2 instruments de préparation (instruments de collimation nommés mires) ⋅ Patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté

Historique

En 1887, l'entrepreneur bisontin Delphin Obscur bâtit dans le parc les piliers sur lesquels sont installées en 1888 les mires, dotées d'un éclairage électrique l'année suivante : un commutateur permet alors, sans quitter la salle d'observation, d'allumer et d'éteindre alternativement les lampes nord et sud (une petite lampe Edison suffit pour chaque mire). Deux lunettes de collimation sont placées à l'extérieur du bâtiment en 1894 puis transférées en 1899 à l'intérieur de celui-ci, à l'abri du vent. En 1904, Paul Brück mentionne, à propos de la flexion de la lunette méridienne, des supports de collimateurs constitués de deux parties : un pilier en pierre, dont la base repose dans le sous-sol et dont la partie supérieure affleure au niveau du parquet de la salle, et une colonne mobile, en fonte ajourée comme le chariot de retournement, que de larges galets permettent d'amener au dessus de chaque pilier. Cette partie mobile a, à une date inconnue, été remplacée par les actuels piliers fixes en brique.

Période(s)

Principale :

4e quart 19e siècle

Date(s)

1887 : daté par source

Auteur(s) & personnalité(s)

Auteur : Delphin Obscur, entrepreneur

Illustrations

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Description

La mire est un signal constitué d'un dispositif optique placé sur un édicule fixe (par glissement sémantique, le terme de mire désigne également l'édicule). En visant ce signal, on détermine une direction. Une seule mire méridienne suffit pour estimer l'erreur d'azimut (défaut d'alignement dans le plan est-ouest) d'un cercle méridien si l'on renouvelle les visées après retournement de l'appareil. Cependant l'installation de deux mires, l'une au sud et l'autre au nord de l'instrument, dispense d'effectuer ces manipulations tout en permettant de contrôler leur stabilité même. Les mires peuvent être proches (entre 30 et 100 mètres) ou lointaines (plusieurs kilomètres) : à Besançon, le dispositif lumineux de la mire nord se trouve à 47 m de l'instrument et celui de la mire sud à 100 m. La visée s'effectue au travers du collimateur (lunette optique) placé dans l'axe nord-sud, sur un pilier, à proximité immédiate du bâtiment. Deux piliers en maçonnerie supplémentaires ont été construits lors du transfert des collimateurs à l'intérieur de la salle méridienne. Les six piliers (deux pour les mires et quatre pour les collimateurs) doivent offrir une stabilité maximum, aussi chacun d'entre eux est-il bâti dans un puits : un fossé de quelques centimètres de large l'isole du sol environnant. Ceux dans le bâtiment vont d'ailleurs, comme le support de la lunette méridienne, chercher le rocher à 9 m de profondeur.

Catégories :

astronomie

Source(s) documentaire(s)

Documents figurés

Pavillon méridien. La lunette et ses collimateurs mobiles [coupe nord-sud], entre 1900 et 1914
Pavillon méridien. La lunette et ses collimateurs mobiles [coupe nord-sud], dessin sur carton (plume), s.n., s.d. [entre 1900 et 1914], échelle 1:60, 38 x 50 cm.
Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon

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[Le pavillon de la lunette méridienne vu depuis le sud, sans mire proche ni collimateur sur le pilier], entre 1884 et 1888.
[Le pavillon de la lunette méridienne vu depuis le sud, sans mire proche ni collimateur sur le pilier], photographie (négatif), s.n., s.d. [entre 1884 et 1888], plaque de verre 18 x 24 cm.
Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon

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Documents multimédias

Le Guet Tully, Françoise ; Davoigneau, Jean. L’inventaire et le patrimoine de l’astronomie : l’exemple des cercles méridiens et de leurs abris, 2005
Le Guet Tully, Françoise ; Davoigneau, Jean. L’inventaire et le patrimoine de l’astronomie : l’exemple des cercles méridiens et de leurs abris. In Situ, revue des patrimoines [en ligne], 2005, n° 6 [consulté le 31/10/2008]. Accès Internet : http://www.revue.inventaire.culture.gouv.fr/insitu/insitu/article.xsp?numero=6&id_article=davoigneau-467

Bibliographie

Brück, Paul. Sur la flexion de la lunette méridienne de l’Observatoire de Besançon. Détermination de sa latitude à l’aide de passages supérieurs et intérieur circumpolaires, 1934
Brück, Paul. Sur la flexion de la lunette méridienne de l’Observatoire de Besançon. Détermination de sa latitude à l’aide de passages supérieurs et intérieur circumpolaires. Annales de l’observatoire de Besançon / publiées par René Baillaud, directeur de l’Observatoire. Astronomie et géophysique. Nouvelle série, Université de Besançon, n° 1, 1934, p. 8-25.
Lieu de conservation : Archives de l'Observatoire, Besançon
Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps, 2009
Davoigneau, Jean ; Le Guet Tully, Françoise ; Poupard, Laurent ; Vernotte, François. L’Observatoire de Besançon : les étoiles au service du temps / photogr. Jérôme Mongreville avec la collab. d’Yves Sancey ; cartogr. André Céréza. - Lyon : Lieux Dits, 2009. 80 p. : ill. ; 22 cm. (Parcours du patrimoine ; 349)
Gruey, Louis-Jules. Introduction générale, 1900
Gruey, Louis-Jules. Introduction générale. Observatoire astronomique, chronométrique et météorologique. Premier bulletin astronomique. Année 1886, 1900, p. 2-3.
Rapport sur les observatoires de province, année 1889, 1890
Rapport sur les observatoires de province, année 1889. - Paris, 1890, p. 11-12.
Rapport sur les observatoires de province, année 1895, 1896
Rapport sur les observatoires de province, année 1895. - Paris, 1896, p. 12.
Rapport sur les observatoires de province, année 1900-1901, 1902
Rapport sur les observatoires de province, année 1900-1901. - Paris, 1902, p. 25.

À voir

Informations complémentaires

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Aire d’étude et canton : Besançon

Dénomination : instrument de préparation

Parties constituantes non étudiées :

pilier