INSTRUMENT DE MESURE DU TEMPS ET D'ENREGISTREMENT (CHRONOGRAPHE PRIN)
25 - Besançon
La Bouloie - Observatoire - 34 avenue de l' Observatoire
- Dossier IM25001861 réalisé en 2001 revu en 2008
- Auteur(s) : Françoise Le Guet Tully, Anthony Turner, Delphine Issenmann, Jean Davoigneau, Laurent Poupard
Historique
Muni d'un enregistreur à picots sur bande de papier comme les chronographes Secrétan (quasi identique) et Gautier, cet appareil est signé Prin à Paris (56 boulevard Arago). Il est l'oeuvre de la société Georges Prin, qui a succédé à Paul Gautier, mort en 1909 (celui-ci avait créé sa maison en 1876 et repris en 1881 celle d'Eichens). Cette société sera absorbée en 1934 par Secrétan (elle-même ensuite acquise par Morin), signalée boulevard Blanqui jusqu'à 1965 environ. Ce chronographe est d'une conception identique à celle des chronographes Secrétan et Gautier, datés du tout début du 20e siècle, le dernier étant installé sur le site en 1906. Mais les sources n'attestent sa présence dans la salle d'observation de l'instrument méridien qu'à partir de 1932, lorsque le directeur René Baillaud réorganise le service de l'heure au sein de l'observatoire à la suite de l'arrivée de la première horloge Leroy à pression constante.
- 1er quart 20e siècle
Georges Prin reprend avant 1928 la maison créée en 1876 par Paul Gautier (repreneur d'Eichens en 1881) et installée 56 boulevard Arago à Paris. La société Prin est absorbée en 1934 par Secrétan (elle-même ensuite reprise par Morin), signalée boulevard Blanqui jusqu'à 1965 environ.
Description
Chronographe électrique imprimant à deux bobines sur socle en fonte avec boîte en bois (articulée sur charnières) pour ouverture de l'avant vers le haut. Face avant et engrenages en laiton. Système d'enregistrement sur papier à picots, avec deux emplacements de bobines à droite (pour le papier blanc et pour la papier carbone).
- astronomie
- fonctions combinées
Source(s) documentaire(s)
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Salle méridienne. Croquis des pendules, limite 19e siècle 20e siècle.
Salle méridienne. Croquis des pendules, dessin (plume), s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], 32 x 49 cm.
Au milieu, on distingue un chronographe avec contrepoids (il peut s'agir du modèle Prin ou Gautier).Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon - Cote du document : Boîte Catalogues de matériels divers -
Chronographe imprimant Prin synchronisé par une pendule TM [temps moyen], entre 1932 et 1934.
Chronographe imprimant Prin synchronisé par une pendule TM [temps moyen], photographie (positif), s.n., s.d. [entre 1932 et 1934], plaque de verre 8,5 x 10 cm.
Le chronographe est placé entre les pendules Leroy n° 1157 à gauche et Fénon n° 115 à droite.Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon -
[Chronographe Prin (ou Gautier ?) dans la salle méridienne], limite 19e siècle 20e siècle.
[Chronographe Prin (ou Gautier ?) dans la salle méridienne], photographie (négatif), s.n., s.d. [limite 19e siècle 20e siècle], plaque de verre 13 x 18 cm.Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon - Cote du document : cote provisoire 161.4
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Ambronn, Leopold. Handbuch der astronomischen Instrumentenkunde, 1899
Ambronn, Leopold. Handbuch der astronomischen Instrumentenkunde. - Berlin : Julius Springer Verlag, 1899. -
Beaudouin, Denis. Charles Beaudouin : une histoire d’instruments scientifiques, 2005
Beaudouin, Denis. Charles Beaudouin : une histoire d’instruments scientifiques. - Les Ulis : EDP sciences, 2005. 288 p. : ill. ; 24 cm -
Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps, 2009
Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349) -
Evans, Rand B. Chronograph. Instruments of Science : an Historical Encyclopedia, 1998
Evans, Rand B. Chronograph. Instruments of Science : an Historical Encyclopedia. - Londres : The Science Museum, New York : National Museum of American History, 1998. -
L’industrie française des instruments de précision. Catalogue 1901-1902
L’industrie française des instruments de précision. Catalogue 1901-1902. - Paris : Syndicat des Constructeurs en Instruments d’Optique de précision, 1901. XXXIV-271 p : ill. -
Moreau, M. Le nouveau chronographe Prin, 1933
Moreau, M. Le nouveau chronographe Prin. Annales françaises de Chronométrie, 1er trimestre 1933, n° 1, p. 23-25 : ill. -
Rapport sur les observatoires astronomiques de province, année 1911, 1912
Rapport sur les observatoires astronomiques de province, année 1911. - Paris, 1912, p. 18.
À voir
Informations complémentaires
Inventé aux Etats-Unis au début des années 1870, le chronographe astronomique est rapidement utilisé en Grande-Bretagne puis dans le reste de l’Europe. Il se compose d’un cylindre enregistreur recouvert de papier, auquel un mécanisme d’horlogerie transmet un mouvement de rotation uniforme. Relié électriquement à l’horloge d’un cercle méridien, il enregistre à l’aide d’une plume les intervalles de temps correspondant aux battements du pendule.
Il permet également le report sur le papier d’instants déterminés par l’observateur : au lieu de regarder le cadran de l’horloge et d’écouter l’aiguille des secondes pour noter l’instant de passage d’un astre au méridien (« méthode œil et oreille »), l’astronome garde l’œil rivé à l’oculaire et active manuellement un « toppeur ». Sa tâche est ainsi facilitée et la détermination de l’instant du passage gagne en précision. Le chronographe peut aussi enregistrer la marche des régulateurs astronomiques. Les générations successives de chronographes, de technologies différentes, ont permis d’augmenter considérablement la précision des observations.
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