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FERME ET ATELIER D'HORLOGERIE BERGEON PUIS DANIEL VUILLEMIN

25 - Villers-le-Lac

Le Désert

  • Dossier IA25001550 réalisé en 2015 revu en 2016
  • Auteur(s) : Laurent Poupard
Façade latérale droite. © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Historique


La ferme est bâtie vers 1830 pour Charles Henri Bergeon (né en 1786). Elle passe ensuite à son fils Charles Louis (1826-1874), paysan et horloger, puis à deux des huit enfants de ce dernier : Jules (1860-1942) et César (1868-1950). Un temps signalés à Cernembert (dans la ferme de Numa Chopard-Guillaumot), tous deux exploitent les champs et fabriquent des balanciers en famille : si César reste célibataire, Jules a quatre enfants de son mariage avec Francine Dornier. C'est sur l'initiative de cette dernière que la maison aurait été agrandie vers le nord au tout début du 20e siècle (la matrice cadastrale signalait déjà une extension vers 1883-1886). Nouvelles modifications en 1936 (suppression du tué et réaménagements intérieurs) puis à la fin des années 1950-début des années 1960 (création du balcon, construction de garages). La propriété a été transmise vers 1942 à Marie Bergeon, fille de Jules et épouse de Daniel Vuillemin (1905-1997). Ouvrier chez Cupillard à Morteau, ce dernier est lui-même fils de Paul Vuillemin et petit-fils d'Alphonse Vuillemin, fabricants d'ébauches à la Courpée. Lorsqu'il vient habiter au Désert en 1937, il trouve du travail chez les Anguenot (sociétés Marius Anguenot et Anguenot Frères). Il s'établit à son compte vers 1942 et produit au début des années 1950, sous les marques Davil et Vilux, des petites montres pour femme à échappement à ancre, aux calibres 5 1/4 lignes avec des ébauches des Ets Cupillard ou Parrenin (de Villers-le-Lac), 9 3/4 lignes avec des ébauches Jeambrun (de Maîche) et 10 1/2 lignes avec seconde au centre. Il emploie en moyenne deux ou trois personnes et ses enfants. Il arrête son entreprise vers 1960 et travaille à domicile pour Anguenot Frères (Herma) et Leibundgut (Rectius Hora) à Morteau. S'il demande le 22 janvier 1962 un brevet (délivré le 28 janvier 1963) pour une "cage-support avec oreille porte-piton" permettant un réglage plus rapide du balancier-spiral, les activités (atelier et exploitation agricole) cessent à la fin de la décennie (l'atelier est encore signalé en 1969). Le bâtiment est ensuite une simple habitation (il est en cours de rénovation par Pierre Berthet, marié à une petite-fille de Daniel Vuillemin, dont la fabrique d'horlogerie est établie au 4 place Saint-Jean).
Période(s)
Principale :
  • 2e quart 19e siècle
Secondaire :
  • 4e quart 19e siècle
  • 1er quart 20e siècle

Description


La ferme a des murs en moellons calcaires enduits, ou en pan de bois et essentage de planches pour le pignon sud (à lambrichure et rang pendu) et pour l'ensemble du mur pignon nord. Coiffée d'un toit à longs pans, pignons couverts et tuiles mécaniques, elle comporte un étage carré et un comble, desservis par un escalier dans-oeuvre droit en bois. L'étage carré est également accessible par un escalier extérieur en équerre, contre le mur gouttereau ouest, et un balcon se poursuivant sur la façade sud ; autre accès au nord par une rampe (levée de grange) desservant le fenil. Des fenêtres horlogères sont visibles au rez-de-chaussée (mur sud) et à l'étage carré (mur ouest, avec encadrement en bois) ; une fenêtre multiple signale l'atelier à l'étage dans l'angle sud-ouest. Au nord ont été bâtis un petit corps en pan de bois essenté de planches, en appentis couvert de tuiles mécaniques, et des garages en béton enduit avec terrasse en béton.
Murs :
  • calcaire
  • bois
  • béton
  • moellon
  • pan de bois
  • enduit
  • essentage de planches
  • enduit
Toit :
  • tuile mécanique
Etages :
  • 1 étage carré
  • étage de comble
Elévation :
  • élévation à travées
Escalier :
  • escalier dans-oeuvre, escalier droit, en charpente
  • escalier de distribution extérieur, escalier en équerre, en maçonnerie
Autre :
  • rampe d'accès
Typologie :
  • baie horlogère
  • baie multiple

Source(s) documentaire(s)

  • 3 P 628 Cadastre de la commune de Villers-le-Lac, [1812-1977]
    3 P 628 Cadastre de la commune de Villers-le-Lac, 1817-1973- 3 P 628 : Atlas parcellaire (18 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Vial et Girardier, 1817- 3 P 628/1-2 : Registre des états de sections (1817 ?) - 3 P 628/3-4 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties, 1822-1910- 3 P 628/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910- 3 P 628/10-12 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1973
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 628
  • 50 J 45 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1968
    50 J 45 Syndicat de fabricants d'horlogerie de Besançon. Correspondance avec les fabricants, 1948-1968
    Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 50 J 45
  • Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
    Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
  • Institut national de la Propriété industrielle. Base Brevets
    Institut national de la Propriété industrielle. Base Brevets (http://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations/bases-de-donnees-gratuites/base-brevets.html)
  • Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté. Répertoire des établissements industriels de Franche-Comté classés dans la section "précision, horlogerie, optique" de la nomenclature des activités économiques de l'I.N.S.E.E. 1969
    Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté. Répertoire des établissements industriels de Franche-Comté classés dans la section "précision, horlogerie, optique" de la nomenclature des activités économiques de l'I.N.S.E.E. - S.l. [Besançon] : s.n. [Centre d'Etudes économiques régionales de Franche-Comté], juin 1969. III-65 p. ; 21 x 30 cm.
  • Anguenot Christiane (témoignage oral)
    Anguenot Christiane, fille de Daniel Vuillemin. Villers-le-Lac
  • Droz Yves (témoignage oral)
    Droz Yves, collectionneur de pièces horlogères et fondateur du Musée de la Montre, Villers-le-Lac

Informations complémentaires

Thématiques :
  • patrimoine industriel du Doubs
Aire d’étude et canton : Pays horloger (le)
Dénomination : ferme, atelier
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