MOULIN DE COURCHAPON DITS GRANDS MOULINS, PUIS CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE, PUIS STATION DE POMPAGE ET CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE DU SYNDICAT INTERCOMMUNAL DES EAUX DU VAL DE L'OGNON (SIEVO)
25 - Courchapon
3 rue du Val de l'Ognon
- Dossier IA25001614 réalisé en 2015 revu en 2016
- Auteur(s) : Raphaël Favereaux
Historique
Le moulin figure sur la carte de Cassini en 1760. En 1830, l'établissement hydraulique appartient à Seguin de Jallerange et comprend un moulin, une scierie, un atelier de maréchal et une "machine à battre le bled", ajoutée en 1828. Henri Labbé de la Génardière, de Jugy (71), acquiert le moulin et le reconstruit en 1851-1852. En 1855, l’établissement comprend, à l’extrémité du bief, un moulin à six paires de meules "mises en mouvement par trois roues en dessous, susceptibles d’être exhaussées pour suivre le mouvement des eaux" et un bâtiment abritant deux paires de meules et une huilerie actionnées par trois roues fixes en dessous. Ce bâtiment est prolongé au nord par "un appendice en retour, sorte de hangar qui contient une scierie et une macquette ou ribe [pour le broyage des fibres textiles] mues par une roue en dessous". Enfin, à l’entrée du canal d’amenée, au nord, se trouve un battoir à blé mu par une roue en dessous. Le régime hydraulique de l’usine est réglementé par l’arrêté préfectoral du 12 octobre 1858. Dans les années 1860, les roues hydrauliques sont remplacées par trois turbines : l’une dans le moulin, la seconde dans l’atelier abritant l’huilerie et deux paires de meules, et la troisième dans le battoir, auquel une scierie a été annexée. A la fin du 19e siècle, l’établissement hydraulique comprend, outre le moulin, le battoir, la ribe et la scierie, un "atelier de maréchal" et une boulangerie. Vers 1890, le site échoit à Adélaïde Courlet de Boulot, veuve de Labbé de la Génardière. En 1900, le moulin est équipé de trois paires de meules et trois paires de cylindres, et il moud une moyenne annuelle de 2400 hl de blé. Il cesse son activité peu après, et le site est vendu à la Compagnie électrique comtoise, de Marnay (70). Les bâtiments sont détruits et laissent place vers 1905 à une usine hydroélectrique. Celle-ci est cédée en 1924 à la Compagnie Electrique de Franche-Comté, de Jules Bossert (siège social à Saint-Vit, 25). La centrale est équipée de trois turbines de type Francis, fabriquées aux Ets Goulut-Borne à Luxeuil-les-Bains (IA70000266). La Compagnie Electrique de Franche-Comté est absorbée dans les années 1930 par la Société des Forces Motrices de l’Est. Reprise par EDF en 1946, l’usine hydroélectrique est arrêtée vers 1950. Le syndicat des Eaux devient locataire du site en 1952 et convertit le bâtiment en usine de pompage. Mise en service en 1958, cette dernière permet de "remonter" les eaux de l’Ognon jusqu’au réservoir du Moutherot. Suite à l’installation d’une turbine Kaplan de 120 ch actionnant une pompe Guinard, mises en service en 1961, le syndicat obtient la puissance nécessaire pour assurer seul le pompage. Le syndicat devient propriétaire du site en 1983. Un bâtiment d’exploitation (bureaux et garages) a été construit vers 1995. Rénovée en 2013 (installation d’un dégrilleur automatique, rénovation de l’hélice et du distributeur, remplacement du multiplicateur, nouveaux équipements électriques), la centrale hydroélectrique produit annuellement 350 000 à 400 000 kW, sous une chute de 1,80 mètre.
- 3e quart 19e siècle
- 3e quart 20e siècle
- 1er quart 20e siècle
Description
Construite à l'emplacement du moulin, la centrale hydroélectrique a été remaniée dans les années 1950. Elle semble construite en moellon de calcaire enduit et en béton armé et parpaing de béton enduit, et est couverte de toits à longs pans en tuile mécanique. Le bâtiment abritant un garage et un logement, au nord (vestige de la scierie et du battoir), est construit en moellon de calcaire enduit, à un étage carré, couvert d'un toit à demi-croupes.
- calcaire
- béton
- béton
- moellon
- parpaing de béton
- béton armé
- enduit
- enduit
- tuile mécanique
- 1 étage carré
- énergie hydraulique produite sur place turbine hydraulique
- énergie électrique produite sur place
Source(s) documentaire(s)
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3 P 173/1 Etat de sections (1830)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 173/1 Etat de sections (1830)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 173/1 -
3 P 173/2 Matrice des propriétés foncières bâties et non bâties (19e siècle)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 173/2 Matrice des propriétés foncières bâties et non bâties (19e siècle)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 173/2 -
3 P 173/3 Matrice des propriétés bâties (1882-1910)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 173/3 Matrice des propriétés bâties (1882-1910)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 173/3 -
3 P 173/5 Matrice des propriétés bâties (1911-1933)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 3 P 173/5 Matrice des propriétés bâties (1911-1933)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 173/5 -
7 S 47-48 Usines et moulins. Dossier communal (1854-1893)
Archives départementales du Doubs, Besançon, 7 S 47-48 Usines et moulins. Dossier communal (1854-1893)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 7 S 47-48 -
Sp 714 Service hydraulique. Renseignements sur la meunerie (1892–1903)
Archives départementales du Doubs, Besançon : Sp 714 Service hydraulique. Renseignements sur la meunerie (1892–1903)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : Sp 714
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M. Raulet, directeur du Sievo. Courchapon, 2015
M. Raulet, directeur du Sievo. Courchapon, 2015.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- barrage
- atelier de fabrication
- bureau
- entrepôt industriel
- bief de dérivation
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine