EGLISE DE BAULAY
70 - Baulay
rue de l' Église
- Dossier IA70000790 réalisé en 2016
- Auteur(s) : Julie Gandini
Historique
En 1230 Baulay est connue en tant que paroisse. Le patronage est concédé au chapitre de Calmoutier transféré à Vesoul jusqu’à la Révolution. L'église construite en 1555 est consacrée le 5 novembre 1558 par Dom Nicolas Guarin, prieur de l’abbaye de Cherlieu, pour Claude de la Baume, archevêque de Besançon.
En 1770, le clocher de l’église (situé entre la nef et le sanctuaire) étant dégradé, la commune décide de le remplacer plutôt que de le réparer. Ce nouveau clocher, situé au-devant de l’église, est le clocher porche que l’on peut encore voir en place aujourd’hui. La bénédiction de la première pierre du clocher eut lieu le 19 mai 1781. La Cure fut reconstruite à son emplacement initial la même année. Le clocher et la Cure coutèrent 20 318 francs à la commune. Deux cloches furent également fondues et bénies le 21 août 1782. L’une d’elle fut remplacée à la Révolution.
Au XIXe siècle, une restauration et un agrandissement de l’église parurent nécessaires. La construction de la nouvelle église fut décidée en mai 1833, pour la somme de 27 430 francs. Les travaux s'étalèrent sur plusieurs années, menés par l'architecte Ridoux, de 1833 à 1840 environ. En février 1849, un plan de construction de l'escalier et du parvis de l'église, de l'architecte Ridoux, évoque les travaux menés autour de l'église, pour 1 310 francs. L’église fut consacrée par le cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, le 18 mai 1851. L’ancien cimetière initialement situé entre l’église et le presbytère, visible sur le plan d'alignement des rues, daté du 17 mars 1853, fut alors déplacé à l’emplacement de la chapelle saint Thiébaut à l’Est du village. En 1858 et 1859, des réparations sont menées sur le clocher, pour 900 francs.
En octobre 1862, une lettre du maire de la commune Edmond Millot, informe le préfet de l'état préoccupant des murs et de la toiture de l'église, impactés par l'humidité. La voûte menace de s'écrouler et le crépis amolli des murs s'est effondré sur une hauteur de près de deux mètres. La commune prévoit un budget de 3 000 francs pour les travaux urgents et demande à l'architecte de Vesoul, Servas, de préparer un devis. En février 1863, l'architecte Servas propose un devis pour les réparations du clocher et du presbytère pour un montant de 4 600 francs. Le 7 août 1872, un courrier fait état de la réparation du clocher pour un montant de 800 francs. L'architecte Rénahy se charge du remplacement de la charpente du dôme du clocher, comme le prouve un devis du 11 février 1873. Les travaux effectués sur le clocher se poursuivent pendant plusieurs années puisque le 4 novembre 1889, une délibération municipale signée par le maire Edmond Millot, fait état d'une réparation menée sur la flèche du clocher. Les travaux de peinture et de ferblanterie s'élèvent à 230 francs.
Le 10 août 1903, un devis des travaux communaux établi par l'architecte Louis Humbert, prévoit l'entretien de l'église, de sa couverture (remplacement des tuiles défectueuses) et des escaliers et rampes d'accès extérieurs. S'y ajoute la mise en peinture des ferblanteries de l'église et de la sacristie. Des réparations sont également prévues sur le mur du jardin du presbytère. Le même architecte s'occupe des travaux à l'intérieur de l'église, selon un devis daté du 24 octobre 1922. En effet, l'état de délabrement des crépis intérieurs est dénoncé et les chutes de plâtre menacent la sécurité des personnes.
Une chaire à prêcher se trouvait autrefois sur le bas-côté Ouest, elle est visible sur d'anciennes cartes postales.
L'ensemble du décor, les statues et les vitraux sont datés du XIXe siècle.
Un inventaire des Biens dépendant de la Fabrique de l'église a été réalisé par le Conservateur des Antiquités et Objets d'Art, le 3 février 1906.
Parmi quelques remarquables objets liturgiques contenus dans l'église, une statuette reliquaire en argent du XVIIe siècle représentant saint Barthélémy et un calice du XVIIIe siècle, sont protégés au titre des Monuments historiques, classés depuis le 29 septembre 1966.
- Moyen Age
- 16e siècle
- 18e siècle
- 19e siècle
Description
Une volée de marches conduit à l'église de plan en croix latine, située sur une terrasse. Le portail principal, au Sud, s'insère dans le clocher-porche, auquel on accède par un perron. La porte en bois est décorée de motifs chevronnés et d'une inscription: "Ecce Janua Coeli" (c'est ici que se trouve la porte du Ciel), au-dessous d'un œil divin duquel émerge des rayons. L'arc de la porte est en anse de panier. La porte est encadrée par deux pilastres doriques, flanquée de deux quarts de cercle reliant le clocher aux bas-côtés. Ces quarts de cercle et les décrochements successifs des corniches en rehaut, produisent un effet d'ensemble dynamique sur cette façade.
Au-dessus de la porte se trouve un cartouche sur lequel on peut lire l'inscription: "Venite gentes et adorate dominum", qui invite les fidèles à adorer le Seigneur. Sur la corniche, huit petits pilastres ou pots décoratifs surmontés d'acrotères en forme de boules, offrent une transition entre la porte d'entrée et le clocher. Une horloge se trouve au-dessus de la corniche. Le clocher hexagonal possède une toiture bulbeuse couverte de tuiles vernissées polychromes, aux motifs de fleurons jaunes sur un fond couleur brique. Au sommet du clocher, une fine croix métallique se dresse sur un épis de faîtage.
Deux datations inscrites sont visibles sur le côté Sud: sur la porte Sud, sur le claveau de l'arc plein cintre: "rebâtie en 1835". Le transept Sud possède un claveau avec l'inscription: "1557".
L'intérieur de l'église se compose d'une large nef unique de quatre travées plafonnées, séparées par des pilastres doriques, formant une église-halle. La toiture est plate. La transition vers le chœur se fait par un arc triomphal en demi-cercle, à caissons, soutenues par quatre colonnes doriques et deux niveaux de pilastres doriques superposés. Le chœur est en demi-cercle. Deux petites ouvertures bigéminées gothiques, les restes d'une ancienne piscine, abritent le tabernacle.
La sacristie se trouve dans le prolongement du chœur.
A l'emplacement de l'ancien cimetière se trouve encore une croix de Mission en pierre avec une plaque comportant l'indication du Jubilé de 1851.
- calcaire
- grand appareil
- tuile mécanique
- plan en croix latine
- 1 vaisseau
- voûte plate
- élévation à travées
- sculpture
- vitrail
Source(s) documentaire(s)
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Monographie de la commune de Baulay
par P. Burtey, instituteur, 1900.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 5num19/2 -
Edifices Publics
Réparations église. An IX-1894.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 56 Edépôt 28 -
Travaux communaux
Travaux de l'église 1838 - 1873Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 2 O 1237/6
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Baulay, l'Eglise
Baulay, l'Eglise. Carte postale.Lieu de conservation : Archives communales, Baulay -
Baulay, Intérieur de l'église
Baulay, Intérieur de l'église. Carte postaleLieu de conservation : Archives communales, Baulay -
Plan de l'escalier à construire pour l'église de Baulay, 1849
Plan de l'escalier à construire pour l'église de Baulay, février 1849. Architecte Ridoux.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul - Cote du document : 2 O 1237/6 -
Cadastre napoléonien, Baulay, 1834
Cadastre napoléonien, Baulay, 1834. Section A.Lieu de conservation : Archives départementales de la Haute-Saône, Vesoul
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La Haute-Saône : nouveau dictionnaire des communes. Tome I, [Abelcourt-Bourguignon]
La Haute-Saône : nouveau dictionnaire des communes. Tome I, [Abelcourt-Bourguignon].-Vesoul (70) : Société d'agriculture, lettres, sciences du arts de la Haute-Saône, 1972Lieu de conservation : Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine, Besançon - Cote du document : R.US 147
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Informations complémentaires
- val de Saône
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