MAISON 6A AVENUE DE PARIS DITE VILLA CASTAN
58 - Pougues-les-Eaux
6A avenue de Paris
- Dossier IA58001329 réalisé en 2019
- Auteur(s) : Fabien Dufoulon
Historique
La création de la demeure est due à Marie Merle, rentière à Pougues-les-Eaux. Le corps de bâtiment situé au nord, parallèlement à l'avenue de Paris, est construit en 1883. À la même époque, la propriétaire fait également bâtir un "chalet" au sud. Cette première villa est rapidement acquise par Paul Castan, et devient dès lors la "Villa Castan". Elle est citée comme lieu d'hébergement des curistes dans la première "liste des étrangers" du Paris-Pougues (1889). La villa est agrandie à deux reprises, en 1890 (passage de 25 à 37 ouvertures) et en 1896 (passage de 37 à 43 ouvertures). De cette époque peuvent donc être datés le pavillon sud ainsi que son extension à l'arrière (en remplacement d'une ancienne terrasse sur cave). L'hypothèse d'une construction plus tardive est confirmée par la présence de solives métalliques dans le plancher du premier étage du pavillon sud, alors que les planchers du corps principal sont entièrement en bois. Une remise-écurie est enfin bâtie en 1897. Il s'agit vraisemblablement de la dépendance située sur l'actuelle parcelle ZD 16 (non étudiée). La demeure est transformée en hôtel au 20e siècle. Elle est connue sous le nom de "Le Paradou" dans les années 1960-1970. Une salle de restaurant est créée au rez-de-chaussée. À cette occasion, le mur porteur séparant les deux parties de l'édifice est largement ouvert grâce à la pose d'une poutre IPN. Des cuisines sont aménagées dans l'extension du pavillon sud qui est agrandie vers l'ouest. Une enseigne est peinte par Christian Souverain, peintre en lettres à Nevers. L'édifice sert ensuite de maison de retraite, avant d'être abandonné. Il est actuellement l'objet d'importants travaux de rénovation.
- 4e quart 19e siècle
Description
La demeure est composée d'un corps principal, parallèle à l'avenue, de trois travées de longueur, couvert d'un toit brisé en ardoise. Ce corps comprend une cave (divisé en trois vaisseaux transversaux voutés), un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage de comble. Il est couvert d'un toit brisé en ardoise percé de lucarnes. Une lucarne-pignon à fronton cintré surmonte la travée centrale de la façade sur l'avenue. Le pavillon sud présente une élévation comparable, mais il ne possède pas de cave. Il est couvert d'un toit brisé en pavillon en ardoise. L'ensemble est construit en moellon calcaire enduit (façade arrière, flanc nord et flanc sud) et en brique de Chaulgnes (façade principale, conduits des cheminées). Les chaînes d'angle harpées et les encadrements de porte et de baie sont en pierre de taille calcaire. L'auteur s'est largement inspiré de l'architecture française de la première moitié du 17e siècle. La construction d'un pavillon nord, qui aurait équilibré la façade et donné à la demeure l'allure d'un petit château, a sans doute été envisagée mais n'a pas aboutie.
La distribution du corps principal est relativement simple. La cage d'escalier se trouve au fond d'un vestibule, de part et d'autre duquel sont aménagés deux salles, côté avenue. La distribution des chambres dans les étages se fait à partir des paliers supérieurs. Le pavillon sud doit se présenter à l'origine comme une habitation à part entière. Il possède en effet son propre vestibule d'entrée et son propre escalier, de taille équivalente à celui du corps principal, qui dessert les chambres à l'étage. La création d'une circulation entre les deux parties de la villa doit être relativement tardive. Dans le corps principal, les deux salles du rez-de-chaussée possèdent sans doute à l'origine une cheminée sous-baie. Seuls des vestiges de celle de la salle nord subsistent. Les chambres à l'étage sont également dotées de cheminées, parfois aménagées dans l'angle de la pièce.
- calcaire
- brique
- moellon
- enduit
- ardoise
- plan rectangulaire régulier
- rez-de-chaussée
- 1 étage carré
- étage de comble
- élévation à travées
- toit à longs pans brisés
- toit à plusieurs pans brisés
- escalier dans-oeuvre, escalier tournant à retours avec jour, en charpente
- baie rectangulaire
- baie avec arc segmentaire
- mauvais état
Source(s) documentaire(s)
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Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Pougues-les-Eaux. [1812-1953].
Archives départementales de la Nièvre. Cadastre de la commune de Pougues-les-Eaux. [1812-1953].
- Atlas parcellaire (1812) : 3 PP 214
- État de sections (1812) : 3 P 214/1
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 214/2 (folio 1 à 352 et folio 1 à 175)
- Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties : 3 P 214/3 (folio 1 à 220), 3 P 214/4 (folio 221 à 354) 3 P 214/5 (folio 355 à 750), 3 P 214/6 (folio 751 à 1482)
- Matrice cadastrale des propriétés bâties (1883-1891) : 3 P 214/7
- Matrice cadastrale dite "matrice noire" des propriétés bâties : 3 P 214/8Lieu de conservation : Archives départementales de la Nièvre, Nevers - Cote du document : 3 P 214 -
Archives départementales de la Nièvre. 32 J 238-3. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Plans de Pougues, plans de l’établissement thermal et du parc thermal.
Archives départementales de la Nièvre. 32 J 238-3. Fonds de l’établissement thermal de Pougues-les-Eaux. Plans de Pougues, plans de l’établissement thermal et du parc thermal.Lieu de conservation : Archives départementales de la Nièvre, Nevers - Cote du document : 32 J 238-3
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Informations complémentaires
- thermalisme en Bourgogne-Franche-Comté (le)
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