FERME, FORGE ET ATELIER DE CONSTRUCTION MÉCANIQUE DE LÉON RENAUD
25 - Les Fontenelles
33 rue Principale
- Dossier IA25001913 réalisé en 2018 revu en 2019
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
L’ancienneté supposée de la construction est rappelée par la date 1583 restituée sur une croix en façade. Vraisemblablement reconstruit par la suite, le bâtiment est dessiné sur le plan cadastral de 1832 (lieudit Clos au Cournot). Il est divisé en trois parcelles appartenant à deux propriétaires : François Joseph Renaud [A 85] d'une part et d'autre part la veuve de Claude Joseph Renaud (1766-1824), née Marie Agnès Généreuse Jeannerot (1760-1849) [A 87 et 88].
La propriété du premier passe vers 1861 à Victor Renaud (1796-1861), du Russey, puis vers 1894 à la veuve d’Auguste Cuenin : il s'agit vraisemblablement d'Anne Euphrasie Romain (1819-?) qui, mariée avec Renaud en 1840, s'est remariée après son décès en 1861 avec Auguste Joseph Cuenin (1834-?). Ses biens sont repris vers 1897 par le négociant Louis Renaud (Louis François Xavier, 1870-1930), épicier de son état puis premier garagiste du canton, qui deviendra vers 1927 propriétaire de la deuxième partie du site.
Cette dernière a été transmise par la veuve de Claude Joseph à ses enfants Jean-Baptiste (1801-1865) et Célestine (1798-1872). Elle passe au milieu des années 1860 à un fils de Jean-Baptiste, Léon (Joseph Léon, 1843-1915), dont le frère Victorin (1836-1908) exploite la ferme de Pagnot des Près (acquise vers 1838 par sa grand-mère), dans laquelle il a créé une petite fonderie de pompes à eau manuelles. Forgeron et mécanicien, Léon Renaud agrandit aussitôt la maison (date 1865 portée au-dessus de l’entrée). Henry-Louis Belmont décrit ainsi, en 1984, son atelier : "une très grande pièce ; un long établi est installé devant la fenêtre, des outils de toutes sortes tapissent les murs noircis par la fumée de la forge", qui comprend un foyer, un soufflet et une "auge en pierre remplie d’eau". Renaud est le constructeur d’une machine à ébaucher les dentures des roues de cylindre, qu’il réalise pour son oncle par alliance Léopold Glasson. Ce dernier en dépose le 17 juin 1869 la demande de brevet, accordé le 17 juillet suivant (brevet n° 85712). La machine produit 12 douzaines d’ébauches de roues en 20 minutes contre 8 à 12 douzaines par journée de 12 heures auparavant. Après le décès de Léon, l’atelier est repris par son frère Justin (Justin Joseph, 1854-1930), qui se cantonne à l’entretien et la réparation ; Justin et un autre frère, Emile François (1856-1894), avaient acheté en 1881 l’usine des Calots, à Sancey-le-Grand, dans laquelle deux fils de Justin, Marcel (1893-1936) et Albert (1900-?), fabriquent des pompes à eau manuelles.
Louis Renaud devient donc vers 1927 propriétaire de l’ensemble du site, repris vers 1932 par ses enfants (Victorin, Paul, Michel et Alice) puis par le seul Victorin, garagiste à Maîche. Le bâtiment n’abrite actuellement plus que des logements.
Période(s)
Principale :
- Temps modernes
Date(s)
1583 :
porte la date
1865 :
porte la date
![Les Fontenelles (Doubs) - Le Cournot, 1er quart 20e siècle [avant 1910 ?]. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine](/sites/default/files/styles/inventaire_thumbnail/public/phototheque/IVR43_20182501513NUC4A.jpg "Les Fontenelles (Doubs) - Le Cournot, 1er quart 20e siècle [avant 1910 ?]. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine")
Description
Le bâtiment, aux murs de moellons calcaires enduits, a un toit à longs pans, croupes (à l'ouest et à l'est) et pignon couvert (au nord), avec couverture de tuiles plates mécaniques. Assez transformé, il présente une rupture de niveau en façade. Il comporte un sous-sol, un étage carré et un comble à surcroît, desservis par un escalier dans-oeuvre. Deux fenêtres horlogères sont visibles sur sa façade antérieure (sud), ainsi qu'une autre au rez-de-chaussée de sa petite extension à l'est.
Murs :
- calcaire
- moellon
- enduit
Toit :
- tuile plate mécanique
Etages :
- sous-sol
- 1 étage carré
- comble à surcroît
Elévation :
- élévation à travées
Escalier :
- escalier dans-oeuvre
Typologie :
- baie horlogère
Source(s) documentaire(s)
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3 P 250 Cadastre de la commune des Fontenelles, 1832-1937
3 P 250 Cadastre de la commune des Fontenelles, 1832-1937
- 3 P 250 : Atlas parcellaire (4 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Barthaux et Receveur, 1832
- 3 P 250/1 : Registre des états de sections, [1832]
- 3 P 250/2 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, [1832-1913]
- 3 P 250/3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 250/4 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1914-1937
- 3 P 250/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1937Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 250
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Les Fontenelles (Doubs) - Le Cournot, 1er quart 20e siècle [avant 1910 ?]
Les Fontenelles (Doubs) - Le Cournot, carte postale, s.n., s.d. [1er quart 20e siècle, avant 1910 ?], Renaud éd., A. Breger Frères impr. à Paris (9 rue Thénard). Date 1910 (tampon) au recto ? Mention "Photo-Email déposé" au verso.Lieu de conservation : Collection particulière : Patrice Mazzotti, Montlebon
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Monneret, Christian. Recherches généalogiques
Monneret, Christian. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/ -
Renaud Guy. Recherches généalogiques
Renaud Guy. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm. -
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs, 1982-1987.
Courtieu, Jean (dir.). Dictionnaire des communes du département du Doubs. - Besançon : Cêtre, 1982-1987. 6 t., 3566 p. : ill. ; 24 cm. -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm. -
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre en 1900. Tome I, Le canton du Russey, 1982
Vuillet, Bernard. Entre Doubs et Dessoubre en 1900. Tome I, Le canton du Russey, d'après la collection de cartes postales de Georges Caille. - Les Gras : B. Vuillet, 1982. 360 p. : cartes postales ; 31 cm.
À voir
Informations complémentaires
Thématiques :
- patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton :
Pays horloger (le)
Dénomination :
ferme, forge, atelier
Parties constituantes non étudiées :
- atelier de fabrication
- logement
- garage
- citerne
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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