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VIADUC DE PASSAVANT-LA-ROCHÈRE

70 - Passavant-la-Rochère

  • Dossier IA70000667 réalisé en 2015
  • Auteur(s) : Guillaume Gézolme
Détail de la maçonnerie des piles du viaduc. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Suite à la loi du 17 juillet 1879, le tracé de la ligne reliant Jussey (passant par Passavant, Monthureux, Darney et Darnieulles) à Épinal fut retenu par le ministère des Travaux publics et reconnu d'utilité publique.
Ce tracé (de Jussey à Darnieulles) permet à la commune de Passavant-la-Rochère de bénéficier d'une liaison ferroviaire. En effet, la présence de nombreux établissements industriels justifiait l'implantation d'une gare pour la Compagnie de l'Est ; la compagnie valida le tracé passant par la côte lorraine. Néanmoins, ce tracé avait pour principale contrainte le sol marécageux en contrebas de cette côte. Il fut décidé la construction d'un viaduc afin d'enjamber cet obstacle comme le préconisait l'ingénieur chargé du dossier: " L'établissement de cet ouvrage est justifié par la nature marécageuse et fluente du sol de la vallée dans laquelle coule le ruisseau de Passavant...".
Les travaux commencèrent en 1883 et s’achevèrent en 1886, année de mise en service de la ligne.
En 1944, les allemands firent sauter le viaduc. Reconstruit après guerre par des prisonniers allemands, le pont ne servit que très peu car la ligne fut déclassée en 1951.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 19e siècle

Description


Le pont de Passavant est un des ouvrages majeurs de la ligne. D'une longueur totale de 126 mètres 80, il surplombe la vallée de près de 20 mètres de haut ; il est entièrement compris dans une courbe de 500m de rayon, sur une déclivité de 0,00675 par mètre. Il comprend cinq arches en plein cintre, faisant chacune 17 mètres d'ouverture. Sur la partie supérieure, le viaduc est équipé d'un garde-corps en fonte d'un mètre de hauteur ; le garde-corps est remplacé par des parapets en maçonnerie au niveau des culées.
À l’intérêt commercial de la ligne, s'ajoute un intérêt militaire : ainsi, l'arche médiane fut équipée d'un dispositif de mine comme cela était préconisé par le ministère des Travaux publics.
Le viaduc est reconstruit après la seconde guerre mondiale selon les plans originaux. Réédifié en béton, il dispose de parements en moellon (grès bigarré) au niveau des piles et des tympans. Les voussoirs sont en pierre de taille.

Murs :
  • pierre
  • pierre
  • pierre de taille
  • moellon
  • enduit

Source(s) documentaire(s)

  • 177 E Dépôt 35 Rapport; procès verbal; affiche; correspondance; arrêté préfectoral (1820-1930).
    Rapport; procès verbal; affiche; correspondance; arrêté préfectoral (1820-1930).
    Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 177 E Dépôt 35 (ancienne cote O3)
  • Clichés de la reconstruction du viaduc après guerre.
    Passavant-la-Rochère. Clichés.
    Lieu de conservation : Collection particulière
  • Cuynet, Jean. Histoire du rail en Franche-Comté, 1989
    Cuynet, Jean. Histoire du rail en Franche-Comté. - Saint Laurent du Var : La Régordane, 1989. 208 p. : ill.

    Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R Hi 3761

Informations complémentaires

Thématiques :
  • val de Saône
Aire d’étude et canton : Val de Saône
Dénomination : viaduc
Carte interactive
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