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ANCIEN PONT DE SEURRE

21 - Seurre

PK 187

  • Dossier IA21003387 réalisé en 1993 revu en 2017
  • Auteur(s) : Brigitte Fromaget, Aurélie Lallement, Virginie Malherbe
Panorama de la Saône à hauteur du passage de l'ancien pont : on distingue à gauche les vestiges de la culée. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Le pont de bois établi en 1617 pour Roger de Bellegarde, gouverneur de Bourgogne, fut emporté par une crue en 1710. En 1713, l'intendant Arnault de la Briffe commanda des devis à l'architecte Rolley pour un pont en pierre et bois, les Élus des États de Bourgogne demandèrent des plans à Pierre Morin, ingénieur des Ponts et Chaussées de la Province et le prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, s'adressa à Martin de Noinville qui proposa plusieurs projets : pont en pierre, pont en bois ou pont en pierre à tablier de bois. Pendant plus de dix ans, aucun entrepreneur ne voulut prendre le risque de reconstruire le pont à cause de la largeur de la Saône, de l'instabilité du fond et de l'importance des crues. Le prince de Condé fit alors appel à Jacques Gabriel, premier ingénieur des Ponts et Chaussées du royaume, qui dessina un projet daté du 12 avril 1724, inspiré d'un pont qu'il avait construit à Blois ; après une étude du terrain, l'architecte adapta ses projets à la réalité. Le 7 juillet 1727, Antoine Linassier, entrepreneur dijonnais, obtint l'adjudication des travaux. Le pont achevé au début de l'année 1731 s'écroula en juin de la même année à cause de l'instabilité du fond. Jacques Gabriel fit un nouveau projet auquel participa l'architecte Pierre Le Mousseux. Ce n'est qu'en 1738 que Jean Thomas, architecte-voyer de Chalon-sur-Saône, accepta de faire les travaux, mais en 1740, le pont en construction fut sérieusement endommagé par une crue, et le chantier abandonné. La liaison Dijon-Seurre fut assurée par bac jusqu'en 1778, date à laquelle Pierre-Joseph Antoine construisit un pont de bois qui fut emporté par une inondation en 1812. Thomas Dumorey précise d'ailleurs dans son Mémoire de 1779 que "l'on vient de construire à Seurre un pont en charpente qui est porté en partie sur les piles de l'ancien pont de pierres que l'on a exhaussés. L'arche marinière est la seconde du côté de la ville ; son entrée est un peu gênée par la proximité d'une assez grande île, dont il serait à propos de couper une partie".
Au cours du 19e siècle, plusieurs aménagements sont projetés et réalisés. Dans un procès-verbal de conférence au sujet du projet d'exhaussement du pont de Seurre, daté du 15 mai 1862, il est précisé que le pont de Seurre a été construit, en ce qui concerne sa charpente, de 1833 à 1836, qu'il se compose alors de 10 travées en bois supportées alternativement par des piles en maçonnerie et des palées de charpente (3 S 14). Le projet présenté consiste à remplacer les 2è et 3è travées par un passage unique (travée métallique). En 1867, l'arche marinière du pont s'est écroulée (3 S 66) et le pont a été reconstruit sur les anciennes piles en maçonnerie mais avec un tablier métallique (construction Schneider). Le plan dressé le 17 février 1870 montre que le nouveau pont de Seurre est composé de six travées métalliques permettant le passage de la route impériale n°73 de Moulins à Bâle. Cet état du pont de Seurre est confirmé dans le Tableau des ponts construits sur la Saône établit par Variot en octobre 1884 (3 S 44).
Il a été remplacé par le pont actuel, situé un peu plus en aval sur la Saône.
Période(s)
Principale :
  • 18e siècle
  • 19e siècle
Auteur(s) & personnalité(s)

Pierre Morin, ingénieur du corps des Ponts et Chaussées, ingénieur des États de Bourgogne de 1710 à 1736.

Date de naissance : 1730 - date de décès : 02/03/1814

Antoine, Pierre Joseph (1730-1814). Né en 1730 (le 13 janvier ou le 3 juin) à Brazey-en-Plaine. Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées ; ingénieur en chef du département de la Côte-d'Or en 1790. Architecte de la ville de Dijon. Graveur et dessinateur. Dit en 1810 "professeur d'architecture, directeur des travaux relatifs à la construction de la salle de spectacles de Dijon".(Source : https://agorha.inha.fr/ark:/54721/5dceaeaa-de6a-4f39-a1c5-bf6fccff3d48)

Description


Sur la rive droite de la Saône, au niveau du Portail, il reste des vestiges de la culée du pont.
État de conservation :
  • détruit

Source(s) documentaire(s)


  • Archives départementales de la Côte-d'Or. Série C : C 4461. Mémoire au sujet de la navigation sur la rivière de Saône. Thomas Dumorey, 30 août 1779.
  • Archives départementales de Saône-et-Loire : 3 S 14. Amélioration de la rivière. 1844-1866
    Archives départementales de Saône-et-Loire : 3 S 14. Amélioration de la rivière. 1844-1866
    Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon - Cote du document : 3 S 14
  • Archives départementales de Saône-et-Loire : 3 S 44. Ponts, aqueducs et halage. 1832-1936.
    Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3 S 44. Ponts, aqueducs et halage. 1832-1936.
    Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon - Cote du document : 3 S 44
  • Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3 S 66. Travaux publics intéressant la Saône- Département de la Côte-d'Or. 1855-1912
    Archives départementales de la Saône-et-Loire : 3 S 66. Travaux publics intéressant la Saône- Département de la Côte-d'Or. 1855-1912
    Lieu de conservation : Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon - Cote du document : 3S 66

  • BEAUVALOT, Yves. Jacques Gabriel et la reconstruction du pont de Seurre (1722-1740). Mémoires de la Commission des antiquités de la Côte-d'Or, 1982-1983, t. XXXIII.

Informations complémentaires

Thématiques :
  • Saône navigable en Bourgogne-Franche-Comté (la)
Aire d’étude et canton : Bourgogne-Franche-Comté
Hydrographie : la Saône
Dénomination : pont
Carte interactive
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