MURS DE SOUTÈNEMENT, VIADUC DE LA CULÉE ET TUNNEL DIT SOUTERRAIN DE LA GOUILLE AUX CERFS (VOIE FERRÉE ANDELOT - LA CLUSE)

39 - Lézat

Les Mouillés - C.D. 126

Dossier IA39001153 réalisé en 2004 revu en 2006
Auteur(s) : Laurent Poupard

Tunnel : tête côté La Cluse, vue de profil. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique

Prévoyant le passage de la ligne sur la rive droite de la Bienne pour la section Morez - Saint-Claude, le projet approuvé le 4 juin 1903 nécessite le franchissement du promontoire des Mouillés. Il est l'oeuvre de l'ingénieur en chef de la compagnie du PLM (Paris - Lyon - Méditerranée) Paul Séjourné (1851-1939), secondé par les ingénieurs Roussel jusqu'en 1903 puis Peyre de cette date à 1908 (Séjourné dirigera le service de la Construction du PLM à compter du 1er novembre 1909). La décision ministérielle du 6 juillet 1905 valide le creusement d'un tunnel dit souterrain de la Gouille aux Cerfs ou de Lézat, dont la réalisation est estimée à un maximum de 1 998 000 F. L'importance de l'ouvrage fait qu'il constitue à lui seul un lot spécial, adjugé le 8 septembre 1905 aux entrepreneurs Gianotti et Bastin (Basti ?). Les travaux de percement durent du 1er novembre 1905 au 1er juillet 1909 (soit 1304 jours, arrêts défalqués). Ceux du viaduc franchissant le bief de la Culée, côté Andelot-en-Montagne, s'étalent sur 6 mois, de juin à novembre 1911. La construction de ce dernier a fait appel au système des rouleaux successifs (deux dans le cas présent) clavés par tronçon, imaginé par Séjourné.

Période(s)

Principale :

1er quart 20e siècle

Date(s)

1911 : daté par source

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : Paul Séjourné, ingénieur civil, attribution par source

Date de naissance : 1851 - date de décès : 1939

Paul Séjourné (1851-1939), ingénieur. Entré au PLM en 1896, il en devient l'ingénieur en chef du service de la Construction le 1er novembre 1909 ; il sera sous-directeur de la compagnie de 1918 à son départ en retraite, en 1926

Auteur : Roussel, ingénieur civil (?), attribution par source

Roussel, ingénieur civil. 19e-20e siècles.

Auteur : Peyre, ingénieur civil (?), attribution par source

Peyre, ingénieur civil. XIXe-XXe siècles.

Auteur : Gianotti, entrepreneur, attribution par source

Auteur : Bastin, entrepreneur, attribution par source

Illustrations

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Description

Les ouvrages se composent de deux murs de soutènement, l'un de 17 m (du PK 055.529 au PK 055.546) à droite de la voie (côté montagne) et l'autre de 35 m (PK 055.530 - 055.565) à gauche d'elle et la soutenant, du viaduc dit de la Culée (PK 055.582) puis du tunnel, long de 1742 m (PK 055.611 - 057.353). Ils sont réalisés en moellon et pierre de taille calcaires, provenant des carrières locales (telle celle de la commune de Château-des-Prés) et de celles de Villebois (Ain), avec appareil à bossages rustiques et appareil polygonal (formé de blocs généralement hexagonaux). Ils sont implantés sur les communes de Tancua (murs et viaduc jusqu'au PK 055.583) et de Lézat (viaduc et tunnel), suivant un tracé d'abord en courbe à droite (avec un rayon de courbure de 500 m), qui se poursuit dans le tunnel en ligne droite sur 1327 m puis par une courbe à gauche (rayon de 2000 m). La pente (descendante) est de 6 mm / m sur le viaduc et dans le tunnel. Le viaduc a une longueur totale de 22, 20 m, une largeur de 4, 63 m entre parapets et une hauteur maximale de 12, 12 m. Il comporte trois arches de 5 m d'ouverture, voûtées en plein-cintre. De section ovoïde, le tunnel a 6, 60 m de haut depuis la plate-forme (dont 0, 60 m de ballast et voie) pour une largeur maximale de 5 m. Voûté d'un berceau plein-cintre (légèrement surhaussé), il est entièrement revêtu de maçonnerie. Ses extrémités s'inscrivent dans un mur de tête (au sommet en arc de cercle), appareillé à bossages rustiques, prolongé par des ailes talutées à appareil polygonal. Les deux types de garde-corps métalliques habituels sont présents : ceux du viaduc associent motifs ovales barlongs juxtaposés, s'achevant à chaque extrémité par un potelet octogonal en fonte surmonté d'une pomme de pin ; ceux des murs sont de simples supports verticaux en fer forgé plat, percés pour laisser passage à une barre cylindrique horizontale, une seconde barre du même type servant d'appui.

Murs :