IMMEUBLE ET ATELIER D'HORLOGERIE DE PAUL MAUVAIS
25 - Maîche
10 rue du Mont
- Dossier IA25001409 réalisé en 2013 revu en 2015
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Porté comme "maison, atelier et moteur" sur la matrice cadastrale, le bâtiment est construit vers 1900 pour Paul Mauvais (1865-1947). Ce dernier est un fils de Lucien Mauvais (1835-1883), qui se distingue en 1878 à l'exposition collective d'horlogerie du Doubs. Originaire des Ecorces, Lucien s'est installé vers 1873 au 15 rue Saint-Michel dans une ferme que Paul et son frère Louis (1864-1934) ont augmentée vers 1897 d'un grand atelier d'horlogerie. Le centre du village étant électrifié en 1895, Paul fait donc édifier cet immeuble pour lui servir d'habitation et profiter de la nouvelle énergie. Il s'associe au sein de la société Mauvais Frères et Rondot avec Louis et leur beau-frère Joseph Rondot, paysan horloger originaire de Charmauvillers, à la tête d'un atelier créé dans une ferme au 8 rue des Combes, et tous trois vont en 1901-1902 faire bâtir une grande usine électrique au centre du village (actuellement au 1 rue Guynemer), dans laquelle ils fabriqueront des assortiments (échappements) à cylindre. L'atelier du 10 rue du Mont est peut-être supprimé dès 1904-1905. En 1911, il accueille les foyers de Paul (sa femme Marguerite, ses enfants - Robert né en 1900, Michel né en 1902 et Blanche née en 1906 - et une domestique), de l'agent d'assurances Louis Bainier (sa femme, ses trois fils, sa fille et une domestique), d'un employé de la maison Jeambrun Arthur Cochand (avec sa femme Marguerite, horlogère à domicile, et leur fils) et du couple Thirode (Henri et Jeanne) travaillant pour la société Mauvais Frères et Rondot. Ayant rapidement perdu tout caractère industriel, l'immeuble passe à Félix Sandoz-Petit au début des années 1920, lorsque Paul Mauvais achète la maison de l'architecte Langlois au 25 rue du Mont-Miroir, puis il est vendu par lots au milieu des années 1960.
Description
Le bâtiment a des murs en moellons calcaires enduits et un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Il comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés, un étage en surcroît et un étage de comble, desservis par un escalier tournant hors-oeuvre accolé à la façade antérieure (et protégé par un toit à croupe polygonale métallique). La présence de l'atelier de fabrication au deuxième étage carré est signalée sur le mur pignon oriental par deux fenêtres multiples et sur le mur gouttereau sud par une fenêtre multiple encadrée par deux fenêtres horlogères, ces baies étant en arc segmentaire et avec encadrement en briques. Le garage sud, peut-être en moellons calcaires enduits, est coiffé d'un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques ; ceux au nord-est sont en béton avec toit terrasse du même matériau.
- calcaire
- béton
- moellon
- enduit
- enduit
- tuile mécanique
- métal en couverture
- béton en couverture
- étage de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- 2 étages carrés
- étage en surcroît
- étage de comble
- élévation à travées
- escalier hors-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en charpente
- baie horlogère
- baie multiple
Source(s) documentaire(s)
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Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
- Registre des états de sections (1812)
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914]
- Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910]
- Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977]Lieu de conservation : Archives communales, Maîche -
Dénombrement de 1911. Liste nominative de la commune de Maîche
Dénombrement de 1911. Liste nominative de la commune de MaîcheLieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 6 M 117
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Acquisitions, aliénations, échanges d'immeubles communaux [plan-masse et de situation de l'usine Rotschi et des bâtiments proches], 19 juillet 1899
Acquisitions, aliénations, échanges d'immeubles communaux [plan-masse et de situation de l'usine Rotschi et des bâtiments proches], dessin sur calque (plume, lavis), par le géomètre Bouvard, Maîche le 19 juillet 1899, 36,5 x 45 cm, échelle 1/500Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 366 O 10 -
1361. Maîche - Le centre [vu depuis le clocher de l'église], 1ère moitié 20e siècle
1361. Maîche - Le centre [vu depuis le clocher de l'église], carte postale, par Ch. Simon, s.d. [1ère moitié 20e siècle], Ch. Simon éd. à MaîcheLieu de conservation : Collection particulière : Henri Ethalon, Les Ecorces
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Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- garage
- jardin potager
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine