SERRE DE LA VILLA JEANNE OU VILLA LES BOUVREUILS
58 - Saint-Honoré-les-Bains
8 avenue de Rémilly
- Dossier IA58001303 réalisé en 2019
- Auteur(s) : Fabien Dufoulon
Historique
Le nom de l'entreprise Guillot-Pelletier à Orléans figure sur le médaillon décoratif d'une porte. La serre correspond assez précisément au modèle de "serre adossée perfectionnée" présenté dans les catalogues de la firme dans les années 1890. Au sein de l'entreprise, c'est à l'ingénieur-dessinateur Charles Eugène Frédéric Brandt que revient la conception de ces modèles. On peut supposer que la serre a été installée immédiatement à la suite de la construction de la villa (1896) par Jeanne Boudet. Envahie par la végétation, sa structure subsiste encore, y compris les gradins destinés à porter les tablettes et le garde-corps de la galerie sommitale. Les panneaux de verre ont en revanche presque tous été brisés.
- 4e quart 19e siècle
Date de naissance : 16 novembre 1860 - date de décès : 1935
Ingénieur-dessinateur de l'entreprise Guillot-Pelletier à Orléans, dont il devient ensuite directeur.
Entreprise basée à Orléans et créée en 1838.
Description
La serre à proprement parler est adossée au sud-sud-est à un mur en moellon de calcaire enduit et délimitée par un muret en brique également à l'origine recouvert d'enduit. La structure en fer est apparente. Elle forme un vaisseau couvert d'un toit bombé. Les panneaux de verre ont presque tous disparu. Une cloison sépare ce qui devait être la serre chaude (située à droite, à proximité du système de chauffage) de la serre tempérée, par laquelle se fait l'accès. L'excroissance sur le côté droit abritait le système de chauffage à thermosiphon, dont il subsiste la cheminée et surtout les conduits qui servent de radiateurs à l'intérieur de la serre. Ce mode de chauffage des serres à partir de l'eau chaude s'impose progressivement en Angleterre et en France à partir du milieu du 19e siècle. Les ouvertures dans le mur de brique devaient permettre d'ajuster la température et l'humidité. Des claies pouvaient être déroulées sur les vitres afin de protéger les plantes d'un trop fort ensoleillement et d'une trop forte chaleur, ou au contraire d'éviter les pertes de chaleur par rayonnement nocturne, ce qui explique la présence d'une galerie sommitale. La verrière possède cinq ouvrants en partie supérieure.
- calcaire
- brique
- fer
- verre
- moellon
- enduit
- plan rectangulaire régulier
- rez-de-chaussée
- 1 vaisseau
- charpente métallique apparente
- toit bombé
- médaillon arabesque rosace
- fonderie
- envahi par la végétation, menacé
À voir
Informations complémentaires
- thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine