SCIERIE GRÉGOIRE
25 - Gilley
3 rue de la Joux
- Dossier IA25001440 réalisé en 2015
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Fondée en 1909 à Morteau par Louis Grégoire, la scierie est transférée en 1923-1924 à l’est de la gare ferroviaire de Gilley. Elle comprend aussi "une voie ferrée et treuil, une remise à lattes, un atelier et garage" et est actionnée par une machine à vapeur Heinrich Lanz (Mannheim, Allemagne). Une habitation ouvrière (démolie en 1992) abritant douze logements est construite à côté du garage. La scierie est reprise dans l’entre-deux-guerres par Louis, Pierre et Marcelle, les enfants de Louis Grégoire. La matrice cadastrale signale un "accroissement de construction" en 1939-1940, qui correspond peut-être aux séchoirs et hangars de stockage au nord. C’est vraisemblablement à cette époque qu’est installé un moteur diesel des Ets Duvant (Valenciennes, 59), daté de 1938. Couplé à un alternateur des Constructions électriques Patay (Lyon, 69) de 70 chevaux, il permettait d’actionner électriquement les châssis de scie. Vers 1948, la SARL des Ets Grégoire "Commerce de bois en gros – Sciages en tous genres – Parquets-Frises-Charpentes-Grumes ronds & équarris" emploie une cinquantaine de personnes. La scierie est électrifiée en 1958, ce qui entraîne l’abandon de la machine à vapeur et la démolition de la cheminée vers 1960. L’outil de production est modernisé en 1963, avec l’acquisition de deux châssis Socolest et d’un de marque allemande (Wurster et Dietz, Tübingen). La scierie est reprise dans les années 1970 par Pierre-André Grégoire, fils de Pierre Grégoire. L’atelier de scierie est touché par un incendie en 1988 mais la charpente métallique originelle a été conservée. Une station de traitement du bois a été construite en 1991, et l’atelier principal est agrandi vers le sud en 2007. En 2015, la scierie emploie huit personnes et traite une moyenne annuelle de 13 000 m3 de bois résineux pour charpente et menuiserie. Le moteur diesel et son alternateur ont été conservés.
- 1er quart 20e siècle
- 4e quart 20e siècle
- 1er quart 21e siècle
Description
L’atelier de sciage est pourvu d’une ossature en bois, partiellement fermée de murs en maçonnerie, partiellement bardée en planches. Il est couvert de toits à longs pans en tôle. Les magasins industriels (hangars de stockage et de séchage du bois) sont construits avec une ossature en bois, bardés de planches et couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Construit en maçonnerie enduite, le bâtiment des bureaux possède un étage carré et est couvert d’un toit à longs pans en tuile mécanique.
- calcaire
- brique creuse
- moellon
- enduit
- enduit
- tuile mécanique
- fer en couverture
- 1 étage carré
- énergie électrique produite sur place moteur thermique
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
-
3 P 273/5 Matrice des propriétés bâties (1911-1944)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 273/5 Matrice des propriétés bâties (1911-1944)
Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 273/5 -
171 W 17 Etablissements classés (1949)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 171 W 17 Etablissements classés (1949)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 171 W 17
-
L'Opinion économique et financière : Franche-Comté, 1949.
L'Opinion économique et financière : Franche-Comté, juillet 1949, n° 2.
-
Grégoire Pierre-André, dirigeant, Gilley, 2015
Grégoire Pierre-André, dirigeant, Gilley, 2015.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- magasin industriel
- salle des machines
- garage
- bureau
- aire des matières premières
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine