HÔPITAL, PUIS ÉTABLISSEMENT CONVENTUEL, ACTUELLEMENT MUSÉE DU SEPTENNAT
58 - Château-Chinon (Ville)
6 rue du Château
- Dossier IA00002167 réalisé en 2003 revu en 2010
- Auteur(s) : Sylvie Le Clech-Charton, Nicolas Potier
Historique
Hôpital construit ou fondé vers 1665 en remplacement d'une maison-Dieu ; chapelle dédiée à sainte Reine bâtie au 18e siècle. L'établissement est agrandi en 1831 grâce au financement du marquis et de la marquise d'Aligre : le pavillon d'Aligre était destiné aux malades des communes de Fours, Lanocle et Saint-Aubin-sur-Loire, comme l'explique une plaque de fondation apposée sur une des ailes de l'ancien hôpital ("Pavillon d'Aligre ou les malades des communes de Fours Lanocle et St Aubin sur Loire ont droit d'etre admis fondé par la munificence de Mr le marquis et de Mme la marquise d'Aligre le 16 juilet 1831)". En 1872, l'hôpital est transféré dans un nouvel établissement édifié par Parthiot. Les bâtiments désaffectés abritent un pensionnat de jeunes filles appelé Maison Sainte-Claire, puis au début du 20e siècle un patronage, et enfin une école de couture, broderie et dentelle jusqu'en 1937. A cette date s'y installe la communauté religieuse de l'Assistance maternelle qui quittera l'édifice en 1970. Acheté par la commune, l'ancien hôpital abrite depuis 1986 le musée du Septennat consacré à François Mitterrand.
- 3e quart 17e siècle
- 18e siècle
- 2e quart 19e siècle
Description
L'édifice consiste en un corps de logis en deux parties, flanqué de deux pavillons, construit en moellons enduits, les encadrements et les harpages sont en granite. La façade principale, rue du Château, qui donne sur la grande salle, est percée d'une large porte en plein cintre surmontée d'une croix, et de deux fenêtres en plein cintre de part et d'autre. Sur la gauche, un corps de bâtiment accolé à la grande salle, percé d'une porte et de deux fenêtres, prolonge le corps central. Celui-ci est couvert d'ardoise et surmonté d'un clocheton. Les pavillons latéraux sont couverts par des toits à croupes en tuile plate. La façade postérieure se déploie sur la pente qui domine la vallée, avec un niveau supplémentaire ouvert sur une galerie. Ce niveau comprend des pièces qui devaient abriter les activités domestiques (présence d'une cheminée en granite). A l'intérieur, les remaniements dus aux multiples transformations du bâtiment permettent pourtant de constater l'existence, au rez-de-chaussée, d'une grande salle voûtée en forme de carène renversée, sur laquelle ouvre, au premier étage, la tribune de la chapelle (balustre en bois tourné). Des cheminées sont encore visibles dans le bâtiment, ainsi que quelques lambris aux pilastres cannelés. Le pavement est constitué au rez-de-chaussée comme à l'étage, de tommettes de terre cuite rouge hexagonales. L'escalier intérieur est à quart tournant.
- granite
- moellon
- enduit
- ardoise
- tuile plate
- plan régulier en H
- rez-de-chaussée
- 1 étage carré
- étage de comble
- élévation à travées
- escalier intérieur
- pelouse
- bocage de jardin
- remanié
Informations complémentaires
Deux inscriptions gravées sur le pavillon situé à la gauche du bâtiment rappellent la fondation de l'établissement en 1831. Dans les statistiques du département de la Nièvre, l'établissement semble apparaître avec une fonction de soins pendant tout le 19e siècle.
- patrimoine hospitalier
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
