Usine d'horlogerie (usine de fournitures pour l'horlogerie) Humbert, puis usine de scies Blum ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

L’usine d’horlogerie est construite vers 1918 par l’entreprise bisontine Pateu Robert, dans ce qui deviendra la rue de l’Avenir. Son commanditaire, Paul Humbert, exploitait depuis le tout début du 20e siècle une fabrique de pendants, couronnes et anneaux pour l’horlogerie au 13 rue de la Mouillère (atelier aujourd’hui disparu ?). Trop à l’étroit dans ce local - il emploie déjà 50 ouvriers en 1906 -, l’industriel cherche à s’agrandir et il acquiert un terrain "Sous Beauregard", à 200 mètres à l’est de son atelier. En 1912, il demande une subvention à la commune pour financer l'alimentation en eau de son établissement. Le projet est retardé par l'entrée en guerre, et l'usine semble édifiée entre 1917 et 1920. L'atelier de fabrication est construit d'après le procédé Hennebique, parallèlement à la voie ferrée. Bâti en rez-de-chaussée, il se développe sur dix travées couvertes en terrasse, et est flanqué au nord de bureaux et d'un atelier d'emballage, et au sud d'un vestiaire. Victime de la hausse du coût des matériaux de construction, Paul Humbert est contraint à la faillite en 1922.
Les locaux sont ensuite occupés par les Ets Blum et Cie, qui font construire deux hangars en 1931 et 1934, à l'est de l'atelier de fabrication. L’usine emploie 15 personnes en 1933. Une nouvelle société, la SARL des Ets Blum et Cie – Manufacture de scies de Franche-Comté, est fondée en 1934 par Max Blum et Gaston Lévy. Sur un document à en-tête de 1934, la société est qualifiée de "Constructeurs", et fabrique des appareils et instruments de voirie pour les services de voirie municipale, la navigation, les Ponts et Chaussées, chemins de fers, arsenaux, chantiers de construction, etc. L'entreprise est encore présente en 1975 sous forme de SA Blum et Cie, où elle emploie 20 personnes. Peu après, elle laisse place à la société Bulor, qui y occupe un atelier de dégraissage des métaux. L’activité industrielle y disparaît dans les années 1980. Des dépendances (magasin et entrepôt industriels ?), construites à l'est, ont été converties en logements. L’atelier de fabrication a été transformé en gymnase (terrains de squash et badminton). L'atelier construit au sud dans la seconde moitié du 20e siècle a abrité une imprimerie au début des années 1990.

Période(s)

Principale :

1er quart 20e siècle

Secondaire :

2e quart 20e siècle

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : Pateu et Robert, entrepreneur de maçonnerie (?), attribution par source

Pateu et Robert. Entreprise de couverture en ardoises créée en 1856 par François Jean-Marie Pateu (1835-1905). Installée 45 rue d’Arènes en 1868, 9 avenue Carnot en 1899. Développée par Louis (1862-1908), le fils du fondateur, elle se spécialise dans l'entretien, la restauration et la transformation des bâtiments. Devenue Pateu Robert dès 1926, elle est transformée en 1935 en Sarl (au capital de 600 000 F), gérée par Georges François Pateu (1889-1957), fils de Louis, et Paul Robert (1874-1955), neveu du fondateur. Pateu cède en 1949 ses parts de l'entreprise (capital 6 600 000 F) à la famille Robert. Siège social transféré au 19 rue de la Mouillère en 1951 et capital est porté à 9 900 000 F en 1953. Georges François Pateu et Paul Robert prennent leur retraite en 1954 et sont remplacés par Pierre, Maurice et Michel Robert. Capital de l’entreprise porté à 231 000 F en 1963. 1964, expropriation de la carrière qu'elle possède à la Malcombe, à Besançon. 1973, transformation de la Sarl en SA, dont 70 % du capital (231 000 F) est acquis par la société Hory, de Dijon. Devenu directeur en 1980, Daniel Saillard achète les actions d'Hory en 1985. Création de deux filiales en 1986 : ADECO (peinture, décoration, agencement) et EGS (études, gestion, services), d'une troisième en 1988 : SIREC (ravalement de façade, restructuration et aménagement). Capital porté de 332 000 F à 1 048 500 F en 1989. Installée au 21 rue des Tilleroyes en 1983, l'entreprise se transporte rue Berthelot en 1991 (elle est actuellement établie au 7 rue Albert Thomas, avec des agences à Dijon et Autun). Elle Intègre le groupe SGE (devenu VINCI) en 1994.(Source : https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-prestigieuse-autrefois-aux-chaprais/ et https://www.chaprais.info/2015/04/pateu-robert-une-entreprise-des-chaprais-suite/)

Illustrations

Afficher toutes les images (11)

Description

Construit en béton armé (système Hennebique), l'atelier de fabrication est construit en rez-de-chaussée sur un soubassement en moellon de calcaire. Ajouré sur ses façades est et ouest par de larges baies à arc segmentaire, il est (originellement) couvert, ainsi que les bureaux et (anciens) vestiaires, d'un toit-terrasse. Les dépendances (magasin et entrepôt industriels ?) construits à l'est ont un étage carré et sont couverts d'appentis en tuile mécanique.

Murs :

calcaire
béton
moellon
béton armé
enduit

Toit :

tuile mécanique
béton en couverture
matériau synthétique en couverture

Etages :

en rez-de-chaussée
1 étage carré

Energie utilisée :

énergie électrique achetée

Source(s) documentaire(s)

Documents d’archives

Bibliographie

La France horlogère
La France horlogère, journal bi-mensuel.
Regards sur le Doubs, 1971
Regards sur le Doubs. - Paris : Service de Presse, Edition, Information, 1971. 331 p. : ill. ; 27 cm. N° spécial de la revue Regards sur la France ("revue périodique publiant l'inventaire permanent des richesses et des virtualités françaises"), 15e année, 1971

À voir

Informations complémentaires

Thématiques :

patrimoine industriel du Doubs

Aire d’étude et canton : Besançon industriel

Dénomination : usine d'horlogerie, usine de petite métallurgie

Parties constituantes non étudiées :

bureau
atelier de fabrication
logement
vestiaire d'usine
entrepôt industriel

USINE D'HORLOGERIE (USINE DE FOURNITURES POUR L'HORLOGERIE) HUMBERT, PUIS USINE DE SCIES BLUM