Patrimoine astronomique de Franche-Comté

Créé en 1878, l'observatoire de Besançon a évolué en fonction des innovations technologiques ; il est aujourd'hui spécialisé dans le Temps-fréquence, l'astrophysique des grands relevés et la dynamique et photo-physique des milieux dilués.

Étude menée de 2001 à 2007
Observatoire de Besançon (25) : bâtiment de l'astrographe © phot. J. Mongreville / Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2002

En 1867, la Franche-Comté concentre 80 % de la production d’horlogerie française, Besançon détenant un quasi-monopole pour la fabrication des montres et chronomètres. En 1880, la valeur de sa production horlogère place la France au premier rang mondial. Mais cette position est sérieusement menacée par la Suisse et les Etats-Unis, qui ont pris le cap de la mécanisation et de la production de masse. Pour faire face à cette concurrence, les contemporains préconisent de miser sur la qualité et de favoriser la formation des ouvriers, ce à quoi s’applique déjà l’école municipale d’horlogerie ouverte à Besançon le 1er janvier 1862. Dans le même esprit, ils demandent, en 1867, la création d’un observatoire, chose faite par décret présidentiel du 11 mars 1878 ; l'observatoire astronomique, météorologique et chronométrique de Besançon est né.

Un siècle plus tard, en juin 1985, il est classé au rang des Observatoires des Sciences de l’Univers (OSU). Doté d’un équipement lourd - 3 horloges atomiques, doublant celles de l’observatoire de Paris -, il est spécialisé dans  le Temps-fréquence. Par ailleurs, intégré au sein du réseau des observatoires, il participe aux services d’observations qui mutualisent les données collectées par les uns et les autres, pour les mettre à disposition de la communauté des astronomes. Ainsi, l’équipe d’astrophysique des grands relevés a été particulièrement impliquée dans la préparation de la mission Gaia, de l’Agence spatiale européenne, par exemple en implémentant son modèle de formation des galaxies dans le simulateur de Gaia. 

De même, il s’investit dans la création d’un observatoire virtuel, dont l’ambition est de rendre accessible à tous les données collectées aux niveaux national et international. Il contribue notamment à l’alimenter avec les résultats des relevés systématiques réalisés par ses chercheurs à Hawaï (USA), avec le télescope de 3,60 m mis en service en 1979 conjointement par la France, le Canada et les Etats-Unis. 

L'étude présente les bâtiments de l'observatoire et les instruments de l'observatoire et de l'école d'horlogerie de Besançon.

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