MAISON, PUIS HÔTEL DE VILLE, PUIS GENDARMERIE

Le 9 décembre 1783, l'État achète pour 13 000 livres l'hôtel de Guillaume Gérard Charles (conseiller au bailliage), à la demande du conseil municipal, pour y loger l'hôtel de ville, la prison, la salle d'audience de la prévôté et "messieurs les cavaliers de la maréchaussée". Le plan dressé lors de la vente (archives conservées à l'hôtel de ville) montre que la demeure possédait des communs, des écuries, un pigeonnier et, dans le jardin, une fontaine à l'emplacement où la ville construira plus tard le lavoir dit du Trou. Une partie du bâtiment n'étant plus utilisable, le sous-ingénieur des ponts et chaussées Claude Ignace Lingée est chargé de reconstruire, aux frais de la Ville, l'aile gauche de la cour pour y loger la maréchaussée et une prison (4 N 50). Cela a effectivement été réalisé, sans doute en 1784, mais sur les plans de l'architecte Horry. Il existe encore, il s'agit du bâtiment sud de la cour (archives conservées à l'hôtel de ville). Il ressort de ces témoignages du 18e siècle, et d'autres plus tardifs, que l'ancien hôtel conservé consiste en la partie droite visible depuis la rue et la nouvelle élevée en la partie gauche, peut-être dessinée par Lingée pour les besoins de la maréchaussée, à partir de l'arc d'entrée compris (4 N 50). Après la Révolution, la répartition des occupants demeure inchangée : la mairie occupe la partie droite et la gendarmerie la gauche. Elles se partagent en outre le passage cocher, ainsi que la cour. En 1811, la Ville devient propriétaire des murs qu'elle occupe en vertu du décret impérial du du 9 avril 1811 qui octroie gratuitement aux administrations les immeubles dans lesquels elles sont installées. En 1853, l'hôtel de ville déménage dans la maison que la ville a achetée à Madame de Sobry. La Ville vend alors ses murs pour 7 500 francs au département, qui réunit les deux propriétés au bénéfice de la gendarmerie (4 N 50). Des travaux d'amélioration sont immédiatement réalisés, puis en 1911-1914 pour créer de nouveaux appartements, puis encore en 1927 pour l'installation de l'électricité (4 N 51).