ATELIER D'HORLOGERIE JEAMBRUN ET MUNNIER, PUIS LOUIS CHEVAL
25 - Charquemont
15 rue Victor Hugo
- Dossier IA25001285 réalisé en 2014
- Auteur(s) : Laurent Poupard
Historique
Après avoir acquis de la commune 8 ares de terrain le 29 octobre 1924, Henri Jeambrun et Octave Munnier font l'année suivante construire leur fabrique d'horlogerie. Henri (Emile Henri Justin) Jeambrun est né à Charmauvillers en 1875 et s'est marié en 1899 avec Marie Marceline Germaine Mauvais (née cette même année 1875 à Damprichard). Il exploitait auparavant la fabrique de boîtes de montre métalliques créée par son père, François-Marcel Jeambrun (1821-1892), dans sa ferme de Charmauvillers au lieu-dit le Sceut (actuellement le Seud) et reprise ensuite par la société Jeambrun Frères. Il rachète le 14 décembre 1926 les droits de Munnier dans l'affaire. Dit sur la matrice cadastrale "monteur de boîtes de montres pour son compte", il travaille dans un bâtiment en rez-de-chaussée, doté d'une installation de galvanoplastie et augmenté d'un garage vers 1929. Le site est acheté le 20 mai 1932 par le finisseur de roues de cylindre Louis Cheval (Jeambrun habite alors au 4 rue de l'Helvétie à Morteau), qui transforme le rez-de-chaussée en logement. Formé chez Henri Stadelmann en 1913, Louis (Louis Maurice Victorin, 1900-1992) est employé par Félix Patois en 1919, Albert Monnin, Gaston Tissot puis Léon Tirolle à partir de 1925. Il se met à son compte en 1930 : recevant des fabricants d'assortiments (échappements) - Louis Prétot, Roger Frésard, etc. - les roues ébauchées, il les termine, parfois aidé de sa soeur et d'une ou deux ouvrières (notamment Jeanne Burdet épouse Richard). En 1945-1946, dans une période qui voit la disparition de l'échappement à cylindre, il arrête son activité de sous-traitant et trouve un emploi dans la fabrique de cadrans de montre Elector, de la famille Haenni (1-5 rue Victor Hugo). Il poursuit cependant le finissage des roues jusqu'en 1953 : travaillant le soir et le samedi, il produit encore cette année-là plus de 4 000 roues par mois, soit environ 30 grosses (une grosse compte 144 pièces). Il rehausse en 1950 le bâtiment d'un étage pour accueillir un appartement et achève en 1965 sa carrière professionnelle chez Haenni. Depuis, le bâtiment n'abrite plus d'activité productive.
- 2e quart 20e siècle
- 3e quart 20e siècle
Description
Coiffé d'un toit à longs pans et demi-croupes, avec couverture de tuiles mécaniques (comme l'ensemble des bâtiments), l'ancien atelier a des murs en parpaings de mâchefer (qu'une isolation par l'extérieur empêche de voir), avec doublage intérieur en moellons calcaires enduits pour deux d'entre eux. Il compte un sous-sol (aménagé dans une partie de la citerne enterrée), un étage carré (accessible par un escalier dans-oeuvre récent en béton) et un étage en surcroît. Son mur gouttereau oriental comporte au rez-de-chaussée dans l'angle nord-est une fenêtre horlogère, seul vestige de la rangée de baies horlogères ou multiples qui ouvrait la totalité du niveau de ce côté. Il se poursuit vers le sud par un corps, en rez-de-chaussée et en appentis, appelé " la lessiverie ", abritant autrefois la galvanoplastie et surmontant une citerne. A l'ouest, un petit bâtiment en pan de bois essenté de planches réunissait deux latrines et le local d'entreposage des produits chimiques. A l'est, le garage en rez-de-chaussée a des murs enduits et un toit à longs pans et pignons couverts.
- résidu industriel en gros oeuvre
- bois
- parpaing de béton
- pan de bois
- enduit
- essentage de planches
- tuile mécanique
- sous-sol
- 1 étage carré
- étage en surcroît
- élévation à travées
- escalier dans-oeuvre escalier droit en maçonnerie
- baie horlogère
- énergie électrique achetée
Source(s) documentaire(s)
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3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
3 P 128 Cadastre de la commune de Charquemont, 1812-1963
- 3 P 128/1 : Registre des états de sections (1812)
- 3 P 128/2-3 : Matrices cadastrales des propriétés bâties et non bâties [1823-1906]
- 3 P 128/5 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1882-1910)
- 3 P 128/8-9 : Matrice cadastrale des propriétés bâties (1911-1963)Lieu de conservation : Archives départementales du Doubs, Besançon - Cote du document : 3 P 128 -
Fabrique de Boîtes de Montres Henri Jeambrun, 2e quart 20e siècle (entre 1926 et 1932)
Fabrique de Boîtes de Montres Henri Jeambrun, carte de visite, s.d. [2e quart 20e siècle, entre 1926 et 1932]Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Cheval, Charquemont
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La maison 15 rue V. Hugo Charquemont avant 1950, 2e quart 20e siècle
La maison 15 rue V. Hugo Charquemont avant 1950, photographie, s.n., s.d. [2e quart 20e siècle]Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Cheval, Charquemont -
Charquemont (Doubs). 11058 - Vue générale aérienne, entre 1951 et 1958
Charquemont (Doubs). 11058 - Vue générale aérienne, carte postale, s.n., s.d. [entre 1951 et 1958], Editions aériennes Cim Combier Imp. MaconLieu de conservation : Collection particulière : Jacques Donzé, Charquemont -
[Louis Cheval à l'établi en août 1971]
[Louis Cheval à l'établi en août 1971], photographie, par Henry-Louis Belmont. Publiée dans : Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle, 1984, p. 137.Lieu de conservation : Collection particulière : Michel Cheval, Charquemont
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Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au XIXe siècle, 1984
Belmont, Henry-Louis. L'échappement à cylindre (1720-1950) : le Haut-Doubs, centre mondial au 19e siècle. - Besançon : Technicmédia, 1984. 328 p. : ill. ; 28 cm. -
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche, 2007
Simonin, Michel. L'horlogerie au fil du temps et son évolution en Franche-Montagne, sur le plateau de Maîche. - Maîche : M. Simonin, 2007. 143 p. : ill. ; 30 cm.
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Cheval Michel (témoignage oral)
Cheval Michel, ancien horloger, fils du finisseur de roues de cylindre Louis Cheval. Charquemont -
Donzé Jacques (témoignage oral)
Donzé Jacques, ancien horloger, historien de Charquemont -
Nicot Raymonde (témoignage oral)
Nicot Raymonde, fille du finisseur de roues de cylindre Louis Cheval à Charquemont.
À voir
Informations complémentaires
- patrimoine industriel du Doubs
- atelier de fabrication
- logement
- entrepôt industriel
- latrine
- citerne
- garage
- jardin potager
- © Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine