TAILLANDERIE MUHR

25 - Guillon-les-Bains

4 rue de la Taillanderie

Dossier IA25001322 réalisé en 2014
Auteur(s) : Raphaël Favereaux

Vue d'ensemble de l'atelier. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique

Le 11 décembre 1821, Aimable Désiré Déchamp présente aux autorités préfectorales une demande pour construire une huilerie. En juillet 1822, il sollicite une nouvelle autorisation pour construire un moulin "dans un héritage lui appartenant, au joignant d’une huilerie lui appartenant sur le ruisseau [du Cusancin]". Ce moulin à blé est déjà en construction au moment où l’ordonnance royale du 18 janvier 1826 valide la demande. L’ordonnance précise la consistance de l’établissement hydraulique, composé d’une huilerie et d’un moulin à blé à deux tournants. Le sieur Vernier entre en possession du bien en 1840, mais la mention "inutilisable" figure sur la matrice cadastrale à cette époque. Le moulin est cédé peu après à Jean Gavard, meunier à Pont-les-Moulins, qui le fait vraisemblablement reconstruire ("construction nouvelle" achevée en 1845). Louis Muhr, "maréchal taillandier", acquiert l’établissement hydraulique en 1851 et l’agrandit à deux reprises, en 1875 et 1878 ("maison et usine"), sans qu’il soit possible d’en préciser la nature. La taillanderie échoit à (son fils ?) Jules Muhr en 1885, lequel poursuit l’activité artisanale, puis à Charles Muhr. Son fils Roger, le dernier taillandier, fabrique des haches, serpes et pioches jusqu’à la cessation d’activité vers 1973. L’atelier, établi à l’étage de soubassement, se composait de deux martinets, d’une presse, d’une meule à polir et de diverses petites machines (ferraillées vers 1976). La grosse turbine, en place, actionnait un arbre de transmission sur lequel étaient couplés les deux martinets, la presse, le polissoir et diverses machines (dont une perceuse à colonne). Une seconde turbine, elle aussi en place, fournissait de l’électricité en 110 volts, via une dynamo C. Olivier - ancienne maison Midoz - (Ornans-Besançon). Une troisième petite turbine (aujourd’hui déposée) actionnait une pompe permettant d’amener l’eau au logement situé à l'étage. Placée perpendiculairement au cours d’eau sur la chambre d’eau des turbines, une roue hydraulique « en-dessous » actionnait le soufflet en bois (aujourd’hui disparu) de la forge.

Période(s)

Principale :

1er quart 19e siècle

Secondaire :

3e quart 19e siècle

Date(s)

Illustrations

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Description

Bâti sur la rive gauche du Cusancin, l’atelier de taillanderie occupait l’étage de soubassement du bâtiment, alors que le logement était situé à l’étage supérieur. L’édifice est construit en moellon de calcaire enduit, et couvert d’un toit à longs pans en tuile mécanique. Le bâtiment d’eau, construit avec une ossature bois contre la façade nord, est couvert d’un appentis, dont l’extrémité orientale a disparu. Le bâtiment abritant les dépendances, situé légèrement en amont, est également construit en moellon de calcaire, avec un toit à longs pans.

Murs :

calcaire
moellon
enduit
essentage de planches

Toit :

tuile mécanique

Etages :

étage de soubassement
rez-de-chaussée

Energie utilisée :

énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique

Source(s) documentaire(s)

Bibliographie

Enquête régionale sur les bâtiments industriels 1979-1981.
Service régional d'Inventaire de Franche-Comté. Enquête régionale sur les bâtiments industriels 1979-1981.

Témoignages oraux

Roussillon François, propriétaire, Guillon-les-Bains, 2014.
Roussillon François, propriétaire, Guillon-les-Bains, 2014.

À voir

Informations complémentaires

Thématiques :

patrimoine industriel du Doubs

Aire d’étude et canton : Vallées, plateaux et montagnes du Doubs

Hydrographie : dérivation du Cusancin

Dénomination : atelier

Parties constituantes non étudiées :

atelier de fabrication
logement
bâtiment d'eau
barrage

Carte interactive