USINE DE PRODUITS CHIMIQUES, PUIS CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE
25 - Hyèvre-Paroisse
4 route nationale
- Dossier IA25001094 réalisé en 2014
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
En octobre 1892, Auguste Schwander, ingénieur montbéliardais, et Ferdinand Bidermann, propriétaire à Clerval, demandent l’autorisation d’utiliser la force motrice du barrage accolé à l’écluse n°35 pour mettre en jeu une usine à distiller le bois. Constituée en décembre de la même année, la société a pour objet « la fabrication et le commerce des produits chimiques et spécialement ceux dérivés du bois et de la houille, l’acquisition des terrains et la construction des bâtiments nécessaires à cette industrie ». Le décret du 21 février 1894 autorise l’utilisation de la chute du barrage, qui prévoit l’utilisation de deux turbines à axe vertical pour un débit de 6 m3/seconde. L’usine est en activité en mars 1896, mais il semble que les travaux, qui comprennent « maison, pont à bascule, usine, chantier et dépôt de charbon, alambic à goudron, scierie, hangar, four » s’échelonnent entre 1894 et 1903. Vers 1900, l’usine consomme annuellement 12 000 m3 de bois (chêne, hêtre, frêne, charmille) et fabrique de l’acétate, de l’alcool méthylique, de la créosote et du charbon de bois avec une cinquantaine d’ouvriers. La société Schwander et Cie poursuit seule l’activité en 1909, avant de devenir société anonyme en 1927. A cette époque, seule une scierie employant 37 ouvriers est mentionnée. Fermée vers 1929, ses installations sont détruites en 1930-1931. La centrale hydroélectrique est rachetée par la société des Forces Motrices du Refrain en 1931, elle-même reprise par les Forces Motrices de l’Est en 1935. Exploitée par EDF après la Seconde Guerre mondiale, la centrale hydroélectrique a cessé toute activité en 1962, et le matériel a été démantelé. Les ateliers construits le long de la route nationale ont été rasés dans les années 1950. Le logement est occupé par l'actuel propriétaire du site.
- 4e quart 19e siècle
- 1er quart 20e siècle
Description
Tous les bâtiments sont construits en moellon de calcaire enduit. Le logement comprend un étage de comble et est couvert d’un toit à croupes et longs pans brisés en tuile mécanique. Couvert d’un toit à longs pans, l’atelier de fabrication possède un étage carré ; il est flanqué d’une cheminée en brique construite sur un soubassement en pierre de taille calcaire. Le bâtiment de l’ancienne centrale hydroélectrique, partiellement bâti en brique, est couvert d’un appentis. Le bâtiment situé à l’entrée servait d’atelier d’affûtage et de garage. La partie centrale, pourvue d’un étage carré, est couverte d’un toit à deux pans et est flanquée de deux appentis.
- calcaire
- calcaire
- moellon
- pierre de taille
- enduit
- tuile mécanique
- 1 étage carré
- étage de comble
- énergie hydraulique produite sur place
Source(s) documentaire(s)
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M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930
M 3044 Travail et main d’œuvre, 1926-1930Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 3044
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Microcentrales hydroélectriques, valorisation industrielle franc‐comtoise, 2009.
Microcentrales hydroélectriques, valorisation industrielle franc‐comtoise [Rapport du cabinet Reilé] / ARID (Association des Riverains Industriels du Doubs), 2009. -
Saillard, Emmanuel. Livret-guide industriel et commercial de la Franche-Comté. - Besançon. - Besançon : veuve J. Dreher, 1901.
Saillard, Emmanuel. Livret-guide industriel et commercial de la Franche-Comté. - Besançon. - Besançon : veuve J. Dreher, 1901. -
Sicard, Jules. Franche-Comté-Industrie-Commerce. - Besançon : s.n., 1894.
Sicard, Jules. Franche-Comté-Industrie-Commerce. - Besançon : s.n., 1894.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- cheminée d'usine
- bief de dérivation
- remise
- logement
- bureau
- aire des matières premières
- bâtiment d'eau
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine