FERME ET ATELIER D'HORLOGERIE DE LOUIS ET PAUL MAUVAIS
25 - Maîche
15 rue Saint-Michel
- Dossier IA25001411 réalisé en 2015
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
La ferme est bâtie en 1746 (date portée sur le linteau d'une porte en façade, avec l'inscription IHS et les initiales G et N P). Elle appartient en 1811 au percepteur Charles Victor Meloy, puis passe dans les années 1830 à la veuve de François Joseph Gauthier et vers 1873 à Lucien Mauvais (1835-1883), des Ecorces, distingué en 1878 à l'exposition collective d'horlogerie du Doubs. La matrice cadastrale enregistre en 1882 comme propriétaire son fils Louis (1864-1934), qui s'établit horloger au bourg vers 1890 avant de revenir à la ferme trois ans plus tard. Avec son frère Paul (1865-1947), il fait édifier vers 1897 un grand atelier d'horlogerie dans son prolongement. Toutefois, l'électricité étant arrivée au centre du village en 1895, Paul s'installe vers 1900 au 10 rue du Mont dans un immeuble qu'il fait construire et qui est porté sur la matrice cadastrale comme "maison, atelier et moteur". Louis et Paul s'associent au sein de la société Mauvais Frères et Rondot avec leur beau-frère Joseph Rondot, paysan horloger originaire de Charmauvillers, à la tête d'un atelier créé dans une ferme aux 6 et 8 rue des Combes, et en 1901-1902, ils font bâtir une grande usine électrique (actuellement au 1 rue Guynemer) où ils fabriquent des assortiments (échappements) à cylindre. L'atelier est désaffecté et le site passe dans les années 1940 à Georges Feuvrier (demeurant à Dijon) puis au cultivateur Pierre Mauvais. Lorsque cesse l'exploitation de la ferme, vers 1985, celle-ci est convertie en logements.
Description
La ferme et l'atelier, disposés en équerre, ont des murs en moellons calcaires enduits et un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques. Ils comportent un sous-sol, deux étages carrés et un étage de comble, desservis par un escalier hors-oeuvre tournant en béton récent (dans une cage en parpaings de béton créée dans l'angle nord-est). La façade antérieure est percée de fenêtres horlogères, à encadrement en pierre sur le bâtiment d'origine, en briques et en arc segmentaire sur l'atelier. Le fenil au nord est accessible par un pont de grange (rampe d'accès) ; son étage est fermé par un essentage de planches, récemment refait en plastique à l'ouest.
- calcaire
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- enduit
- enduit
- essentage de planches
- essentage de matériau synthétique
- tuile mécanique
- acier en couverture
- sous-sol
- 2 étages carrés
- étage de comble
- élévation à travées
- escalier hors-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie
- rampe d'accès
- baie horlogère
Source(s) documentaire(s)
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Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
Cadastre de la commune de Maîche [1812-1977]
- Registre des états de sections (1812)
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : Propriétés foncières [1826-1914]
- Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1883-1896 [1882-1910]
- Matrice cadastrale des propriétés bâties [1911-1977]Lieu de conservation : Archives communales, Maîche
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Prost, André. Recherches généalogiques
Prost, André. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org
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Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm. -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm. -
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, 1990
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre. Tome II. Autour de Maîche et Belleherbe, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, Villers-le-Lac : G. Caille, 1990. 231 p. : cartes postales ; 31 cm.
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Simonin Michel (témoignage oral)
Simonin Michel, ancien horloger, auteur de livres sur Maîche et l'horlogerie du Haut-Doubs. Maîche
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- étable à vaches
- fenil
- remise agricole
- rampe d'accès
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine