SCIERIE, MINOTERIE, ACTUELLEMENT CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE
25 - Chaux-lès-Clerval
Verger Tronchot - Scie - 14, 16 rue de la Scie
- Dossier IA25001090 réalisé en 2014
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
En 1867, Alexis Bassenne demande l’autorisation d’effectuer une prise d’eau sur le barrage n°33 sur le Doubs pour mettre en jeu une scierie mécanique. Le décret du 21 novembre 1873 permet d’effectuer cette prise d’eau, et deux maisons, une scierie et un battoir sont successivement construits entre 1874 et 1878. En 1883, la scierie emploie trois hommes et le moulin, qui ne fonctionne que la nuit, emploie deux personnes. Une maison est construite en 1884, vraisemblablement au sud, agrandie en 1885 et 1886. La matrice cadastrale signale un incendie en 1894. En 1904 ou au début de l’année 1905, les frères Bassenne cèdent leur scierie et leur usine électrique à Albert Villeminot et Louis Garneret. Ces derniers souhaitent « augmenter leur industrie par la construction d’un moulin à cylindres ». Le décret du 29 août 1906 concède aux usiniers la totalité de la force motrice produite par le barrage n°33, ce qui permet de faire passer cette dernière de 10 à 140 chevaux. La construction du moulin de commerce et les aménagements hydrauliques s’échelonnent entre 1906 et 1911. La nouvelle prise d'eau n'est mise en service qu'en octobre 1911. Une nouvelle centrale hydroélectrique est construite juste après la Première Guerre contre la façade sud de la minoterie. En 1920, l’entreprise A. Villeminot est qualifiée d’"Usines hydro-électriques et à vapeur de Clerval et Chaux-lès-Clerval – Minoterie – Exploitation forestières – Bois pour l’industrie, scierie et menuiserie mécaniques". Il semble qu’à cette date, l’activité de meunerie soit concentrée à la minoterie de Clerval (aujourd’hui détruite), également propriété d’Albert Villeminot, alors que le site de Chaux-les-Clerval est dédié à l’activité de sciage et à la production d’hydroélectricité. Créée en 1929, la société anonyme des Ets Villeminot emploie 35 personnes sur les deux sites en 1930. L'usine de Chaux-lès-Clerval est cédée en 1934 à la Société des Forces motrices de l’Est. Elle rentre dans le giron d’EDF à la nationalisation en 1946. Acquise par la suite par la Société d’Exploitation des Chutes d’Ardennes et de Meuse, elle est vendue en 1997 à la société Tellif (Valmondois, 95), qui exploite trois autres centrales dans le Doubs (Saint-Hippolyte, Pont-de-Roide et Lods). Équipée d’une nouvelle turbine de type Kaplan de 100 kW en 1998-1999, la centrale produit une moyenne annuelle de 550 000 kWh. La minoterie est sans affectation.
- 3e quart 19e siècle
- 4e quart 19e siècle
- 1er quart 20e siècle
Description
Pourvue d’une élévation à travées, la minoterie comprend trois étages carrés et un toit à longs pans. Adossée contre sa façade sud, la centrale hydroélectrique est en rez-de-chaussée, ajourée de baies à arc segmentaire. Le logement patronal comprend un sous-sol, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, le tout couvert d’un toit à croupes. Les logements au sud sont pourvus d’un étage carré, couverts de toits à longs pans. Tous les bâtiments sont en moellon de calcaire enduit, couverts en tuile mécanique.
- calcaire
- moellon
- enduit
- tuile mécanique
- sous-sol
- 3 étages carrés
- rez-de-chaussée surélevé
- élévation à travées
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
- énergie électrique produite sur place
Source(s) documentaire(s)
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M 2369 Enquêtes sur les industries principales (1883)
Archives départementales du Doubs, Besançon : M 2369 Enquêtes sur les industries principales (1883)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : M 2369
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Microcentrales hydroélectriques, valorisation industrielle franc‐comtoise, 2009.
Microcentrales hydroélectriques, valorisation industrielle franc‐comtoise [Rapport du cabinet Reilé] / ARID (Association des Riverains Industriels du Doubs), 2009.
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Zanello, exploitant de la centrale, 2015.
Zanello, exploitant de la centrale, 2015.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- bief de dérivation
- transformateur
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine