USINE DE MÉCANIQUE DE PRÉCISION, DE QUINCAILLERIE ET DE MATÉRIEL D'ÉQUIPEMENT INDUSTRIEL JAPY, DITE USINE DES FONTENEILLES
90 - Beaucourt
rue Frédéric Japy
- Dossier IA90000077 réalisé en 2000
- Auteur(s) : Bernard Lardière, Raphaël Favereaux
Historique
L'usine des Fonteneilles, ou Nouvelle Fabrique, est édifiée en 1806-1807 à l'ouest de la Pendulerie (étudiée : voir le dossier IA90000076). L'établissement, dont la force motrice est assurée par un manège à chevaux, accueille de nouveaux ateliers de fabrication d'ébauches de montres, mais aussi des ateliers de quincaillerie (production de vis à bois). Détruite par un incendie le 23 janvier 1881 (à l'exception du bâtiment à étages longeant la route de Dasle), l'usine est reconstruite peu après par la société d'ingénierie lilloise E. et P. Sée, spécialisée dans la construction de bâtiments industriels incombustibles. Elle est composée de trois corps de bâtiment en brique, disposés en U, les ateliers se répartissant sur un étage de soubassement et deux étages carrés. Tous les poteaux de fonte du rez-de-chaussée portent l'inscription moulée "E. & P. See - Lille". Des ateliers en rez-de-chaussée viennent occuper la cour de l'usine en 1890 ou 1898. Au début du siècle, la production s'étend de la petite et grosse horlogerie aux moteurs à pétrole, à gaz et électriques puis, à partir de 1910, aux machines à écrire. Ayant exploitée à ses débuts la licence Remington, Japy choisit, après la Seconde Guerre mondiale, la licence suisse Hermès-Paillard. L'éclatement des Etablissements Japy Frères (créés en 1928) donne naissance en 1954-1955 à quatre sociétés indépendantes, dont la société de Mécanographie Japy, qui reprend les activités de l'ancien département Machines à écrire. Toute la fabrication de ces machines, dont l'usinage des pièces s'effectuait à Beaucourt et le montage à Arcueil (94), est regroupée dans l'usine des Fonteneilles. Cette dernière connaît d'importants travaux de rénovation, la construction de vastes ateliers de fabrication en 1956-1957, et la destruction de bâtiments anciens (le bâtiment longeant la route de Dasle ?). En 1961, la production atteint 40 000 machines à écrire standard de bureau (S 18) et 35 000 machines portatives (P 18), ainsi que des duplicateurs à alcool. Leur fabrication prend fin en 1971, l'entreprise étant rachetée par la société Hermès-Paillard. Les bâtiments sont ensuite occupés par la société Unelec (filiale d'Alsthom, descendant de la société d'Electromécanique Japy), qui y effectue l'usinage, le bobinage et le montage des petits moteurs, et abritent également le centre de gestion du département Moteurs Industriels. C'est aujourd'hui la société de Constructions Electriques de Beaucourt (CEB), successeur d'Unelec, qui est propriétaire de l'usine. La quasi-totalité des bâtiments est sans affectation, à l'exception de quelques espaces de stockage qu'elle utilise, et d'une petite entreprise de découpage et d'emboutissage métallurgique.
Présence de machines à vapeur en 1855 et 1865.
1200 employés en 1969, 630 en 1977.
- 4e quart 19e siècle
- 3e quart 20e siècle
E. et P. Sée, société d'ingénierie spécialisée dans la construction de bâtiments industriels incombustibles, Lille (Nord). 19e siècle.
Description
L'atelier de fabrication construit vers 1882 possède un étage de soubassement en moellon enduit, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages carrés en brique. Il est couvert d'un toit à longs pans et croupe en tuile mécanique. L'extension de 1890 ou 1898 est en moellon enduit, et rez-de-chaussée couvert de sheds. L'extension de 1956 est en parpaing de béton et béton armé, à deux étages carrés, couvert d'appentis et de sheds.
- brique
- béton
- béton
- parpaing de béton
- moellon
- béton armé
- enduit
- tuile mécanique
- fer en couverture
- verre en couverture
- étage de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- 2 étages carrés
- élévation à travées
- énergie animale produite sur place
- énergie thermique produite sur place
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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Atelier d'outillage.
Atelier d'outillage. Photographie, s.d. [vers 1948-1950].Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 9 J P 3 -
Atelier de montage des machines à écrire Standard" et "Portatives"."
Atelier de montage des machines à écrire "Standard" et "Portatives". Photographie, s.d. [vers 1948-1950].Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 9 J P 3 -
L'usine des Fonteneilles.
L'usine des Fonteneilles. Photographie, s.d. [début 20e siècle].Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 8 Fi 1487 -
Plan monumental des grandes usines de la vallée de Montbéliard et partie du Territoire de Belfort [l'usine des Fonteneilles].
Plan monumental des grandes usines de la vallée de Montbéliard et partie du Territoire de Belfort [l'usine des Fonteneilles]. Dessin, s.d. [début 20e siècle].Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 9 J 1 D 4-7 -
Beaucourt. L'Usine Japy.
Beaucourt. L'Usine Japy. Carte postale, s.d. [fin 19e ou début 20e siècle].Lieu de conservation : Collection particulière -
L'usine des Fonteneilles après l'incendie du 23 janvier 1881.
L'usine des Fonteneilles après l'incendie du 23 janvier 1881. Photographie, 1881.Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : 9 J P 1 -
Plan-masse de l'usine des Fonteneilles [extrait du plan parcellaire].
Plan-masse de l'usine des Fonteneilles [extrait du plan parcellaire]. Dessin, 1896.Lieu de conservation : Archives départementales du Territoire de Belfort, Belfort - Cote du document : O 2 O p 491
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Territoire de Belfort
- atelier de fabrication
- bureau
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine