux campagnes de construction : un premier corps de cinq travées sur la rue de la République (à l'angle de la place Notre-Dame) est édifié par Bruno Jacquemin en 1836 puis il est agrandi au nord (côté place Jean Jaurès) de deux travées supplémentaires en 1863-1864. Si le bâtiment à l'est date de la première campagne, le cadastre mentionne la construction d'étages (?) en 1855 puis 1864. L'immeuble est alors propriété de l'industriel Lucien Jacquemin (1807-1874), à la tête de la société Lucien Jacquemin et Frères (laquelle exploite une manufacture d'émaillage sur fer et sur cuivre forte d'une soixantaine de personnes). L'un de ses descendants, Jules, remplace en 1901 par un atelier un bâtiment existant au nord-est. En 1934, le site abrite le quincaillier J. Bohren (également agent d'assurances), le plâtrier - peintre P. Bertelletti, un magasin de confection (enseigne A Jeanne d'Arc) et les fabricants d'horlogerie Lançon et Laroche ; en 2000, il est occupé par une boulangerie, un magasin d'habits, une agence d'assurance et celle des journaux Les Dépêches et le Progrès.
- 2e quart 19e siècle
- 3e quart 19e siècle
Description
Les bâtiments ont des murs en moellons calcaires mais les façades sur rue font appel à la pierre de taille pour le rez-de-chaussée et l'entresol, éclairés par des baies inscrites dans une embrasure en arcade coiffée d'un arc plein cintre. Au-dessus, abrités sous un toit à longs pans (avec croupe au sud) et couverture métallique, se développent entre deux bandeaux (en pierre sauf le bandeau supérieur du numéro 141 qui est peint) deux étages carrés et un étage en surcroît. Pour le numéro 143, ils sont accessibles depuis le passage central par un escalier droit en bois puis des coursières (refaites en béton) sur la façade postérieure ; pour le numéro 141, l'escalier dans oeuvre tournant à retours en bois prend place dans un corps en retour d'équerre à l'est, qui compte deux étages carrés et un toit métallique en appentis. Des fenêtres lunetières sont visibles à l'étage en surcroît du numéro 143, sur la façade postérieure et le mur pignon nord. Le bâtiment fermant la cour à l'est a un étage de soubassement (il est adossé à la pente du terrain), un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré (qui devient étage en surcroît au nord, où le toit est plus bas), desservis par un escalier extérieur droit en maçonnerie. Coiffé d'un toit métallique à longs pans et pignon couvert, il accueillait aux deux premiers niveaux des ateliers, éclairés par des fenêtres jumelées, et au troisième un logement. L'ancien atelier au nord-est (actuellement logement) est en rez-de-chaussée surélevé avec un étage en surcroît, protégé par un appentis métallique.
- calcaire
- pierre de taille
- moellon
- enduit partiel
- métal en couverture
- sous-sol
- entresol
- 2 étages carrés
- étage en surcroît
- élévation ordonnancée
- escalier dans-oeuvre, escalier droit, en charpente
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour,
- escalier dans-oeuvre, escalier droit, en maçonnerie
- baies lunetières
- baies multiples
- immeuble avec atelier
Source(s) documentaire(s)
-
Morez : extrait du plan cadastral, 1980 section AE, échelle 1:1000
Morez : extrait du plan cadastral, 1980 section AE, échelle 1:1000, extrait
À voir
Informations complémentaires
La présence d'un atelier (de lunetier ou d'horloger) est fréquemment signalée par des baies lunetières, de petit module et souvent à encadrement en bois, ou des baies multiples (multiplication de fenêtres d'un module courant).
- boutique
- logement
- atelier
- cour
- escalier indépendant
- mur de soutènement
- jardin
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine