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HALLE ET THÉÂTRE MUNICIPAL, ACTUELLEMENT SALLE CLAUDE DEBUSSY

89 - Joigny

61 rue Saint-Jacques

  • Dossier IA89000004 réalisé en 1996 revu en 2022
  • Auteur(s) : Claudine Hugonnet-Berger, Laurent Poupard
halle théâtre © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


Dans la séance du conseil municipal du 8 janvier 1816, le maire Antoine Chaudot expose que le marché au blé qui se tient sur la place de l'Hôtel de Ville "est d'un accès constamment difficile et que dans l'hyver, il est souvent impossible d'y faire arriver les voitures". Il propose donc de le déplacer du centre-ville à la "Petite Butte", près de la porte Saint-Jacques, "qui comme promenade n'offre aucune espèce d'agrément". L'architecte voyer Cerneau établit un projet en U, avec deux halles parallèles (hangars orientés nord-sud), longues de 26,50 m, encadrant une place fermée au nord par le logement du concierge et par un escalier donnant accès à la rue Saint-Jacques, située en contre-haut. L'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du département valide l'emplacement et préconise qu'il soit fermé au sud, du côté de la rue de Paris et de la rivière, par un muret et que son entrée y soit marquée par des bornes. De son côté, l'inspecteur général de la Navigation approuve lui-aussi l'emplacement et se félicite que cet aménagement permette de supprimer la grille "dite de Paris" (réputée dater de 1758), "ce qui favoriserait le hallage, le service de la routte de Paris à Gex et la circulation des voitures allant à ce marché". Il ajoute : "cette grille au surplus ainsi que celle qui est sur le pont de la ditte ville pourrait être utilisée pour la fermeture de ce marché. La destruction de ces deux grilles est réclamée depuis longtemps par la marine de l'Yonne, l'occasion de les employer d'une manière utile autant qu'agréable est arrivée". Les deux halles sont bâties en 1818-1819, mais pas sur le modèle représenté sur le plan soumis en décembre 1817 au Conseil des Bâtiments civils (montrant une façade comportant cinq fenêtres séparées par quatre portes).
Le bâtiment du concierge n'ayant pas été réalisé, le maire expose le 7 mai 1820 qu'il faut construire "un vaste bâtiment dont le rez de chaussée serviroit de halle [... avec] au premier étage une vaste salle pour le recrutement et les adjudications publiques". Le conseil municipal valide dans sa séance du 5 mai 1821 la destruction de la porte Saint-Jacques, qui sera masquée par le nouveau bâtiment. Sa conception est confiée à l'architecte auxerrois Emile Leblanc, dont un premier projet est jugé trop coûteux par le conseil le 1er mai 1822. Le deuxième est adopté le 10 octobre 1822 moyennant quelques modifications. Dans sa séance du 7 octobre 1823, le conseil des Bâtiments civils par la voix de son rapporteur Maximilien Joseph Hurtault, venu sur place dans le courant de l'été, propose de placer la nouvelle halle à l'alignement du quai afin de conserver la porte Saint-Jacques. Il critique le projet, trouvant notamment que l'élévation (au sud) "n'est point dans le caractère convenable à un édifice de ce genre" (elle est animée par un avant-corps central avec balcon à l'étage, doté de quatre colonnes ioniques supportant un entablement et un fronton) et propose des modifications. Modifications suffisamment importantes pour qu'il soit considéré comme l'auteur du bâtiment dans le volume 1 du Choix d'édifices publics projetés et construits en France depuis le commencement du XIXe siècle, qui en donne les dessins et montre un bâtiment en retrait de la rue Saint-Jacques, reculé vers le sud pour préserver la porte. Le conseil municipal, dans sa réunion du 16 juin 1824, maintient sa décision de détruire cette porte, la démolition débutant le 16 août suivant.
L'adjudication des travaux de la halle a lieu le 20 juillet 1824 au profit du maître maçon Bachelery. La première pierre est posée le 28 octobre 1824, l'étage de soubassement réalisé en 1825, le rez-de-chaussée surélevé et l'étage carré en 1826. La charpente présente des malfaçons si bien que Leblanc refuse de recevoir les travaux et il faut attendre mars 1827 pour que s'achèvent les réparations et que commence la couverture en ardoises. Toutefois les voûtes du soubassement, décintrées les 6 et 7 octobre 1827, menacent de s'effondrer dès le 8, les murs n'ayant pas une épaisseur suffisante. Le conseil municipal décide de faire appel à un architecte "dont le talent soit reconnu" pour achever la construction. Les voûtes sont démolies et remplacées en 1828 par un plancher soutenu par des piliers, travaux confiés à l'entrepreneur Jubin, de Villeneuve-sur-Yonne. La couverture est terminée début 1828. Un contemporain, Augustin Pérille-Courcelle, décrit alors le bâtiment, encore inachevé (le second oeuvre sera fini à la fin de l'année) : au rez-de-chaussée, une salle de 50 pieds sur 33 occupe les trois travées centrales, encadrée à l'est par le logement du concierge et à l'ouest par "une chambre du Conseil et dépendance". "La grande salle doit servir aux grandes réunions, telles qu'assemblées pour le tirage de recrutement et conseil de révision, adjudication des bois, etc. pour lesquelles la salle de l'Hôtel de Ville se trouve souvent trop petite. On a aussi le projet d'y construire une salle de spectacle déplaçable à volonté."
L'aménagement de cette grande salle est confié en 1829 au Parisien Alexandre Bourla (38 bis rue des Petites Ecurie), auteur de théâtres à Paris (il se dit lui-même "architecte des théâtres du Cirque olympique et du Panthéon"), à Limoges et à Tournai. Il livre avant la fin de l'année un projet, qu'il simplifie dans une deuxième version en avril 1830 (les dessins conservés montrent, curieusement, une élévation sur la rue Saint-Jacques avec avant-corps central, loggia, colonnes doriques et ioniques, fronton sculpté). Ce projet est de nouveau modifié en juillet 1832 "pour restreindre la dépense aux faibles ressources qui nous restent". La scène doit occuper les deux travées orientales, la salle les deux suivantes, la dernière à l'ouest correspondant à un foyer avec cheminée. La salle, au décor d'inspiration pompéienne, comprend des loges d'avant-scène et deux balcons, chacun avec galerie et loges ; le deuxième balcon, en retrait, est partiellement en amphithéâtre. Les travaux, adjugés en novembre 1832 à J. Bourbault et H. Bougault, débutent en décembre. La salle ouvre le 14 juin 1833 pour une représentation de comédiens amateurs et Pérille-Courcelle note sa "nouveauté [...], sa coupe gracieuse, la fraîcheur et le bon goût de ses décors". L'ancienne salle de spectacle, aménagée vers 1822 par un tapissier et "couverte d'un dôme circulaire en toile", est alors délaissée (elle avait une capacité de 400 places, réparties entre l'orchestre et trois galeries). Un petit corps de garde est ajouté à l'est en 1842, sur un dessin de l'architecte d'arrondissement Roblot. Des réparations sont nécessaires dès 1859 : à cette date, la couverture en ardoises est en mauvais état du fait d'une charpente insuffisamment pentue ; elle est donc remplacée à la fin de l'année ou au début de la suivante par une couverture en zinc, sous la surveillance de l'architecte voyer A. Benoît. Le perron sur la rue Saint-Jacques est reconstruit en 1861.
Les deux niveaux du bâtiment (étage de soubassement pour la halle au blé et rez-de-chaussée surélevé pour le théâtre) connaissent des évolutions différentes. En 1884, la municipalité attribue le premier à L'Etoile de l'Yonne, "Société municipale de gymnastique, de tir et de préparation militaire" fondée en 1882, pour y établir son gymnase. Cette association l'occupe toujours en 1926 lorsque la Compagnie d'Entreprises générale d'Electricité Bornhauser, Molinari et Cie (19 bis rue de Pont-Neuf à Poitiers), chargée de l'électrification de la vallée du Vrin, souhaite en louer la travée orientale. Cette société, représentée par l'ingénieur Jean Rapeneau, désire en outre disposer de "la partie du hangar située à l'est et faisant suite à l'atelier des bouilleurs de cru" et être autorisée à construire un bureau dans le prolongement d'un des deux bâtiments existants (le corps oriental et ce bureau ont disparu depuis). L'autorisation est accordée avec obligation de construire une cloison isolant la travée louée des autres.
Pour sa part, le théâtre accueille tournées, représentations et projections cinématographiques. Ainsi, le 10 août 1919, la Ville loue le théâtre à Edmond Galiment, "entrepreneur d'exploitation cinématographique" (24 rue de Trévise, Paris), pour cinq ans "les samedis, dimanches et jours fériés, pour y donner des représentations cinématographiques". Galiment s'engage à installer le chauffage central à vapeur à basse pression et à remplacer les banquettes du parterre par des fauteuils. La Cinématographie française signale en 1920 l'existence d'un Cinéma-Pathé au théâtre municipal. En 1931, l'établissement est présenté comme Théâtre municipal Artistic-Cinéma par son directeur, Raymond Besnard (demeurant 136 boulevard Exelmans à Paris et également présent à Sens avec l'Eden Casino). Besnard le modernise cette année-là, "la nouvelle exploitation parlante aboutissant au triplement des dépenses des saisons précédentes". Dans cette salle de 450 places, il y a trois projections par semaine et un certain nombre de "tournées de comédies, vaudevilles ou revues choisies avec soin". Besnard attire l'attention de la municipalité sur son "état de vétusté que la troupe, pendant la guerre, a accentué". Il demande des réparations, auxquelles il s'engage à contribuer pour moitié. Un projet est dressé par l'architecte parisien Marcel Bourgeon, de l'agence Lacourrege et Cartron (96 avenue des Ternes), qui semble à ce moment-là s'établir à son compte (associé avec Marcel Dumontant ?). Le devis rédigé le 21 mai 1931 mentionne : réfection du rez-de-chaussée de la salle avec démolition des avant-scènes, des loges, des cloisons en bois, du plancher, ouverture de baies, réfection du proscenium, construction d'un nouveau plancher et "d'un bas flanc de 1.30 hauteur au fond de la salle (bois de réemploi)" pour séparer l'orchestre du promenoir ; dans le hall remplacement de l'escalier en bois par un en béton armé revêtu de marbre, destruction de cloisons, création d'un tambour d'entrée et sol en granito ; réfection partielle des peintures, "cadre de scène, aménagement de rideau de scène et de l'écran", éclairage. Le projet est complété en 1932, avec notamment la réfection du plancher de la scène et des loges d'acteur, le montant passant de 100 000 F à 145 347 F. Un petit corps de bâtiment à structure en pan de fer et hourdis de briques creuses est prévu contre le mur est, supporté par des poutres métalliques et accueillant le bureau du directeur au premier niveau et au-dessus une cabine (en triple poste ?) pour projection depuis l'arrière de l'écran. La validation par le conseil municipal le 3 août rappelle "que les vieilles peintures faisant le décor intérieur de la salle ne devront pas être endommagées". Adjugés le 26 septembre (les lots maçonnerie, menuiserie et serrurerie à l'entreprise Henri Claustrat, 16 rue de Steinkerque à Paris), les travaux comprennent aussi le chauffage (par la Scop La Laborieuse, 24 place du Forum à Reims) et la fourniture de 293 fauteuils (par la fabrique Abel Motté, 6 bis passage du Bureau et 168 rue de Charonne, à Paris). Ils sont achevés avant la fin de l'année, la réception provisoire ayant lieu le 30 janvier 1933. Signalée en 1942 comme équipée pour la projection en 35 mm, la salle semble perdre ses décors à la fin des années 1950. En 1973, le site accueille toujours les projections du cinéma Artistic (qui est signalé exploité par la Société Cinéma et Spectacles dirigée par J. Tourte, comme ce sera encore le cas en 1980 avec la précision : "Fonctionne également en substandard") ; il a conservé le bâtiment en bois de l'ancienne halle occidentale, qui sert d'entrepôt municipal, et "un agréable jardin y a été aménagé voici quelques mois".
La rénovation du bâtiment est de nouveau à l'ordre du jour dans la décennie 1980. En 1980, le cabinet d'architectes Davy et Zanetta (8 avenue Gambetta, à Joigny) établit un projet pour transformer l'étage de soubassement en "Foyer des Anciens". Il prévoit l'aménagement de cinq salles, d'une cuisine et d'un bloc sanitaire, ainsi que la modification de la chaufferie. Les travaux ont lieu en 1981 et le local rénové est inauguré le 10 février 1982. La toiture en zinc est remplacée par une couverture en ardoises, sous la surveillance du cabinet d'architecture Gérald Anceaux (4 rue de la Passerelle, à Aillant-sur-Tholon). Le 6 février 1981, le conseil municipal avait demandé l'étude de la restauration du théâtre à Camille Demangeat, scénographe domicilié à Beaujard, commune de Villeneuve-sur-Yonne. Le projet est confié à l'architecte Didier Michelon (1 rue de la Bertauche, à Sens) qui rédige le 12 juin 1987 un avant-projet sommaire pour une salle de conférence et de projection de 200 places (la scène étant maintenue pour les conférences) et un autre le 15 février 1988 pour la réfection des façades avec suppression du corps d'entrée des années Trente (suppression réalisée). Le projet évolue en 1990 vers une réhabilitation lourde (7 millions de F HT) ne conservant que les murs et la toiture pour installer un auditorium de 250 places, à gradins, dont l'entrée et la cabine de projection sont reportées à l'ouest. L'avant-projet sommaire de mai 1992 adopté, les travaux sont effectués en 1994 et 1995 (le gros oeuvre par la Sarl Moresk), et la salle Claude Debussy est inaugurée le 27 avril 1996. Elle a profité du classement fin 1991 de Joigny en ville d'art et d'histoire et de la volonté de la municipalité, en 1992, de relancer le cinéma (celui des Ducs de Bourgogne ayant fermé en juillet 1988). Elle accueille en effet des projections (argentiques avec un Kinoton FP 30D puis numériques à partir de 2014) jusqu'à l'ouverture du cinéma Agnès Varda en 2016 et encore, outre les concerts, des pièces de théâtres (soit en moyenne 25 spectacles par an, d'octobre à mai). Du fait de sa bonne acoustique, elle sert également de studio d'enregistrement.
Période(s)
Principale :
  • 1er quart 19e siècle
  • 2e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 3e quart 19e siècle
  • 2e quart 20e siècle
  • 4e quart 20e siècle
Date(s)
1824 : daté par source
Auteur(s) & personnalité(s)

Cerneau. Arpenteur-géomètre à la fin du 18e siècle et sous l'Empire. Architecte voyer de Joigny en 1817.

Date de naissance : 26/01/1799 - date de décès : 1870 ou 1871

Leblanc, Emile (1799-1870 ou 1871). Architecte du département de l'Yonne en 1842. Architecte en chef du château de Versailles en 1848 et 1849 puis du château de Compiègne.

Date de naissance : 08/06/1765 - date de décès : 02/04/1824

Hurtault, Maximilien Joseph (1765-1824). Elève de Richard Mique et grand prix de Rome en 1797. Architecte au château de Fontainebleau et architecte de la ville de Paris en 1801. Elu membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1819. Inspecteur général des Bâtiments civils.(Sources : https://data.bnf.fr/fr/15107969/maximilien_joseph_hurtault/, http://cths.fr/an/savant.php?id=124209 et https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Joseph_Hurtault)

Date de naissance : 15/09/1792 - date de décès : 1850

Bourla, Benoît Alexandre (1792-1850). Issu d'une famille d'architectes : fils de Jean Bruno Alexandre Bourla (vers 1751-1813), neveu de Pierre Bruno Bourla (1783-1866), petit-fils de Jean Bruno Joseph Bourla (?-1816). Admis à l'école des Beaux-Arts de Paris le 15 mai 1811. Architecte spécialisé dans la construction des théâtres (Joigny, Limoges, Tournay, Paris : le Cirque Olympique 1826-1828, le Panthéon 1832, la Gaîté 1835), salles de spectacle et salles des fêtes (Paris). Auteur de projets (non réalisés) de théâtres incombustibles au Havre et à Alger.(Source : https://agorha.inha.fr/ark:/54721/9c75905e-fd56-415e-8056-8887adea61c8)

Bourgeon, Marcel. Architecte à Paris en 1931. Membre de l'agence Lacourrege et Cartron (96 avenue des Ternes), il semble s'associer avec Marcel Dumontant. Etabli au 7 boulevard de Dixmude (et auparavant au 2 ou au 9 rue Frédéric Bastiat).

Davy et Zanetta Architectes. 8 avenue Gambetta à Joigny, en 1980. Cabinet réunissant Dominique Davy, architecte urbaniste, François Davy, architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux, et Robert Zanetta, assistant. Se dit le successeur du cabinet Moreau et Devertu, 262 rue Saint-Jacques à Paris.

Michelon, Didier. Architecte à Sens (1 rue de la Bertauche en 1988, 5 boulevard Maupéou en 1994).

Description


Le bâtiment en pierre de taille comporte un étage de soubassement (halle au blé), un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré (théâtre), ainsi qu'un comble. Le soubassement comporte 12 piliers (disposés en 3 lignes de 4) et se poursuit au nord par une cave voûtée en berceau plein-cintre, passant sous la terrasse et la chaussée (servant autrefois à l'évacuation des eaux ?). La salle avait à l'origine un plan en U, avec deux balcons et des loges d'avant-scène, et elle était accompagnée de deux foyers pour le public. Rectangulaire, elle est actuellement en gradins, avec régie son et lumière au-dessus de l'accueil à l'ouest et loge d'acteur à l'est. Les dessertes sont assurées par deux escaliers extérieurs en maçonnerie (un escalier droit à l'ouest pour joindre l'étage de soubassement et un escalier symétrique au nord, en façade, pour gagner la terrasse surélevée, aussi accessible par un ascenseur destiné aux handicapés dans l'angle nord-ouest) et deux autres récents en béton à l'intérieur. Le bâtiment est coiffé d'un toit à croupes à égouts retroussés couvert d'ardoises. Il se poursuit à l'est par l'ancien corps de garde (chaufferie actuelle) contre lequel s'adosse l'ancienne cabine de projection sur deux niveaux (pan de fer et briques creuses enduites) ; ces deux corps sont surmontés chacun d'un toit à croupe métallique. La halle (hangar) au sud-ouest est en pan de bois, avec charpente en bois apparente, toit à croupe au sud et pignon couvert au nord, tuiles mécaniques.
Murs :
  • calcaire
  • bois
  • fer
  • brique creuse
  • pierre de taille
  • pan de bois
  • pan de fer
  • enduit
Toit :
  • ardoise
  • tuile mécanique
  • métal en couverture
Etages :
  • étage de soubassement
  • rez-de-chaussée surélevé
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Couvrement :
  • voûte en berceau plein-cintre
Elévation :
  • élévation à travées
Couvertures :
  • toit à longs pans, croupe
  • toit à longs pans, pignon couvert
Escalier :
  • escalier de distribution extérieur, escalier symétrique, en maçonnerie
  • escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
  • escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
  • escalier dans-oeuvre, escalier droit, en maçonnerie
Autre :
  • ascenseur

Source(s) documentaire(s)

  • Archives municipales de Joigny : 1 M 2 Halle aux grains. 1816-1927.
    Archives municipales de Joigny : 1 M 2 Halle aux grains. 1816-1927.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 1 M 2
  • Archives municipales de Joigny : 1 M 23 Halle aux grains. 1980.
    Archives municipales de Joigny : 1 M 23 Halle aux grains. 1980.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 1 M 23
  • Archives municipales de Joigny : 3 M 2 Théâtre. 1859-1934.
    Archives municipales de Joigny : 3 M 2 Théâtre. 1859-1934.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 3 M 2
  • Archives municipales de Joigny : 14 W 5 Ancien cinéma, salle de théâtre, salle Claude Debussy. 1980-1996.
    Archives municipales de Joigny : 14 W 5 Ancien cinéma, salle de théâtre, salle Claude Debussy. 1980-1996. 5 boîtes.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 14 W 5
  • Archives municipales de Tonnerre : 7 M. Théâtre. An XI-1922.
    Archives municipales de Tonnerre : 7 M. Théâtre. An XI-1922.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Tonnerre - Cote du document : 7 M
  • La salle Debussy à Joigny. Présentation [notice technique]. Mars 2018
    La salle Debussy à Joigny. Présentation [notice technique]. Mars 2018. [4] p. : ill. 30 cm.
  • Plan des bâtimens, hallages, places & du marché à blé de Joigny projeté sur le terrain de la Petite Bute […] 18 avril 1817.
    Plan des bâtimens, hallages, places & du marché à blé de Joigny projeté sur le terrain de la Petite Bute […] Dessin (plume, lavis), par Cerneau. Joigny le 18 avril 1817. 81 x 38 cm, sans éch.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : Portefeuille de plans 4030
  • Elévation de la partie de hâlle à construire dans la ville de Joigny. Décembre 1817.
    Elévation de la partie de hâlle à construire dans la ville de Joigny. Dessin sur calque (plume), s.n. [par l'architecte Cerneau ?]. Décembre 1817. 1/100.
    Lieu de conservation : Archives nationales, Paris - Cote du document : F/21/1908
  • [Plans, coupes et élévations]. S.d. [1823-1824].
    [Plans, coupes et élévations]. Dessin imprimé, par l'architecte Hurtault. S.d. [1823-1824]. Publiés dans : Gourlier, Charles ; Biet, J.-E. ; Grillon, Edme Jean-Louis ; Tardieu, Eugène. Choix d'édifices publics projetés et construits en France depuis le commencement du XIXe siècle. Vol. 1. Paris : Louis Colas, 1837, Edifices mixtes, pl. 5-6.
  • Dept de l'Yonne. Hâlle à Joigny. Avril 1824.
    Dept de l'Yonne. Hâlle à Joigny. Dessin sur calque (plume), s.n. [par l'architecte Hurtault]. Avril 1824. Sans échelle. Porte la date octobre 1823 sur la jaquette.
    Lieu de conservation : Archives nationales, Paris - Cote du document : F/21/1908
  • Théâtre de la ville de Joigny [élévations et coupes]. S.d. [1829-1830].
    Théâtre de la ville de Joigny [élévations et coupes]. Dessin (plume, lavis) sur papier collé sur carton, par l'architecte A. Bourla. S.d. [1829-1830]. 1/100.- Elévation générale côté de la place St Jacques. N° 6. (G/82/89/2008-039060)- Coupe sur la longueur de la salle. N° 7. (G/82/89/2008-039062)- Coupe sur la largeur au droit de l'avant-scène, Coupe sur la largeur au droit des loges [et] Détail du plafond. N° 8. (G/82/89/2008-039064)- Coupe du théâtre ajusté en salle de bal [et] Coupe du théâtre ajusté en salle de vente. N° 9. (G/82/89/2008-039061)- Détail pris au droit de l'avant-scène [et] Détail pris au fond de la salle. N° 10. (G/82/89/2008-039063)- Détail des frontons. (G/82/89/2008-039065)
    Lieu de conservation : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, Charenton-le-Pont - Cote du document : G/82/89/2008-039060 à G/82/89/2008-039065
  • Ville de Joigny. Construction de la salle de spectacle [plans]. 1832.
    Ville de Joigny. Construction de la salle de spectacle [plans]. Dessin (plume, lavis), par A. Bourla. 1832. 1/33.- Plan et détails du rez-de-chaussée. 65 x 99 cm. - Rez de chaussée. Pour le menuisier. 49 x 61 cm. - Détails du rez de chaussée. Pour le charpentier. 50,5 x 62,5 cm. - Détails de la scène. Pour le menuisier machiniste. 50,5 x 47 cm. - Plan du 1er étage comprenant 1ères loges de face, 1ères loges de côté, 1ère galerie, balcon, 1ères loges d'avant-scène. 61,5 x 99 cm. - Plan du 1er étage. 64,5 x 99 cm. - [1er étage : loges et banquettes]. Pour le menuisier. 49 x 62,5 cm. - Détail du 1er étage. Pour le charpentier. 50 x 64 cm. - Plan du 2e étage, amphithéâtre et 2e avant-scène. 61,5 x 99 cm. - Plan et détails du 2e étage. 61,5 x 98 cm. - [2e étage : loges et banquettes]. Pour le menuisier. 47 x 63,5 cm. - Détail du 2e étage. Pour le charpentier. 51 x 47 cm.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : Portefeuille de plans 4030
  • Ville de Joigny. Construction de la salle de spectacle [coupes]. 1832.
    Ville de Joigny. Construction de la salle de spectacle [coupes]. Dessin (plume, lavis), par A. Bourla. 1832. 1/33.- Coupe générale sur la longueur de la salle. 38,5 x 55 cm. - Coupe sur la longueur de la salle. Pour la Ville de Joigny. 31 x 47 cm. - Coupe générale sur la longueur de la salle. Pour le menuisier. 39 x 47 cm. - Coupe générale sur la longeur [sic] de la salle. Pour le charpentier. Dessin (plume, lavis, crayon de papier). 39 x 52,5 cm. - Coupe de la salle en regardant les 1ères loges. 38,5 x 50 cm. - Coupe sur la largeur de la salle. Pour la Ville de Joigny. 35,5 x 47 cm. - Coupe de la salle en regardant les 1ères loges. Détails pour le menuisier. 36,5 x 50 cm. - Coupe de la salle en regardant les 1ères loges. Pour le charpentier. 36,5 x 54,5 cm. - Coupe sur la largeur de la salle côté du rideau. Pour la Ville de Joigny. 48 x 60,5 cm. - Coupe prise au droit de l'avant-scène. Pour le menuisier. 38,5 x 53 cm. - Coupe prise au droit de l'avant-scène. Pour le charpentier. 41 x 54,5 cm. - Coupe de la partie théâtrale prise sur la hauteur [avec dessin des machines]. Pour le menuisier machiniste. 64,5 x 50 cm, sans éch. [1/33 ?]. - Coupe de la partie théâtrale prise sur la hauteur. Pour le charpentier. Dessin (plume, lavis, crayon de papier). 63,5 x 49,5 cm, sans éch. [1/33 ?].
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : Portefeuille de plans 4030
  • [Plan et coupes de la charpente]. S.d. [1859 ?].
    [Plan et coupes de la charpente]. Dessin (plume), s.n. [par l'architecte voyer A. Benoît ?]. S.d. [1859 ?]. 55,5 x 43,5 cm, sans éch.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : Portefeuille de plans 4030
  • Plan et élévation de la passerelle [à établir contre le mur ouest pour aménager une issue de secours]. S.d. [1899].
    Plan et élévation de la passerelle [à établir contre le mur ouest pour aménager une issue de secours]. Dessin (plume, lavis), s.n. S.d. [1899]. 40 x 31 cm, 1/50.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 3 M 2
  • Théâtre municipal. Transformations. 18 mai 1931.
    Théâtre municipal. Transformations. Dessin (tirage), par les architectes Marcel Dumontant et Marcel Bourgeon. Paris le 18 mai 1931. 1/50.- Plan du rez-de-chaussée. 55,5 x 75 cm.- Coupes. 55 x 75 cm.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 3 M 2
  • Théâtre municipal. Transformations. 26 juin 1932.
    Théâtre municipal. Transformations. Dessin (tirage), par l'architecte Marcel Bourgeon. Paris 26 juin 1932. 1/50.- Etat actuel. Plan du rez-de-chaussée. 25 juin 1932. 54,5 x 75 cm.- Cabine et bureau. Planche de détail. 41 x 63,5 cm.- Coupes. 55,5 x 75 cm.- Détails de menuiseries. 54,5 x 75 cm. Sans échelle.- Façade. 55 x 75 cm.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 3 M 2
  • Projet d'aménagement de l'ancienne halle aux grains. Mai-juin 1980.
    Projet d'aménagement de l'ancienne halle aux grains. Dessin (tirage), par le Cabinet Davy et Zanetta Architectes (8 avenue Gambetta, Joigny). Mai-juin 1980. 1/50.- Plans - coupes. APD.DCE. 1. 60,5 x 170 cm.- Façade. 55,5 x 104 cm.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 1 M 23
  • [Façade antérieure du théâtre, de trois quarts droite]. S.d. [1988].
    [Façade antérieure du théâtre, de trois quarts droite]. Photographie en couleur, s.n. S.d. [1988]. 3 tirages.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 14 W 5
  • Réaménagement de l'ancien théâtre. Etat actuel. 17 mai 1988.
    Réaménagement de l'ancien théâtre. Etat actuel. Dessin (tirage), par l'architecte Didier Michelon. 17 mai 1988. 1/50.- Façade nord. RT 87_355_008. 44 x 105 cm.- Façade sud. RT 87_355_009. 54 x 105 cm.- Pignons. RT 87_355_010. 54 x 126 cm.
    Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, Joigny - Cote du document : Dossiers de protection. Halle aux Grains
  • Réaménagement de l'ancien théâtre. APD. 18 mai 1988.
    Réaménagement de l'ancien théâtre. APD. Dessin (tirage), par l'architecte Didier Michelon. 18 mai 1988. 1/50.- Plan R.d.C. RT 87_355_011. 47,5 x 100 cm.- Plan R + 1. RT 87_355_012. 40 x 61,5 cm.- Façade nord. RT 87_355_013. 43,5 x 103 cm.- Pignons. RT 87_355_014. 54 x 125,5 cm.
    Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, Joigny - Cote du document : Dossiers de protection. Halle aux Grains
  • Réaménagement de l'ancien théâtre. Plans - coupes - façades. Etat des lieux. 6 décembre 1992.
    Réaménagement de l'ancien théâtre. Plans - coupes - façades. Etat des lieux. Dessin (tirage), par l'architecte Didier Michelon. 6 décembre 1992. 72 x 118,5 cm, 1/100.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 14 W 5
  • Réaménagement de l’ancien théâtre [plan et coupes]. Septembre 1994.
    Réaménagement de l'ancien théâtre [plan et coupes]. Dessin (tirage), par l'architecte Didier Michelon. Septembre 1994. 1/50.- Plan RdC 0.00. 67,5 x 121,5 cm.- Coupe 1. 67,5 x 113,5 cm.- Coupes 2-3. 68 x 118,5 cm.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 14 W 5
  • Base Conbavil. Dépouillement analytique des procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils (1795-1840).
    Base Conbavil. Dépouillement analytique des procès-verbaux des séances du Conseil des Bâtiments civils (1795-1840). Base accessible sur le site de l'Institut national d'Histoire de l'Art : https://www.inha.fr/fr/ressources/outils-documentaires/conseil-des-batiments-civils-conbavil.html
  • Michelon, Didier. Salle de spectacles Debussy à Joigny [en ligne]. Septembre 2022.
    Michelon, Didier. Salle de spectacles Debussy à Joigny [en ligne]. Septembre 2022 [consultation du 9 décembre 2022]. Accès internet : https://www.caue-observatoire.fr/ouvrage/salle-de-spectacles-debussy-a-joigny
  • Annuaire du cinéma Bellefaye
    Annuaire du cinéma Bellefaye. Paris : Bellefaye, 1948-2015.Titres :Annuaire du cinéma. [1948]-1963.Annuaire du cinéma et télévision. 1964-1985Annuaire du cinéma, télévision, vidéo. 1986-2005.Annuaire du cinéma et de l'audiovisuel. 2006-2015.Numérique à partir de 2016.
  • Annuaire général de la Cinématographie et des Industries qui s'y rattachent
    Annuaire général de la Cinématographie et des Industries qui s'y rattachent. Paris : Cinémagazine, 1922-...Suite de : Almanach du Cinéma. Paris : Cinémagazine-édition, 1922-1924.
  • Annuaire Général du Spectacle en France. 1942-1943.
    Annuaire Général du Spectacle en France. 1942-1943. [Paris] : [Impr. spéciale des Guides du Commerce de Paris], 1943. 1052 p. : ill. ; 25 cm.
  • Bolzinger, J. Une Maison des Jeunes et de la Culture en 1833 au Théâtre de Joigny. 1973.
    Bolzinger, J. Une Maison des Jeunes et de la Culture en 1833 au Théâtre de Joigny. L'Echo de Joigny, n° 11, 1973, p. 15-18 : ill.
  • Breuillet, François. Les grilles de la halle au blé, témoins de la circulation à Joigny. 1970.
    Breuillet, François. Les grilles de la halle au blé, témoins de la circulation à Joigny. L'Echo de Joigny, 1970, n° 1, p. 6-7 : ill.
  • David de Pénanrun, Louis-Thérèse ; Roux, François ; Delaire, Edmond Augustin. Les architectes élèves de l'École des beaux-arts (1793-1907). 2e éd. 1907.
    David de Pénanrun, Louis-Thérèse ; Roux, François ; Delaire, Edmond Augustin. Les architectes élèves de l'École des beaux-arts (1793-1907). 2e éd. Paris : Librairie de la Construction moderne, 1907. [1 f.]-XII-484 p. ; 25 cm.
  • Gourlier, Charles ; Biet, J.-E. ; Grillon,Edme Jean-Louis ; Tardieu, Eugène. Choix d'édifices publics projetés et construits en France depuis le commencement du XIXe siècle. 1825-1850.
    Gourlier, Charles ; Biet, J.-E. ; Grillon, Edme Jean-Louis ; Tardieu, Eugène. Choix d'édifices publics projetés et construits en France depuis le commencement du XIXe siècle. Paris : Louis Colas, 1825-1850. 3 vol. : tout en ill. ; in fol. Vol. 1 : 1825-1836. 1837 ; vol. 2 : 1837-1844. 1847 ; vol. 3 : 1845-1850. 1851.
  • Hugonnet-Berger, Claudine ; Maulmin, Pascale de ; Sonnet, Bernard. Théâtres en Bourgogne : architectures du spectacle 1800-1940. 1996.
    Hugonnet-Berger, Claudine ; Maulmin, Pascale de ; Sonnet, Bernard. Théâtres en Bourgogne : architectures du spectacle 1800-1940 / Service régional de l'Inventaire général, Direction régionale des Affaires culturelles de Bourgogne ; photogr. Michel Rosso ; carte Alain Morelière. Dijon : Direction régionale des Affaires culturelles, 1996. 28 p. : ill. ; 23 cm. (itinéraires du Patrimoine ; 124).
  • Pérille-Courcelle, Augustin. Journal ou Annales sur Joigny. 1822-1833. S.d. [1844].
    Pérille-Courcelle, Augustin. Journal ou Annales sur Joigny. 1822-1833. [L'auteur], s.d. [1844]. Manuscrit.
    Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, Joigny
  • Pinon, Pierre. Une ville s'équipe : Joigny sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. 1986.
    Pinon, Pierre. Une ville s'équipe : Joigny sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Dans : Archéologie, histoire et folklore du nord de l'Yonne : actes du 56e congrès de l'Association bourguignonne des Sociétés savantes, Villeneuve sur Yonne, 31 mai - 2 juin 1985. Villeneuve-sur-Yonne : Amis du Vieux Villeneuve, 1986.
  • Urbamedia. Création d'un cinéma à Joigny (Yonne). Etude de marché. 1989.
    Urbamedia. Création d'un cinéma à Joigny (Yonne). Etude de marché. Paris : Urbamedia, mai 1989. 44 p. ; 30 cm.
    Lieu de conservation : Archives municipales, Joigny - Cote du document : 14 W 5
  • Bouchier, Thierry (témoignage oral)
    Bouchier, Thierry. Directeur des affaires culturelles et du conservatoire de Joigny.

Informations complémentaires


Augustin Pérille-Courcelle, né en 1775, deuxième adjoint en 1835 et bibliothécaire municipal jusqu'à sa mort en 1846, est l'auteur en 1844 d'un Journal ou Annales sur Joigny qui couvre la période de 1795 à 1845.
La transcription suivante, dont l'orthographe a été corrigée, est tirée d'un document rédigé pour la confection d'un dossier de protection de la halle au blé au titre des Monuments historiques.

Année 1824. P. 8.
Du 16 août, lendemain de la Vierge, on a commencé la démolition de la Porte St Jacques. Cette démolition étant jugée indispensable pour la construction du bâtiment de la Halle du Marché au Bled.
On n’a d’abord abattu que la Tour du Midi et le Portail et, en même temps, on a creusé les fondations dudit bâtiment, dont la première pierre a été posée par Mr Chaudot, maire, le 28 octobre 1824. Cette première pierre est une forte pierre de taille dans laquelle les ouvriers ont pratiqué un trou carré dans lequel ont été placées des pièces de monnaie du temps, une médaille indicative de la mort de Louis 18, une autre de l'avènement de Charles X et une plaque portant le nom du maire sous qui l'édifice est érigé, celui de l'architecte qui en a dressé le plan et ceux des ouvriers adjudicataires de la construction. Ce sont tous des maîtres-maçons de Joigny associés, sçavoir : Feneux, Bachelery, Champeaux et Mauny.
Cette pierre est placée à l’angle oriental de face, au sud-est. Sa superficie est au plus à deux pieds, au-dessous du niveau du sol du marché. Les fondations dans tout le pourtour de l'édifice n'ont pas plus de 4 pieds de profondeur, le bon terrain, fond de craiasse, étant à peu près au niveau du sol, à l'exception de ce qui formait le fossé de la ville fait en V, où on a trouvé des terres rapportées jusqu'à 15 pieds de profondeur. Il faut observer que le sol de ce marché, pour être mis au niveau du quai, a d'abord été baissé de 5 à 6 pieds, il y a 4 ou 5 ans. Cet emplacement, en comblant le fossé, avait été, lors de la construction du quai, converti en promenade plantée d'arbres, on l'appelait "la Petite Butte". Je l'ai vue dans mon enfance, bien soignée, fermée de barrières et de tourniquets et fréquentée. Le peuple ensuite y a dansé les dimanches et fêtes ; puis elle avait été abandonnée. On y montait du côté du quai et on y descendait du côté de la Porte St Jacques par des rampes en pentes douces à peu près égales.
Dans le reste de l'automne 1824 on a monté les fondations jusqu'au niveau du sol.
Dans le courant de 1825 on a monté tout l'édifice jusqu'au-dessus des cintres de la Halle et à la naissance des voûtes.
 Année 1826. P. 24.
Dans le courant de 1826, l’édifice de la Halle qui était resté à la fin de l’année à la naissance de la voûte du bas, a été achevé dans toute son élévation maçonnique. On a commencé la pose de la charpente de la toiture et la couverture devait être finie avant l’hiver. Mais l’architecte ayant trouvé défectueuses différentes parties de cette charpente, et n’ayant pas voulu les recevoir, l’ouvrage est resté en suspens. Les difficultés devinrent même telles entre l’architecte et les entrepreneurs qu’il devait être procédé à la réadjudication de cette partie à leur folle enchère, mais l’administration considérant que ces entrepreneurs qui sont tous des maîtres-maçons et charpentiers de la ville, seront loin de bénéficier sur leur entreprise, les a admis, avant de procéder à cette réadjudication, à la réparation des parties défectueuses, ce qu’ils ont accepté. En mars 1827, cet ouvrage a été achevé, et il a été travaillé de suite à la couverture en ardoises.
Le travail de cette campagne avait présenté un atelier considérable. Les matériaux occupaient une grande étendue sur le sol de la promenade en face. Quand on a été au niveau de l'étage supérieur qui se présente du côté nord, les entrepreneurs au lieu de monter les matériaux au moyen d'échelles et de grues, imaginèrent d'établir un immense pont en fortes planches dont un bout s'appuyait sur le dernier étage et l'autre posait sur le haut de la promenade, de manière que les matériaux arrivaient par une pente douce, tandis que le dessous de ce pont restait libre pour la circulation des habitants entrants et sortants de la ville.
Année 1827. P. 78-80.
La couverture en ardoise de la halle ayant été achevée au commencement de cette année, on s’est occupé de la voûte, ce qui avec le grattage et ragréage de tout l’extérieur a fait tout l’ouvrage de la campagne de 1827.
Cette voûte, dans la construction de laquelle il était entré des matériaux extrêmement pesants et qu’on ne voyait pas sous ses cintres, était achevée depuis environ trois mois, lorsqu'aux 6 et 7 octobre 1827 on jugea à propos de la décintrer. L'architecte avait assisté à ce décintrement et rien d'abord n'avait bougé, le premier effort de la voûte ayant été retenu par les liens de fer que, par précaution, l’architecte avait déterminé M. le Maire à faire mettre d'un travers à l'autre du bâtiment, de chaque côté de chaque chaîne principale de cette voûte pour empêcher l'écartement. Mais le 8 au matin, une heure environ après le départ de l'architecte qui s'en était allé à peu près tranquille sur l'effet de la voûte. Les écrous dans les barres transversales incrustées dans les faces extérieures du bâtiment ayant lâché, il s’établit immédiatement une poussée de plusieurs pouces sur le mur de façade du Midi. A la manifestation de ce sinistre, les entrepreneurs se sont hâtés d'étayer de toutes parts et ont fait courir après l'architecte.
Ce fâcheux événement a excité la sollicitude de toute la ville qui prenait intérêt à cette construction communale si importante, dont la dépense s'élevait déjà à près de 100.000 frs et qu'on a craint d'abord qu'il ne fallut recommencer en grande partie. On a pensé aussi d'abord que ce désastre provenait seul de la faute de l'architecte qui n'avait pas proportionné la force de ses piliers avec la coupe et la charge de la voûte qui était trop plate, défaut dont les effets avaient été prévus par les ouvriers-entrepreneurs et auxquels l'architecte avait cherché à remédier par ses liens de fer, mais il paraît qu'il doit être attribué aux dérangements faits par l'administration à Paris au plan de l'architecte, malgré ses observations.
Mai 1827 démolition de la porte St Jacques. P. 84.
On a enlevé une certaine quantité de terre en demi-cercle à l'extrémité de la promenade des fossés de l'ouest, en face de la nouvelle Halle pour établir une petite place de cette forme, en cet endroit, ce qui a pris quelques arbres de cette extrémité. On a dû en même temps niveler et ragréer le sol de cette partie de la promenade qui, quoique planté le premier, était resté brut et incommode. Les allées ont été foncées avec les débris des démolitions recouverts des vieux mortiers pilés provenant de la porte St Jacques et du mur qui descendait au midi entre les maisons et la Halle. A ce moyen, cette partie doit être praticable en toutes saisons pendant longtemps. Elle avait servi l’année dernière aux tailleurs de pierres. Ils en occupaient un espace considérable. En arrangeant ces allées, on a en même temps redressé la direction du ravin qui conduit les eaux à l’arcade qui passe sous la Halle.
Année 1828.  P. 112-114.
L’accident arrivé à la voûte de la Halle ayant été après examen jugé irrémédiable, il a fallu la démolir tout à fait et renoncer à la reconstruire. On a dû alors se déterminer à la remplacer par un plancher posé sur des doubles arcades, partant de chaque jambage des ouvertures de face et soutenue par 3 rangs de quatre piliers chacun, dont un rang au milieu et les 2 autres appuyés en contrefort tant contre ces 3 jambages du devant, que contre la partie correspondante du mur du fond.
L'adjudication de ces nouveaux travaux s'est faite le … 182. auprès de … mais ce ne sont pas nos maîtres-maçons qui s'en sont chargés cette fois. Trop maltraités dans leur première entreprise, ils ont laissé aller celle-ci, quoique de moindre entreprise, à un Sieur Jubin, entrepreneur à Villeneuve-le-Roi. Celui-ci a exécuté et achevé ces travaux ainsi que les carrelages, cloisons et distributions intérieures du haut dans le courant de 1828.
Les bois du plancher ont été fournis par le Sr Subra, g[en]dre Barat, charpentier à Joigny. Cet ouvrage paraît solide et bien fait, quoique j'ai vu avec surprise faire porter des poutres sur les clés des arcades et les piliers qu'une voûte devait éviter ne paraissent pas faire un mauvais effet. Dès que les visiteurs ne doivent pas entrer sous la Halle, ils ne nuisent pas à l'emplacement et peuvent même servir à masquer des divisions et des points de reconnaissance entre les particuliers.
La grande salle supérieure a 50 pieds de long sur 33 de large. Elle occupe les 3 croisées du milieu de la façade. Les deux autres croisées à chaque extrémité éclairent les pièces qui sont à chaque bout de la grande salle. Ces pièces doivent former au levant principalement le logement du concierge et au couchant une chambre de Conseil et dépendances.
La grande salle doit servir aux grandes réunions, telles qu’assemblées pour le tirage de recrutement et conseil de révision, adjudications de bois, etc. pour lesquelles la salle de l'Hôtel de Ville se trouve souvent trop petite. On a aussi le projet d’y construire une salle de spectacle déplaçable à volonté.
 Année 1829. P. 142-144.
Lors de la construction de la Halle, on n’avait pas cru pouvoir se dispenser de laisser passer les eaux venant des fossés supérieurs de la ville et passant sous l’arcade formant pont en avant des Tours de la Porte St Jacques. On avait en conséquence ouvert dans le mur nord de la Halle une petite arcade correspondant à la première. Mais lorsqu’on eut commencé à tenir le marché sous cette Halle, l’incommodité et les inconvénients de ce ruisseau boueux qui la traversait se firent vivement sentir. Alors on se détermina à condamner ce passage et à en ouvrir un nouveau pour conduire les eaux le long extérieur du mur oriental de la Halle et les ramener en tournant à l’angle de ce mur dans le ruisseau pavé qui va les décharger par une cascade, comme dans la partie supérieure sous l’arcade qui traverse le quai, pour les verser dans la rivière. Pour ouvrir ce nouveau passage, on n'a pas pour cela détruit l'ancienne arcade, on s’est contenté de la fermer à son extrémité nord de sorte qu'elle peut servir de cave à la Halle, la petite arcade neuve en faisant l'entrée.
Ensuite on a construit en briques une nouvelle arcade parallèle à la première, plus allongée et plus rapprochée de la ville. Elle a ... pas de longueur et se trouve précisément à l’emplacement qu'occupaient les tours de la Porte qui faisaient saillie demi-circulaire en avant des murs de la ville.
Après avoir comblé le ravin que les eaux s'étaient fait pour arriver à l'ancienne arcade dans les terres dont on avait jugé à propos de remplir un long espace du fossé supérieur pour préserver la Petite Butte, lorsqu'on la créa, du passage de ces eaux, obstacle qu'elles avaient surmonté à la suite d'un violent orage en 1786 ou 1788.
On a formé un nouveau canal plus rapproché des murs de la ville pour diriger les eaux sous la nouvelle arcade. On a pavé et pierré en cassis ce nouveau canal dans une longueur de ... pas pour empêcher les eaux de raviner encore cette partie. C'est ce qui serait également bien nécessaire de faire à la chute de ces eaux descendant de la collinière dans le fossé de la Porte du Bois.
L'élargissement qu'on a donné au-devant de l'entrée de la ville en face du derrière de la Halle, en remontant le mur qui masque la chute des eaux sous la nouvelle arcade, en rasant celui qui s'élevait sur l'extrémité nord de l'ancienne, en enlevant encore et ce carrément, une partie des terres de la promenade supérieure qui avaient été coupées en demi-cercle en 1827, et les réparations et rajustements qu'on a faits aux maisons à droite et à gauche de l'entrée de la rue St Jacques, ne rendent pas encore à cette entrée de la ville, malgré l'ornement de la façade postérieure de la Halle, l’aspect pittoresque que lui donnait la Porte St Jacques si vandalement détruite.
Année 1829. P. 161-162.
[…] en mars, chute du mur de la terrasse du jardin de Mr Quatrevaux au côté occidental de la nouvelle halle. Cette chute a été occasionnée par le déchaussement du pied de ce mur produit par l’enlèvement des terres de la petite Butte. Elle a écrasé 4 ou 5 arcades des petits portiques en bois construits provisoirement de chaque côté du marché au blé. Il paraît que la ville doit relever ce mur à ses frais jusqu’à hauteur du sol du dit jardin et que M. Quatrevaux doit faire aux siens le surplus de ce mur pour se clore.
Cette conjecture a été réalisée dans le courant de l'année.
Année 1830. P. 195-196. [Sur l'ancienne salle de spectacle].
Cette Salle de Spectacle construite il y a 7 ou 8 ans par le Sr Broie, tapissier, quoique petite et située incommodément pour les issues, au fond d'un bâtiment en face de la partie supérieure de la première portion de la rue Haute-Pescherie, venant de celle Basse-Pescherie est cependant la première établie à demeure et d'une manière régulière que nous ayons eue jusqu'à ce moment à Joigny. Elle a un théâtre d'un développement suffisant pour les pièces que l'on y joue. Pour les spectateurs, il y a un parterre, précédé d'un orchestre et entouré de trois rangs de loges ou galeries circulaires au-dessus les unes des autres, soutenues par des poteaux façonnés et peints en colonnades, et dont les balustrades à panneaux sont décorées de peintures et d'appuis en velours d'Utrecht. Un dôme circulaire en toile, du milieu duquel pend un petit lustre, couvre le dessus du parterre. Les peintures, à la vérité, ainsi que celles des décorations peu nombreuses du théâtre sont assez grossières, le velours des appuis vieux et passé et 1'étoffe qui recouvre les banquettes tachée et déchirée. Mais si le détail du tout donne matière à la critique, toujours est-il que l'ensemble l'emporte de beaucoup pour l'agrément et la commodité sur les simples planches dont étaient composés les sièges et les divisions des précédents théâtres dressés ordinairement dans des vinées ou des granges au moment où une troupe arrivait et seulement pour le temps qu'elle restait dans la ville. Elle peut contenir 3 à 400 personnes.
Melle Georges y a donné le 22 juillet 1825 une représentation de la Jeanne d'Arc de M. Soumet. Du reste le Sr Brou néglige l'entretien de cette salle et de ses décorations, parce que la ville a le projet d'en faire construire une dans la grande salle au-dessus de la nouvelle Halle et qu'aussitôt que cette nouvelle salle sera exécutée, la sienne sera nécessairement abandonnée.
Année 1832. P. 387.
21 juillet. Arrivée de l'architecte Bourla qui a fait les plans d’une salle de spectacle dans le dessus de la Halle et conférence avec lui à ce sujet les 21 et 22 pour modifier les plans et restreindre la dépense aux faibles ressources qui nous restent. Adjudication de ces travaux du ... Exécution commencée immédiatement.
Année 1832. P. 399 (suite).
Théâtre.
Travaux adjugés et commencés en décembre par Bougaut, maçon, entrepreneur, adjudicataire. Accident qui lui arrive le 31 dud. mois.
Ce malheureux en était au plafond. Il avait pour y atteindre établi un échafaudage en matériaux évidemment trop faibles. Tout le monde lui en faisait l'observation, public comme hommes de métier, plusieurs même de ses confrères lui offrirent de lui prêter des perches plus longues et plus fortes. Soit amour-propre, soit autrement, il s'obstine dans ses refus, et, un beau matin, il dégringole avec son échafaud et un ouvrier qu'il employait, nommé Désenclos-Desenclos [sic], en fut quitte au bout de quelques jours. Mais lui atteint par quelques pièces de son échafaudage, en eut pour beaucoup plus longtemps. On le plaignit, quoiqu'il dût son mal qu'à son imprudente obstination, et l'on donna un bal à son profit qui fut assez productif, mais ce fut un prétexte pour sa femme d'accabler l'administration de réclamations qui finirent par la rendre importune. 

Texte publié dans la collection des Itinéraires du Patrimoine : Hugonnet-Berger, Claudine ; Maulmin, Pascale de ; Sonnet, Bernard. Théâtres en Bourgogne : architectures du spectacle 1800-1940. Dijon : Direction régionale des Affaires culturelles, 1996, p. 20-22 : ill. (itinéraires du patrimoine ; 124).
 
 Une salle de spectacle avait été aménagée, vers 1822, par un tapissier de la ville. Couverte d'un « dôme circulaire en toile » elle pouvait accueillir 400 spectateurs répartis entre le parterre, l'orchestre et trois « galeries circulaires au-dessus les unes des autres, soutenues par des poteaux façonnés et peints en colonnades ». Son utilisation prit fin lorsque le théâtre municipal ouvrit ses portes en 1833.
L'histoire de la nouvelle salle de spectacle débute en 1828 lorsque s'achève la construction de la halle au blé, d'après les plans de l'architecte auxerrois Emile Leblanc, revus et corrigés par son confrère du Conseil des Bâtiments civils, M.-J. Hurtault. Le vaste espace qui s'étendait au-dessus de la halle, c'est-à-dire au rez-de-chaussée surélevé du bâtiment, devait faire office de salle de réunions et de « salle de spectacle déplaçable à volonté ». Pour son aménagement, la municipalité fit appel à l'architecte parisien Alexandre Bourla qui avait construit le théâtre du Panthéon : son projet, modifié et surtout simplifié à plusieurs reprises, sera approuvé en 1832. De cette salle, ouverte au public le 14 juin 1833 et transformée en cinéma au début du siècle, il ne subsiste rien : le théâtre actuel, aménagé à son emplacement, fut inauguré le 27 avril 1996 (Salle G. Debussy).
Malgré des incertitudes, l'œuvre de Bourla nous est connue grâce à quelques dessins aquarellés, datés de 1832 et approuvés par la Ville. Le vestibule d'entrée, situé côté jardin, donnait accès au corridor en U qui desservait le parterre et le foyer du public, tous deux accessibles par des portes axiales en vis-à-vis. Une porte latérale (côté jardin) servait exclusivement à la sortie des spectateurs occupant le parterre et l'orchestre. Le foyer du public s'élevait sur toute la hauteur des premier et deuxième niveaux de la salle, au-dessous d'un foyer modeste réservé à la seconde galerie. Les escaliers latéraux du vestibule d'entrée conduisaient, à gauche, aux foyers des acteurs, et, à droite, aux étages du théâtre.
Le public se répartissait entre les bancs du parterre, les stalles d'orchestre, l'amphithéâtre, les loges d'avant-scène, les deux galeries et leurs loges de face. Huit colonnettes en fer, montant de fond jusqu'au couvrement de la salle, soutenaient les deux galeries dont la seconde était en retrait.
De très beaux dessins aquarellés témoignent du programme ornemental proposé par Bourla pour la salle et le grand foyer du public, mais l'incertitude demeure quant à sa réalisation, compte tenu des problèmes budgétaires de la municipalité. Toutefois, le chroniqueur jovinien Pérille-Courcelle signale, en 1833, le « bon goût » des décors et, en 1973, J. Bolzinger atteste que « l'ancien décor pompéin » a subsisté jusqu'aux environs de 1958. Ce type d'ornementation, en vogue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, connut un nouveau succès sous la Restauration et la Monarchie de Juillet avec la mode de la polychromie à l'antique.

La salle Debussy à Joigny. Présentation [notice technique]. Mars 2018. [4] p. : ill. 30 cm.
Thématiques :
  • théâtres de Bourgogne
  • salles de spectacle de Bourgogne-Franche-Comté
Aire d’étude et canton : Bourgogne
Dénomination : halle, théâtre
Parties constituantes non étudiées :
  • chaufferie
  • hangar
  • parc
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