ÉDIFICE COMMERCIAL (MAGASIN DU FOURNITURISTE SCHWARTZMANN FRÈRES PUIS SCHWARTZMANN FISSEAU-COCHOT)
25 - Morteau
12 rue René Payot
- Dossier IA25001732 réalisé en 2012 revu en 2017
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Faisant remonter son origine à un atelier d'horlogerie en 1860, la société est fondée en 1898 par l'horloger François Fridolin Schwartzmann (1850-1913). Issu d'une famille originaire d'Autriche (dans la région d'Innsbruck), ce dernier reprend avant 1908 la fabrique d'horlogerie Dodane-Vieille, appartenant à l'un des fils d'Alphonse Dodane : Joseph (Joseph Just, 1872-1943, époux de Renée Vieille), établi à l'angle des rues de la Louhière et des Acacias et qui partira pour Besançon au début des années Vingt.
A la mort de François Fridolin est créée le 11 août 1913 la société en nom collectif et commandite simple Schwartzmann Frères, réunissant ses enfants : Jules (1883-1940), Paul (1884-1963), Auguste (1887-1969), Georges (1889-1962), Léon (1891-1948), Berthe (1893-1976) et Pierre (1902-1990). Cette société est dirigée par Jules, fabricant de montres né à Charquemont et installé rue de la Côte, et Auguste. Paul et Georges en sortent pour fonder, le 29 novembre 1919, leur propre affaire au 16 rue Charles Brügger. Initialement établis rue Fauche (au n° 7 de l'époque), les Ets Schwartzmann Frères sont transférés en mai 1930 au 6 Grande Rue (alors n° 4), où ils achètent la fabrique d'horlogerie Caille Frères (l'acte est signé en juin 1930). Ils acquièrent également en février 1933 la société du marchand d'outils et de fournitures pour l'horlogerie Ernest Wiedmayer (actuel 4 rue du Pont rouge). Ils élargissent alors leur activité au négoce de l'outillage et des fournitures pour les horlogers rhabilleurs (réparateurs) et les bijoutiers, et, abandonnant la fabrication des montres, deviennent grossistes dans ce domaine (avec, notamment, les "chronomètres" Le Parfait). Ils s'établissent dans les locaux de Wiedmayer puis rue de la Chaussée et finalement au 15 rue de l'Helvétie (dans un bâtiment ayant accueilli l'atelier d'Edouard Wetzel puis celui de Léo Nelken).
Après le décès de Jules en 1940 sont créées deux sociétés réunissant sa veuve, née Jeanne Valzer, et ses enfants à l'exception de Marcel (1912-?), qui crée sa propre entreprise (les Ets Schwartzmann Aîné, au 12 rue Pasteur) : Renée (1910-1992), André (1913-1988), Roger (1916-2007), Gisèle (1920-?), Lucien (1922-1979), Maurice (?-?) et Jacqueline (1927-?). La Sarl Schwartzmann Frères (au capital de 600 000 F), fondée les 6 et 9 janvier 1943, a pour objet "la vente ou l'achat de toutes les fournitures générales concernant l'horlogerie" et la Sarl Les Fils de Jules Schwartzmann (au capital de 50 000 F), créée le 7 janvier 1944, "la fabrication et la vente de montres en tous genres". La première est tenue au début des années 1950 par les quatre garçons (André, Roger, Lucien et Maurice) et exploite les marques Match (dont l'utilisation sera partagée avec la société de Lucien), Favor et Wied (de Wiedmayer). Après échanges de parts entre eux en décembre 1952 et janvier 1953, André, Roger et Maurice deviennent propriétaires de la première et Lucien de la seconde (il restera cependant employé de ses frères jusque dans les années 1960, comme responsable du service après-vente des appareils et machines pour l'horlogerie).
La société Schwartzmann Frères fait construire en 1953 rue René Payot, par l'architecte Jean Arbaret, de Besançon, l'actuel bâtiment à usage de "magasins, bureaux et logements". Elle poursuit son développement, compte près de 4 000 clients à la fin de la décennie et est classée en 1965 dans la catégorie de 20 à 49 salariés (elle en aura 34 en 1988) ; elle emploie alors notamment 15 représentants. Le bâtiment est agrandi, en deux fois : en 1967 par le même Arbaret, à l'ouest avec une travée en retour au nord, et en 1973 par l'entreprise Ruggeri, au nord. L'entreprise distribue des fournitures et machines existantes (elle est ainsi agent ou importateur exclusif de sociétés étrangères) mais, au besoin, en fait fabriquer (potence à ouvrir et fermer les boîtes de montre et poste de travail Rotanorm dans les années 1970, chronocomparateur H 100 et détecteur électronique H 412 au cours de la décennie suivante, chronocomparateur SF 1600 au début des années 1900, etc.).
Gilles Schwartzmann, fils de Roger, est nommé gérant en 1979 ou 1980 d'une société de fournituriste restée familiale et qui compte encore parmi ses actionnaires André, Roger et Maurice. Cette entreprise devient le 28 mai 1991 Schwartzmann SA, réunissant huit actionnaires dont les enfants des précédents - Gilles et Jacques (fils de Maurice) - et Daniel Chopard (gendre d'André), auparavant à la tête de la Sarl Bervil à Villers-le-Lac. Impactée par les évolutions de l'horlogerie, notamment le virage du quartz, elle organise de 1981 à 1992 environ des sessions de formation à destination des horlogers détaillants (pour la réparation des montres à quartz). Par ailleurs, Gilles avait créé en 1987 Schwartzmann Sarl à Paris (dans le quartier du Marais), entité s'ajoutant aux agences de Toulouse (ouverte en 1963 et toujours active), Angers (1965-1998) et Strasbourg (Compagnie européenne d'Horlogerie, 1968-1970). Il répondait ainsi à la demande de salariés d'une société parisienne concurrente, Fisseau et Cochot (née en en 1812 sous la dénomination Venot Frères et Cie), qui venait de déposer son bilan. L'entreprise elle-même avait été reprise le 15 octobre de la même année par le suisse Golay-Buchel (société fondée en 1887 au Sentier, commune du Chenit, canton de Vaud), qui occupait alors dans son pays la deuxième place pour la fabrication et la vente d'outillage pour horlogers et bijoutiers (derrière Bergeon et Cie, créée en 1791 sous le nom de Faure Frères au Locle, canton de Neuchâtel). Devenue Fisseau-Cochot, elle est cependant revendue dès le 6 avril 1990 à Schwartzmann, entrainant une réorganisation : les filiales Schwartzmann Sarl et Fisseau-Cochot sont réunies en 1993 puis, en 2005, la nouvelle entité fusionne avec la maison mère pour donner naissance à Schwartzmann Fisseau-Cochot SAS (SFC en abrégé).
Cette dernière absorbe en 2007 la société Selva France Sarl, sa filiale de vente par correspondance aux particuliers créée en 1972 et travaillant en partenariat avec différentes entreprises européennes (d'Allemagne, Angleterre, Autriche, Danemark, Espagne, Pays-Bas, Belgique, Suède et Suisse) qui avaient décidé de se regrouper pour vendre en commun fournitures pour pendules et objets en bois et métal pour les loisirs créatifs. En 2013, la société distribue plusieurs dizaines de milliers d'articles, référencés ou non : appareils et outils, produits et pièces détachées de toutes marques pour l'horlogerie, la bijouterie, l'optique, les prothésistes dentaires et certaines industries de haute précision. En 2015, SFC intègre le holding TBRP Group, "groupe de distribution multispécialiste des industries techniques et métiers d'art" né en 2011, qui réunit les sociétés Tena Butty (fondée en 1941 par Amédée Tena et Gérard Butty à Montségur-sur-Lauzon, dans la Drôme, et fabriquant des composants d'horlogerie et de microtechnique), Robur (fabricant de verres pour montre, à Asnières dans les Hauts-de-Seine), Pouget-Pellerin (fournisseur d'outils et de consommables pour la bijouterie et la joaillerie, à Paris dans le Marais) et Europe Horlogerie (fournituriste pour l'horlogerie, à Marseille, Bouches-du-Rhône). Ce groupe compte 45 personnes en 2018 : 5 chez TBRP, 21 chez SFC, 10 chez Tena-Butty, 6 chez Pouget-Pellerin, 2 chez Robur et une chez Europe Horlogerie.
Architecte, actif après la seconde guerre mondiale, installé 7 rue du général Lecourbe à Besançon (Doubs).
Ruggeri : entreprise de maçonnerie créée après la deuxième guerre mondiale à Morteau par Alfred Ruggeri et reprise en mai 1977, après son décès, par ses fils Jacques et Gérard. Ces derniers fondent la Sarl Alfred Ruggeri, qui compte 95 personnes lorsqu'elle disparaît en 1996. La Société nouvelle Ruggeri est créée en avril 1998, avec 45 salariés, par Philippe Jacquot, qui fonde en 2007 une filiale spécialisée dans la préfabrication en béton armé : Préfa 25.
Description
Le bâtiment, aux murs de béton enduit (pan de béton armé et parpaings de béton), comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé (accessible par un escalier extérieur droit), deux étages carrés et un étage de comble, desservis par un escalier dans-oeuvre tournant à retours en béton. Le soubassement et l'entrée sont en moellons calcaires apparents. La façade antérieure est percée de larges baies d'atelier. Le toit est à longs pans, croupes et tuiles mécaniques, tandis que sur les extensions, c'est une terrasse en béton. Ces extensions, à l'ouest et au nord, sont en rez-de-chaussée surélevé (totalement vitré et en pan de béton armé) porté par des pilotis également en béton.
- béton
- béton
- calcaire
- pan de béton armé
- parpaing de béton
- moellon
- enduit
- enduit
- tuile mécanique
- béton en couverture
- étage de soubassement
- rez-de-chaussée surélevé
- 2 étages carrés
- étage de comble
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur, escalier droit, en maçonnerie
- baie d'atelier
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
3 P 412 Cadastre de la commune de Morteau, 1816-1978
- 3 P 412 : Atlas parcellaire (11 feuilles), dessin (plume, lavis), par les géomètres du cadastre Girardier et Mestre, 1816-1817
- 3 P 412/1 : Registre des états de sections, 1818
- 3 P 412/4-5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1823-1875. Le 1er volume manque.
- 3 P 412/2-3 : Matrice cadastrale des propriétés bâties et non bâties, 1876-1914
- 3 P 412/6 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1882-1910
- 3 P 412/7-9 : Matrice cadastrale des propriétés non bâties, 1911-1965
- 3 P 412/10-13 : Matrice cadastrale des propriétés bâties, 1911-1978Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 412 -
Archives de la société et de la famille Schwartzmann (19e-20e siècles)
Archives de la société et de la famille Schwartzmann (19e-20e siècles)Lieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau -
Papier à en-tête des Ets Fisseau & Cochot, 19 décembre 1949
Papier à en-tête des Ets Fisseau & Cochot, 19 décembre 1949Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans -
Papier à en-tête des Ets Fisseau & Cochot, 8 novembre 1950
Papier à en-tête des Ets Fisseau & Cochot, 8 novembre 1950Lieu de conservation : Collection particulière : Henri Bonnet, Fournet-Luisans
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Schwartzmann Frères. Montres. Fournitures d'horlogerie. Rue R. Payot, Morteau. Projet de construction de magasins, bureaux, logements, 1952
Schwartzmann Frères. Montres. Fournitures d'horlogerie. Rue R. Payot, Morteau. Projet de construction de magasins, bureaux, logements, dessin (tirage à l'ammoniaque), par l'architecte DPLG Jean Arbaret, Besançon 1952
Notamment :
- Plan du Rez-de-chaussée, 14 novembre 1952, 1/50, 41,5 x 95,5 cm. Exemplaire surchargé de l'indication (au crayon de papier) des layettes destinées aux fournitures
- Plan du 1er étage, 18 novembre 1952, 1/50, 41,5 x 95,5 cm
- Façade sud, 1er décembre 1952, 1/50, 53,5 x 92 cm
- Façade nord, 1er décembre 1952, 1/50, 49,5 x 95,5 cmLieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau -
Schwartzmann Frères [détails de l'entrée et de la moulure en béton du tableau d'affichage], 1952
Schwartzmann Frères [détails de l'entrée et de la moulure en béton du tableau d'affichage], dessin (tirage à l'ammoniaque), s.n. [par l'architecte DPLG Jean Arbaret], s.d. [Besançon 1952], 1/20 et 1/2, 36,5 x 74 cmLieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau -
Schwartzmann Frères. Montres. Fournitures d'horlogerie. Rue R. Payot à Morteau. Projet d'extension des magasins et bureaux, 1966
Schwartzmann Frères. Montres. Fournitures d'horlogerie. Rue R. Payot à Morteau. Projet d'extension des magasins et bureaux, dessin (tirage à l'ammoniaque), par l'architecte DPLG Jean Arbaret, Besançon 1966
- 1. Plan de situation [et] Plan masse, Besançon le 2 novembre 1965 modifié le 24 février 1966, 1/2 000 et 1/200, 50,5 x 87 cm
- 2. Plan du rez de chaussée [et coupe], Besançon le 25 janvier 1966 modifié les 11, 21 et 24 février 1966, 1/50, 60,5 x 92,5 cm
- 3. Façades, Besançon le 24 février 1966, sans échelle [1/50], 59,5 x 92,5 cmLieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau -
[Le bâtiment et intérieurs des ateliers et bureaux], vers 1955
[Le bâtiment et intérieurs des ateliers et bureaux], photographie, s.n., s.d. [vers 1955]
Certaines de ces photographies ont été publiées dans : Fournitures d’horlogerie & outillage Schwartzmann Frères, 1958.Lieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau -
[Intérieurs des ateliers, bureaux et de la salle d'exposition], années 1960
[Intérieurs des ateliers, bureaux et de la salle d'exposition], photographie, s.n., s.d. [années 1960]Lieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau -
[Exemples de machines et appareils fabriqués pour la société], décennies 1970-1990
[Exemples de machines et appareils fabriqués pour la société], photographie et film pour impression, s.n., s.d. [décennies 1970-1990]Lieu de conservation : Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau
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Chipaux, Roger. Recherches généalogiques
Chipaux, Roger. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/ -
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques
Guichard, Jean-Marie. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/ -
Historique [de la société Ruggeri], 2012
Historique [de la société Ruggeri]. - Les Fins : Ruggeri, 2012. Document accessible en ligne sur le site de la société : http://ruggeri-sarl.fr/historique (consultation : 1er février 2018) -
Renaud, Gabriel. Recherches généalogiques
Renaud, Gabriel. Recherches généalogiques. Accessibles en ligne sur le site de Geneanet : http://gw.geneanet.org/
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Chambre de Commerce et d'Industrie du Doubs. Horlogerie [dossier documentaire], juin 1988
Chambre de Commerce et d'Industrie du Doubs. Horlogerie [dossier documentaire]. - Besançon : CCI du Doubs, juin 1988. 43 p. ; 30 cm.Lieu de conservation : Musée du Temps, Besançon - Cote du document : 28700 CCI 1988 -
Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1972/1973, 1972
Chambre française de l'Horlogerie. Annuaire 1972/1973. - Paris : CFH, 1972. III-177 p. ; 30 cm. -
Dodane, Gabriel. Ce que je sais de notre famille Dodane, par Gabriel Dodane (1893-1975), avril 1964
Dodane, Gabriel. Ce que je sais de notre famille Dodane, par Gabriel Dodane (1893-1975). - Chelles, avril 1964. 7p. ; 30 cm. -
Les établissements horlogers en France, mars 1965
Les établissements horlogers en France. - S.l. : s.n., mars 1965. 17 p. ronéotypées ; 20 cm.Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Simonin, Maîche -
Fournitures d’horlogerie & outillage Schwartzmann Frères, 1958
Fournitures d’horlogerie & outillage Schwartzmann Frères. In : La vie économique de Franche-Comté et du Territoire de Belfort. - Besançon : Impr. de l’Est, Zurich : F. Brun, 1958, vol. 2, p. 142 : ill. -
Schwartzmann, Gilles. Schwartzmann S.A. [...] Historique et situation actuelle, 2013
Schwartzmann, Gilles. Schwartzmann S.A. [...] Historique et situation actuelle. - [Morteau] : [Schwartzmann Fisseau-Cochot S.A.S.], 4 novembre 2013. 4 p. ; 30 cm.
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Droz Yves (témoignage oral)
Droz Yves, collectionneur de pièces horlogères et fondateur du Musée de la Montre, Villers-le-Lac -
Schwartzmann Gilles (témoignage oral)
Schwartzmann Gilles, ancien gérant de la société Schwartzmann. Morteau
À voir
Informations complémentaires
Outils et fournitures d’horlogerie, montres en gros. Schwartzmann Frères, Morteau (Doubs) [catalogue]. – [Morteau] : [Impr. Moderne Genre Frères], [1933]. [13 p.]. (Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau)
Fournitures Schwartzmann. Tarif fournitures et outillage d'horlogerie [catalogue]. - [Morteau] : [Schwartzmann Frères], [1971]. [31-3] p. : pl. h.t.
Fournitures Schwartzmann. Tarif fournitures et outillage d'horlogerie [tarif]. - [Morteau] : [Schwartzmann Frères], [1971]. [5] p.
(Collection particulière : Gilles Schwartzmann, Morteau)
SCHWARTZMANN S.A. - 25500 MORTEAU / France
(depuis août 2005 : SCHWARTZMANN FISSEAU-COCHOT SAS - 25500 Morteau)
HISTORIQUE et SITUATION ACTUELLE
Horlogers de père en fils depuis 1860, fondée en 1898 par l’arrière grand-père des associés actuels, la société SCHWARTZMANN FRERES (S.F.) détient une longue tradition horlogère. L’activité d’origine était la fabrication de montres, qui s’est poursuivit comme activité principale jusque dans les années 30.
Au moment de la crise économique de 1929, la société SCHWARTZMANN a racheté d’autres entreprises locales en difficulté (CAILLE Frères, VIEILLE-DODANE et WIEDMAYER). C’est réellement à partir de cette époque que l’activité principale de la société est devenue la commercialisation d’outillage et de fournitures d’horlogerie et, en seconde activité, non plus la fabrication de montres mais grossiste en montres.
La société actuelle, juridiquement créée en 1943 dans le cadre de la succession du fondateur, Jules Schwartzmann, n’est que la continuité de la précédente.
La société s’est réellement développée de façon importance à partir des années 60, s’entourant d’une force de vente importante sur l’ensemble de la France puisqu’elle compta durant cette décennie jusqu'à 15 représentants (exclusifs et multicartes).
L’activité de SCHWARTZMANN s’assimilant déjà pour bonne part à de la vente par correspondance de professionnel à professionnel. L’absence quasi-totale à l’époque de moyens de transports rapides et peu coûteux, surtout au départ de la province, fit que l’entreprise, face à une concurrence parisienne très importante, se devait d’offrir à sa clientèle nationale un meilleur service de proximité. C’est ainsi que fut créée en 1967 une première agence à Toulouse (Hte Garonne) ; en 1969, une seconde fut ouverte à Angers (Maine et Loire).
La couverture nationale plus efficace que permettaient ces deux plateformes de distribution régionales, eut pour conséquence de faire redescendre à huit l’effectif de la force de vente sur le terrain.
Outre l’importance et la grande variété des produits horlogers français sur lesquels s’appuyait la distribution commerciale, la société eut, dès 1945-46 et au début des années 50, grâce aux les licences d’importation dont elle disposait alors, une importante activité d’importateur en étant, soit agent de fabrique de sociétés étrangères (Suisse, Allemagne, Italie, Etats-Unis, Japon), soit leur importateur exclusif pour la France. Cette situation privilégiée s’est sérieusement banalisée depuis la mise place du Marché Commun.
Depuis cette époque le métier de la société peut se décrire comme étant celui de distributeur national d’appareils et d’outils, de produits et de pièces détachées toutes marques pour l’horlogerie et la bijouterie, particulièrement destinés aux points de vente horlogers et bijoutiers, aux opticiens, aux prothésistes dentaires, ainsi qu’à certaines industries de haute précision dans la micro mécanique et l’électronique.
Aujourd’hui, l’activité commerciale de la société repose sur trois grandes familles de produits représentant plus de 15'000 articles référencés et quelques centaines de milliers de pièces détachées impossibles à bien référencer mais tout aussi impossibles à gérer sans une informatique puissante :
- les produits techniques et les composants : apprêts de bijouterie or, argent et plaqué or, composants d’habillage (verres, barrettes, couronnes, boîtes, aiguilles, cadrans, etc.), mouvements et pièces détachées pour montres mécaniques et électroniques, réveils et horloges (près de 250 marques de manufactures horlogères), produits et solutions de nettoyage pour montres et bijoux, colles, lubrifiants, graisses, produits spéciaux.
- l’appareillage et l’agencement d’atelier : outillage à main pour l’horlogerie et la bijouterie, appareillage de mesure, de contrôle, de nettoyage, moteurs d’entraînement et postes de polissage, mobilier (établis, sièges, meubles de rangement), éclairage de poste de travail.
- les produits semi-finis et finis : boucles de perçage d’oreilles et boutons de nez, bracelets de montres, chaînes pour montres de poches, piles miniatures pour montre, calculatrices et télécommandes, étiquettes «cadeaux», étiquettes personnalisées, papiers et sacs cadeaux, bolducs, montres bracelets, montres de poche, pendulettes d’officier, horloges de parquet (comtoises).
La clientèle de l’entreprise est actuellement constituée de 10'700 clients dont 3'000 seulement sont régulièrement actifs.
Le fichier commercial est constitué de 8'000 professionnels horlogers et bijoutiers auxquels s’ajoutent principalement 298 points de vente de la grande distribution (Auchan, Cora, Carrefour, Manèges à Bijoux Leclerc) et 231 lycées d’enseignement professionnels, laboratoires universitaires ou centres de formation pour adultes.
Le reste est constitué d’une mosaïque d’activités aussi diverses que les antiquaires, les boutiques cadeaux, d’art de la table, les coiffeurs, les parfumeries, les magasins de jouets ou de modélisme, les armureries, les opticiens, les buralistes, les dentistes et prothésistes dentaires, les médecins et pharmaciens, les hôpitaux, et cliniques, sans oublier un grand nombre de grandes sociétés du secteur public (111) et du secteur privé (148), auxquelles s’ajoutent 670 petites ou moyennes entreprises se rattachant à la micro mécanique ou à l’électronique.
Si la force de vente sur le terrain s’occupe de la clientèle acquise des horlogers et des bijoutiers, pour le démarchage puis le suivi des petites boutiques et ateliers, compte tenu des coûts qui sont associés à l’activité terrain, la société a fait le choix d’assurer cette fonction par les commerciaux sédentaires du siège dont une des missions est donc de développer cette clientèle additionnelle grâce à la mise en œuvre des techniques du marketing direct (vente par téléphone et mailing, site Internet marchand depuis septembre 2012).
L’élargissement de la cible commerciale aux particuliers par l’entremise d’une filiale de VPC qui publie depuis 1972 un catalogue de vente par correspondance d’articles de pendulerie et de loisirs créatifs (244 pages), renforce notre développement dans la télévente pour une meilleure efficacité commerciale et administrative de l’ensemble de notre organisation.
FISSEAU-COCHOT S.A. - 75003 PARIS / France
(depuis juin 2006 : SCHWARTZMANN FISSEAU-COCHOT SAS - 91000 Evry)
HISTORIQUE et SITUATION ACTUELLE
Fondée en 1812 sous la dénomination VENOT Frères & Cie (23 maisons réunies), la société fabriquait à l’origine des garnitures de cheminées (chenets, pare-feu, cassolettes, vases, bougeoirs, chandeliers, pendules de cheminée en bronze et marbre avec sculptures ou scènes avec personnages et animaux, etc.).
Devenant FISSEAU & COCHOT au début du vingtième siècle, la société développe une activité de vente de petites machines et d’outillage de mécanique de précision, puis se spécialise ensuite dans la vente de pièces détachées pour la réparation dans le secteur horloger ainsi qu’à la vente de montres.
Entre les deux guerres mondiales, ses effectifs atteignaient environ 260 personnes et ses activités s’étendaient à l’ensemble du territoire national ainsi qu’à l’exportation.
Les aléas économiques dus à l’occupation allemande, une concurrence accrue dès les années 50 et vraisemblablement un certain nombre d’erreurs stratégiques, amenaient la société à déposer son bilan en avril 1987. Ses effectifs ne comptaient plus alors qu’une vingtaine de personnes.
Reprise par une société suisse, GOLAY-BUCHEL S.A. dont le siège social est à Lausanne, la société FISSEAU & COCHOT devenue FISSEAU-COCHOT S.A. fait l’objet de mesures draconiennes d’assainissement qui ramènent le personnel à douze personnes pour douze millions de francs de chiffre d’affaires.
Si, à partir de cette époque, le métier traditionnel de la société ne s’exerce plus guère que sur l’agglomération de Paris et l’Ile de France, l’entreprise entreprend de se diversifier et développe parallèlement un nouveau métier dans la fourniture industrielle destinée à certaines industries de haute précision dans la micro mécanique et surtout l’électronique.
En 1990, GOLAY-BUCHEL, suite à un changement de cap à 180° dans sa stratégie (modèle de croissance externe (recherche à acheter une chaine de boutiques HB en Allemagne) et objectifs commerciaux (recentrage sur le négoce des pierres et des perles de culture), cède sa filiale acquise depuis moins de trois ans à la société SCHWARTZMANN FRERES dont le siège social est à Morteau, dans le Doubs. Cette entreprise est grossiste national en fournitures, outillage de précision et produits finis d’horlogerie et de bijouterie.
Après une période difficile de 1992 à 1994, due pour une grande part à des problèmes d’encadrement ayant entraîné une démobilisation du personnel, la société s’est redressée, son chiffre d’affaires passant de 8.5 millions de francs à fin 1994 à 14.5 millions, fin 1999. L’effectif actuel est de 14 ½ personnes.
Aujourd’hui, l’activité commerciale de la société repose sur les mêmes familles de produits que celles commercialisées par Schwartzmann SA, auxquelles s’ajoute :
- les fournitures industrielles : outillage pour la maintenance et la fabrication en électronique, pour la micro mécanique et les laboratoires (valises de maintenance pour techniciens de terrain, matériels de soudage, antistatique, de nettoyage, d’aspiration et de filtrage, appareils de mesure, outils électroportatifs, compresseurs, wrapping).
Le fichier commercial de l’entreprise est constitué de plus de 8'000 comptes clients. La clientèle est principalement constituée de 6'000 professionnels horlogers et bijoutiers français, auxquels s’ajoutent une centaine établissements d’enseignement professionnels concernant l’horlogerie, la bijouterie, l’optique et la mécanique.
Le reste est essentiellement constitué d’établissements de grandes sociétés du secteur public (150) et du secteur privé (148), auquel s’ajoutent 600 petites ou moyennes entreprises dont une bonne partie sont des sous traitants de nos grands donneurs d’ordres se rattachant à la micro mécanique ou à l’électronique.
La force de vente, constituée de trois commerciaux exclusifs, est essentiellement orientée vers la prospection et le suivi de la clientèle des grandes sociétés et de leurs sous traitants dans l’industrie électronique et la micro mécanique ; diversification oblige.
Depuis septembre 2006 : les sociétés SCHWARTZMANN SAS et FISSEAU-COCHOT SAS ont été regroupées sous l’unique raison sociale de : SCHWARTZMANN FISSEAU-COCHOT SAS ou, selon son logo : -S-F-C-
Chiffre d’affaires 2013 / 2014 : 3'000'000 euros hors taxes
Effectif entreprise : 24 personnes
- patrimoine industriel du Doubs
- anciennement région de Franche-Comté
- magasin industriel
- atelier de conditionnement
- bureau
- logement
- garage
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine