Morez
Elle prend le nom de Combe à Morel (à la suite de l'installation vers 1565 d'un forgeron nommé Etienne Morel), abrégé en Morey puis Morez.
Située en limite des diocèses de Lyon et Besançon, la commune se constitue progressivement à partir de la communauté de La Mouille-Morez ; elle devient une paroisse indépendante en 1775. L'année suivante est prononcée la séparation entre les communautés de Morbier et Morez.
Les limites de la commune de Morez dessinent deux entités presque disjointes. La première est formée de la montagne du Bévet (à l'ouest) et de la ville qui, inscrite dans une cluse orientée nord-sud, s'est étendue sur plus de trois kilomètres de longueur. La seconde, qui se développe au nord-est, en forêt du Risoux, correspond au versant oriental du Crêt de la Grande Rêche (le versant occidental donnant sur la vallée de l'Évalude). L'ensemble présente des dénivelés importants : l'altitude varie de 650 m à 1 302 m. Les cours d'eau principaux sont la Bienne et l'Évalude, un affluent torrentiel qui la rejoint au bas de Morez.
L'ensemble du territoire est boisé, à l'exception de la cluse : la rigueur du climat (il gèle en moyenne 182 jours par an à Morbier) et la pauvreté des sols calcaires rendent la culture quasi inexistante. La pluviométrie annuelle est proche de 2 000 mm. L'industrie, basée sur l'horlogerie et la lunetterie, a toutefois permis de fixer une population passée de moins de 200 personnes vers 1630 à près de 1 300 en 1789, 4 700 en 1860, 6 000 en 1910 et 7 000 en 1990. Presque totalement agglomérée au centre-ville, elle est de 5 140 en 2018.