LYCÉE GUSTAVE COURBET

90 - Belfort

avenue du Général Gambiez

  • Dossier IA90000163 réalisé en 2012
  • Auteur(s) : Philippe Mairot
Lycée Gustave Courbet : façade d'entrée et angle nord-ouest du bâtiment socio-éducatif. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Compte tenu de son mauvais état, il est envisagé à partir de 1986, puis décidé en 1989 de séparer les cycles de l’ancienne cité scolaire (collège et lycée) Courbet (baptisé ainsi depuis 1977-1978) du 55, faubourg des Ancêtres et de créer un lycée neuf, loin du centre, à l’est de la ville de Belfort, sur l’ancien Champ de Mars récemment partiellement démilitarisé. Le projet est très discuté, car c’est alors encore une friche difficile d’accès, sans pont enjambant la Savoureuse au bout de l’impasse Parmentier, pas très bien desservie par les transports en commun, et non loin d’un quartier alors stigmatisé : l’Arsot. Un concours sur esquisse est lancé en 1989 dans le cadre des chantiers de cinq lycées neufs menés par la région. Conformément au choix du maire de Belfort, Jean-Pierre Chevénement, l’architecte Jean-Pierre Drezet, au sein du cabinet Petitcolin construit le lycée. Les travaux commencent en septembre 1990, la première pierre est posée le 30 novembre 1990, et la première rentrée s’y effectue, avec un retard et un surcoût importants, en septembre 1991. L'avis d'appel de candidature d'artistes est publié dans le Moniteur du 7 juin 1991 et précise ainsi les thèmes de travail proposés : "animation d'une rue et de coursives, et d'un hall détente, picturale et /ou sculpturale, dans une architecture en mouvement caractérisée par la lumière et les matériaux modernes : verre et aluminium." Le sculpteur Xavier Boggio réalise trois totems et la façade intérieure du centre de documentation et d’information, dans le cadre de la procédure dite de 1% pour la création artistique et consécutivement au jury du 19 novembre 1991. Les aménagements ultérieurs du quartier et d’une voie de bus, ajoutés aux bons résultats au baccalauréat font finalement oublier les débuts difficiles et l’image d’origine, peu valorisée au profit d’une attractivité croissante, sensible à partir de 2008.
Période(s)
Principale :
  • 4e quart 20e siècle
Date(s)
1990 : daté par source

Description


L’établissement occupe sur un terrain plat, à l'angle des rues Germinal, Prairial et Général Gambiez, qui, à l’ouest, suit le cours de la Savoureuse. Il n’a ni gymnase, ni internat, ni terrain de sport. Sa capacité d’accueil est de 1100 élèves. (effectif en 2012 : 950) Il dresse son volume en se détachant sur une grande place-parvis laissée libre, signalant clairement l’entrée et valorisant la façade vitrée de l’externat ainsi que la tour circulaire isolée (2 étages carrés, avec son escalier demi-hors-œuvre, en maçonnerie, tournant à retours sans jour dans sa cage vitrée, son escalier en vis en charpente métallique hors-oeuvre en rez-de-chaussée, puis dans-œuvre, et son prolongement en rez-de-chaussée vers le sud-ouest), qui abrite les classes préparatoires et, en rez-de-chaussée, les enseignements de langue du Greta. Le long de la rue Germinal, la vaste aile d’aluminium partiellement vitrée, qui peut aussi évoquer la silhouette d'un vaisseau échoué, abrite les locaux de la vie scolaire et le centre de documentation et d’information. Perpendiculairement à cette rue, formant une sorte de U aux branches inégales, deux bâtiments de deux et trois étages carrés délimitent une cour : à l’ouest, l’externat donne sur la place-parvis d’entrée ; à l’est et deux fois plus long, l’ensemble, articulé en deux parties, abrite l’infirmerie, la cantine et la cuisine en rez–de–chaussée et des salles de cours dans les 3 étages carrés. Les extrémités sud de ces deux ailes se développent sur 2 étages carrés qui reposant sur des pilotis, avancent comme deux proues et ménagent ainsi des sortes de petits préaux. Accolé à la cuisine, à l’est un bâtiment en rez-de-chaussée, enduit, abrite les ateliers des agents, une réserve, le transformateur et la chaufferie. Tous les bâtiments sont construits sur des vides sanitaires, sans sous-sol, et sont couverts en terrasse. Sur leurs façades, ils arborent principalement du verre et de l’aluminium en essentage, surligné de brise-soleil. Les rez-de-chaussée des façades sont rythmés par des poteaux de béton qui soutiennent les étages et offrent, ça et là, des passages abrités. Les deux blocs de logements du personnel (en béton enduit, 1 et 2 étages carrés, couverts en terrasse, percés de hublots) sont situés en périphérie de la parcelle : l’un au nord-est présente son pignon oriental sur la rue Prairial, l’autre au sud-ouest le long de la rue général Gambiez. Ils ont des jardinets et des balcons. Entre les édifices, se trouvent des cours asphaltées, des pelouses plantées d'arbres, une mare pédagogique et des jardins d’agrément, des massifs. Parallèle à la rue Germinal, une rue intérieure traverse le bâtiment dans toute sa hauteur suivant l’axe sud-ouest nord-est, soulignée par ses deux niveaux de coursive en métal, dessert l’ensemble des espaces conjoints et conduit notamment à la cafétéria. Celle-ci, haut-lieu de la sociabilité lycéenne, largement éclairée par les vitres exposées au sud, est disposée sur deux demi-niveaux, reliés entre eux par un long plan incliné et des marches. S’y dressent les trois « totems » de Xavier Boggio, dont l’intervention se prolonge sur le mur intérieur nord de la rue. Le vocabulaire de l’architecture navale décliné ici (ligne de hublots, coursives, garde- corps filants) se retrouve partiellement cité sur les façades des logements et de différents bâtiments. L'usage de l'aluminium et du verre, ainsi que les choix de volumes, ont fait dire à l'architecte que son bâtiment relevait du courant high-tech.
Murs :
  • béton
  • béton
  • aluminium
  • verre
  • béton
  • béton armé
  • béton armé
  • parpaing de béton
  • enduit
  • essentage de tôle
Toit :
  • ciment en couverture
Etages :
  • 3 étages carrés
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier hors-oeuvre, escalier en vis, en charpente métallique
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie suspendu
  • escalier demi-hors-oeuvre, escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie
  • escalier dans-oeuvre, escalier en vis, en maçonnerie
Autre :
  • rampe d'accès
  • ascenseur
Végétation :
  • groupe d'arbres
  • pelouse
  • plate-bande
  • parterre de jardin

Informations complémentaires

Thématiques :
  • lycées publics de Franche-Comté
Aire d’étude et canton : Franche-Comté
Dénomination : lycée
Parties constituantes non étudiées :
  • transformateur
  • préau
  • amphithéâtre universitaire
  • chaufferie
  • cantine
  • bureau
  • tour
  • clôture
  • logement
Carte interactive
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